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18 juillet 2018 3 18 /07 /juillet /2018 07:51

 

 

          Car enfin (je poursuis sur les indignations d'hier) car enfin il y a de quoi se sentir non seulement consterné de la sottise humaine mais encore alarmé en profondeur. Je pense au rôle de ces médias nocifs sans lesquels toute vie s'arrêterait sans doute, tant l'existence citoyenne mal comprise leur est inféodée. La symbolique formule "Vu à la télé", sésame de tous les déclenchements d'achats irrésistibles par conviction devenue indéracinable en un instant, s'applique dans le domaine des grands mouvements de foule d'une manière autrement dangereuse. Rien ne peut être plus inquiétani que cette docilité moutonnière de masses humaines : on n'a qu'à les convoquer à telle heure en tel lieu pour que des hordes obéissent, s'agglutinent, se coagulent vers l'objectif fixé. On peut admettre que, pour la célébration d'une idole de par les rues, la démarche soit essentiellement de la ferveur, et que les démolitions de vitrines ou incendies de voitures sur le passage de la meute ne soient que des dégâts collatéraux, dommages dérisoires qui ne font que faire ressortir l'atmosphère de bonhomie ou de dévotion de l'ensemble. Mais supposons que la mayonnaise montée par les médias conjugués, de la voix et de l'image, avec des formules creuses irresponsables et entraînantes (outre qu'elles se conjuguent fondamentalement avec un nettoyage de cerveau par le vide), soit dirigée vers d'autres objectifs ( l"excitation, l:a haine, le ressentiment, la jalousie... tout est possible et d'ailleurs non inédit) : voilà toute une masse qui à l'aveuglette s'ébranle à l'assaut de n'importe quoi, une caserne de pompiers, un cinéma (ça s'est vu, rappelez-vous, un mort),; une bibliothèque (histoire aussi pour certains de la troupe de découvrir au passage ce que c'est); une épicerie juive, un restaurant chinois, une boucherie halal, n'importe quoi pourvu qu'on puisse casser en hurlant. Je suis certaine qu'à chaque occasion de rameuter les populations comme ils savent le faire les médias,  sous couleur de simplement transmettre et faire entendre les émotions du peuple, se réjouissent en secret de se savoir, au fond, d'une illimitée puissance.

 

 

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17 juillet 2018 2 17 /07 /juillet /2018 08:17

 

 

 

          On  a pu s'étonner (certes, non parmi mes proches) qu'hier je n'aie pas consacré un couplet dithyrambique à l'événement couronnant la frénésie de ces dernières semaines et culminant en hystérie caractérisée (se levant de son siège à l'annonce de la victoire gauloise comme un pantin à ressort et tressautant sur place avec de grands gestes de bras,  notre représentant élu à 24 % a adopté cette pantomime indécente, m'a-t-on dit, pour montrer qu'il ne faisait qu'un avec son peuple). J'avais déjà gardé le même mutisme lors d''une homélie pathétique motivée par la disparition d'un gratteur de guitare, et fondamentalement pour les mêmes raisons : cette douloureuse perte de notre plus beau joyau musical ne me touchait pas davantage que l'ébouriffante victoire de nos plus fringants sportifs (en vérité le rappel que nous étions aussi champions de boxe avait peu d'allure). Je n'étais en effet, dimanche soir, ni au courant de l'événement qui faisait trembler le monde, ni du déchaînement populacier qui avait suivi (bien que j'eusse appris par la bande qu'il y aurait 4.000 gendarmes mobilisés pour canaliser les débordements inévitables des dizaines de milliers de manifestants (par pou soutenir la grève de la SNCF, certes, mais parce qu'ils voulaient "en être", à touche touche avec les autres, sur les contre-allées si l'avenue était entièrement garnie à son maximum de remplissage. Et quelles interviews inoubliables, paraît-il! Du genre  : "on a pris le train, fallait qu'on vienne,  on a fait près de cent kilomètres mais on pourra dire qu'on y était!" -  c'est avec cette expression directe et émouvante des sentiments du peuple que la communion des âmes s'établit dans la foule  D'ailleurs par le truchement des micros omniprésents : finalement, j'aurai encore demain quelques petites choses à dire...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          On  a pu s'étonner (certes, non parmi mes proches) qu'hier je n'aie pas consacré un couplet dithyrambique à l'événement couronnant la frénésie de ces dernières semaines et culminant en hystérie caractérisée (se levant de son siège à l'annonce de la victoire gauloise comme un pantin à ressort et tressautant sur place avec de grands gestes de bras,  notre représentant élu à 24 % a adopté cette pantomime indécente, m'a-t-on dit, pour montrer qu'il ne faisait qu'un avec son peuple). J'avais déjà gardé le même mutisme lors d''une homélie pathétique motivée par la disparition d'un gratteur de guitare, et fondamentalement pour les mêmes raisons : cette douloureuse perte de notre plus beau joyau musical ne me touchait pas davantage que l'ébouriffante victoire de nos plus fringants sportifs (en vérité le rappel que nous étions aussi champions de boxe avait peu d'allure). Je n'étais en effet, dimanche soir, ni au courant de l'événement qui faisait trembler le monde, ni du déchaînement populacier qui avait suivi (bien que j'eusse appris par la bande qu'il y aurait 4.000 gendarmes mobilisés pour canaliser les débordements inévitables des dizaines de milliers de manifestants (par pou soutenir la grève de la SNCF, certes, mais parce qu'ils voulaient "en être", à touche touche avec les autres, sur les contre-allées si l'avenue était entièrement garnie à son maximum de remplissage. Et quelles interviews inoubliables, paraît-il! Du genre  : "on a pris le train, fallait qu'on vienne,  on a fait près de cent kilomètres mais on pourra dire qu'on y était!" -  c'est avec cette expression directe et émouvante des sentiments du peuple que la communion des âmes s'établit dans la foule  D'ailleurs par le truchement des micros omniprésents : finalement, j'aurai encore demain quelques petites choses à dire...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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16 juillet 2018 1 16 /07 /juillet /2018 10:28

 

 

          Un samedi matin où je n'avais rien à faire, mes belins-belines! Juste m'installer en soupirant d'aise devant la télé histoire de soulager mes lombaires, et voilà qu'on m'offre le spectacle de l'année : c'était la 14 juillet, donc le défilé de la fête de la République, même si on a depuis quelque quinze mois tendance à ne l'évoquer que du bout des lèvres pour la remplacer chaque fois que c'est possible par l'évocation de l'Ancien Régime, Versailles, et bientôt le rétablissement de la chasse à courre, avec messe de Saint-Hubert pour commencer la journée et cors pour sonner l'hallali (si on supprime les pensions de reversion, il faut bien quelque chose pour remplacer). Or la fête de la République, avant-hier encore c'était le 14 juillet, ça n'avait pas été gommé par une ordonnance après fausse consultation du pays, ça tenait encore la route. La route, et même les airs : la patrouille de France avait salué comme il convenait le chef de la nation, malgré un petit couac dans les fumigènes tricolores ( un autre couac du programme, fournissant au spectateur un élément supplémentaire d'intérêt, c'est la chute des deux motards qui n'avaient pas su prendre leurs distances juste en face de la tribune d'honneur- mais le chef de la nation a réservé au plus fautif des deux un vaste sourire de connivence : ne sait-il pas lui-même comme les dérapages c'est facile quand on est aux commandes d'un véhicule, et le char de l'Etat n'est-il pas souvent rétif comme une vieille cabre?). En tout cas, moi que fascinent les évolutions gigantesques des masses coréennes ou chinoises dans leurs déploiements chorégraphiques stupéfiants, j'ai battu ma coulpe, car je n'attendais rien du défilé sinon la vue de l'Avenue la plus belle du monde (mais allez dire ça à Saint-Pétersourg  à la Perspective Newski !) enfin débarrassée des voitures : oui, malgré le remplacement d'une foule d'exécutants uniformes par une variété impeccablement organisée de bataillons représentant chacun une arme, j'ai retrouvé mon admiration pour le fascinant dédoublement des gestes, des plis de pantalons, des shakos, des plumets, des gants, des chaussures - ainsi même sous cette forme réduite en nombre mais variée en genres le pays pouvait viser à l'excellence des évolutions (avec cette chorégraphie inouïe où chevaux, motos fantassins de toute sorte se déployaient, s'entrecroisaient, se regroupaient avant de se diviser à nouveau ;;;Oui, c 'eût été splendide s'il ne s'était agi d'une armée... Et puis, dites voir, où était donc passé le bélier de la Légion?

 

 

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13 juillet 2018 5 13 /07 /juillet /2018 11:10

 

 

 

            Inutile de scruter la télé pour y trouver un éventuel sujet à développer ou commenter : a défaut de footballers en pleine action (et pour faire le bon poids on nous bassine sans cesse avec le film de la finale 98, Chirac transporté d'allégresse et de fierté, la foule des supporters en délire, la fête sur les Champs Elysées, tout ça en théorie pour devancer l'événement attendu mais qui pourrait au contraire apporter la male chance à la rencontre prévue avec ces durs à cuire de Croates) on les interviewe, on établit leur profil, celui des entraîneurs d'hier et d'aujourd'hui; on nous révèle avec gourmandise l'entraînement et ses secrets (chut! on ne voit pas tout, il y a des coups fourrés en prévision mais les oreilles ennemies nous écoutent, donc  botus et mouche cousue). Dans les trous de la programmation sportive délirante, on peut éventuellement trouver quelques aperçus du domaine politique. Mais là encore tout relève du réchauffé : Trump et son bichon en pleine euphorie, l'un époussetant les pellicules de l'autre ("Y a donc pas de bons shampoings chez vous?"), l'autre se jetant de tout son élan entre les grands bras du nouveau frère, leurs embrassades, leurs saluts au monde, leurs apparitions sur des chaires parallèles et jumelles, peut-être une ou deux vues plus récentes de la dernière rencontre mais il faut chercher et bien démêler dans cette cascade de clichés déroulés en boucle. De toute façon la France a changé de configuration géographique : le nord et l'est se sont vidés, le sud va commencer à s'engorger, heureuses les astucieuses familles qui auront prévu d'emporter  une ou deux bouteilles d'eau et de l'ambre solaire ! Même les chemins vers la montagne sont déjà encombrés, il faudrait soigneusement éplucher les cartes instantanées de Bison futé pour savoir la prochaine fois où diriger ses pas de vacanciers.

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12 juillet 2018 4 12 /07 /juillet /2018 23:07

 

 

 

          Qu'il s'agite plus que de raison, qu'il vocifère, qu'il intervienne avec vigueur dans les augustes assemblées qui inutilement mais avec la patiente  obstination des imbéciles continuent à se réunir pour se mettre d'accord sur l'économie ou la santé ou les impôts ou la protection sociale ou les migrants ou l'énergie atomique ou les engrais chimiques, qu'il  gigote pour qu'on croie d'autant mieux à son efficacité, c'est tout à fait normal. Il est à la tête d'un royaume, il veut régner sur son peuple le plus longtemps possible donc en regardant où il met les pieds, il vaut donc 60 millions d'habitants,  c'est quelque chose dont il a bien (trop bien sans doute) pris conscience. Il est tout gonflé de cette importance, comme si (je prends ça dans une des hilarantes comédies de la BBC) ou lui gonflait ses pantalons en prétendant que c'était le secret de la  forme fringante d'Errol Flynn. Qu'on attende quelque chose de toute cette agitation au plan planétaire, c'est une tout autre chose : même avant la comédie de Shakespeare, on savait qu'on pouvait faire beaucoup de bruit pour rien. Il reste que ses fans béats le suivent de loin comme ils suivent un match de foot, en s'imaginant vivre français avec intensité alors qu'ils ne sont qu'avachissement et débilité. Heureusement on m'a dit qu'ils se regrignent, ces braves fans qu'on fait marcher un peu trop vite; quand ils veulent se défouler dans la joie, il n'y a plus autant d'occasions irrésistibles qu'il y a un an et un peu plus. alors ils se tournent vers le déchaînement sportif, c'est planétaire aussi, on s'y agite beaucoup, mais au moins les résultats sont là.

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11 juillet 2018 3 11 /07 /juillet /2018 10:13

                   

 

          De quelque côté qu'on se tourne, quel que soit le sujet abordé, on en revient toujours à buter contre une force qui s'impose, inamovible, et qui obscurcit l'horizon même lorsqu'elle ne se concrétise pas par une proclamation ou un discours télévisé (si possible dans le cadre somptueux de Versailles, afin que personne n'oublie que la République de chez nous n'est qu'une royauté déguisée : d'où l'amour du costume et du cadre rétablis chaque fois que faire se peut). Pour autant, puisque voilà bien ancrée la tradition du discours du trône comme au-delà de la Manche, on ne peut pas dire qu'on soit bien mis au courant : même pour l'Assemblée ça n'est pas clair (ce qui ne 'l'empêchera pas de voter godillot force 4 sans trop savoir ce dont il est question). Mais tout de même, incité par l'onéreux  cadre de Versailles, un changement dans la pratique constitutionnelle se profile.  Normalement, l'Assemblée exprime ses remarques à toute proposition de la gouvernance sans que la gouvernance soit autorisée à venir dans l'arène en débattre avec l'Assemblée. Or la dernière proposition  du plus haut des cieux est de supprimer cette interdiction de mélange des genres,  établie afin de préserver l'indépendance de l'exécutif et du législatif. Si j'en crois mes bonnes oreilles, même les godillots n'auront pas le droit de débattre entre eux, quitte à s'écharper à grand renfort d'insultes avec les non godillots : leurs réactions critiques s'il y en a seront encadrées, dégoupillées, désamorcées dans l'oeuf;, pourrait-on dire sans tenir compte du décousu de l'image, par la subtile intervention de la novlangue, apanage de la haute classe pratiquée avec une élégante volubilité et plus étourdissante que jamais puisqu'elle serait introduite en terrain inédit pour brouiller toutes les pistes. Au départ, il n'avait pas été sous-entendu que la révolution en marche ferait entrer  son bataillon de tête là où il n'avait rien à faire.

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10 juillet 2018 2 10 /07 /juillet /2018 16:56

 

 

 

          Quelle chance, en fin de compte, ont eue ces petits Thaïlandais (j'inclus aussi leur entraîneur qui les a soutenus vaillamment, pendant cette éprouvante et épouvantable claustration mais qui les avait tout de même entraînés dans une aventure peut-être imprudente  - on en saura plus  une fois tout le monde sain et sauf).A peine connue la nouvelle de leur emprisonnement dans cette grotte, les offres de secours arrivaient de toutes parts. Plus de la moitié des sauveteurs en action étaient des étrangers, ce qui offre une belle leçon de mondialisation bénéfique. Il y a tout de même un sauveteur du cru qui y a ^perdu la vie, j'espère qu'on lui rendra l'hommage qui convient une fois le tumulte des cellules médicales et psychologique quelque peu apaisé (ces enfants ont sans doute vécu de quoi  être hantés toute leur vie). J'ai craint un instant que l'ingéniosité des ingénieurs se lançant en urgence dans des forages très aléatoires n'aboutisse qu'au désolant résultat que "Le Gouffre aux Chiùères", je crois bien  dénonce avec accablement : un ouvrier est pris dans l'éboulement d'une mine, et au lieu de laisser les secours s'organiser lentement mais sûrement sur place, un journaliste désireux de rester quelques jours eu premier plan de l'actualité propose un forage beaucoup trop long et difficile pendant lequel il commente pour les diverses radios et télévisions la condition du mineur en partie enseveli. La nation se transporte en foule au pied de la montagne maléfique, avec caravanes publicitaires, barbecues, vendeurs à la sauvette, manèges pour enfants...Et certes Kirk Douglas tient le crachoir pendant des heures d'affilée, mais la mort du mineur après trop d'heures de souffrance et d'angoisse  met enfin le reporter criminel en face de ses responsabilités. L'intermède de fête indécente générée par  une actualité tragique n'a heureusement pas eu lieu en Thaïlande, et les adolescents ont tous pu être sauvés. Je pense toutefois qu'ils ont eu beaucoup de chance de s'en tirer ainsi, et je pense à cette jeunesse africaine mourant  par milliers sur les embarcations de fortune qui tentent de réaliser leur fuite loin de la guerre ou de la tyrannie : qu'ils se noient ou meurent de faim et de maladie , on les mentionne, certes, mais on n'en fait pas la une et pourtant ils en s'étaient pas embarqués dans ce cauchemar comme les autres étaient partis en balade ou pour faire du sport.

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9 juillet 2018 1 09 /07 /juillet /2018 10:17

 

 

 

          Ce malheureux jeune homme (je dis malheureux au sens de malchanceux, mais c'est à n'y rien comprendre, car il a les incisives de devant écartées, ce qui est signe de grande chance selon les Anciens) - ce malheureux jeune homme, donc, si tendrement marié qu'il promène Bobonne partout où il va, a connu d'abord une ascension fulgurante,  tous se mettant à sa disposition ou lui fournissant une occasion de flamboyer devant le monde. On a pu suivre ça pendant des mois, où il grimpait avec assurance et en souriant, récoltant des soutiens ici ou là pour finir sous une étiquette impérialement personnelle par réduire en poussière les oppositions. A force d'utiliser pour son auréole les incidents, le calendrier ou les urgences, il s'est imposé par des discours et proclamations qui l'ont fait prendre aux yeux de certains pour le sauveur, la réincarnation de l'esprit national. En avant, marche! Il dit, et on lui emboîte le pas, du moins ceux qui agitent leurs petits drapeaux et chantent des hymnes.à la fin des réunions. On aurait pu croire que cette troupe enthousiaste allait grossir, et la crainte en régna pendant quelques semaines, avec assemblée de godillots, pluie d'ordonnances décrets-lois, fausses consultations pour des décisions consternantes. D'ailleurs, la tendresse ne rayonnait de sa part que dans la direction du haut des tribunes, la piétaille n'ayant droit qu'aux horions,  au mépris, au piétinement. Mais ne serait-ce pas le contraire qui s'amorce? Chaque bilan partiel dans un ministère ou un autre atterre, fait grincer des dents, fait perdre la confiance. Si on fait le compte des pourcentages de mécontents sur chaque grande ligne ou point de détail, on, devrait arriver à bien plus que l'unité, ça devrait largement déborder. Seulement ce sont là de petites additions qu'on se permet sous le coude, aucun journaliste n'ose brandir son résultat. Il va encore falloir attendre, je le crains.

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7 juillet 2018 6 07 /07 /juillet /2018 10:50

          Les diverses fêtes dont s'adornent nos calendriers contemporains, et qui aux origines des temps se réduisaient à quelques célébrations pieuses,  ont été semble-t-il instaurées pour attirer l'attention sur les secteurs de l'artisanat - fleuristes, pâtissiers, éventuellement libraires - qu'on avait intérêt à solliciter en l'occurrence. A partir de la fête des mères, institution pétainiste en rapport avec la devise "Travail, Famille, Patrie" qui tentait alors de s'imposer, les fêtes des pères, puis des grands-mères et des grands-pères, égrenées tout au long de l'année (sans oublier la Saint-Valentin (cette fête des amoureux qui nous vient d'Outre-Atlantique et qui chez nous a commencé depuis quelque temps à faire  des ravages en irriguant abondamment le secteur hôtelier et celui des spiritueux, voire plus rarement celui des joailliers) ont proposé aux différents regroupements par catégories sociales ou professionnelles de boire, chanter,  congratuler, rire et peut-être faire les fous pour trancher sur la routine    ennuyeuse de tant de semaines en boucle. (j'imagine ça dans les bureaux d'une même firme avec accessoires de cotillon, serpentins, chapeaux pointus et langues de belles-mères pour sceller la brève fraternité entre patrons et employés. Il y a ausssi, très officielle, la fête de la musique immédiatement subvertie en fête de la muzikk des rues, places et jardins publics (et pourquoi pas? comme dirait Murile Robien dans la puib télé où on lui propose de changer de banque). Au fond, il doit bien y avoir des petites célébrations intimes improvisées entre individus bien accordés, qui doiventr être précieuses et charmantes, laissant en secret de doux souvenirs. Mais surtout, à un niveau moins réduit, il y a de plus en plus de fêtes des voisins. Je suis allée en coup de vent - trois quarts d'heure - à la fête des voisins de mon quartier, et j'ai regretté de ne pouvoir y rester davantage parce que c'était plein de sourires,  de grâce,  d'amitié (doit-elle n'être que passagère et vite oubliée), d'élan, de partage, d'effusion, à l'image d'un monde théorique qui tournerait rond et sans grincement dans les jointures.

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5 juillet 2018 4 05 /07 /juillet /2018 19:30

          La chronique judiciaire des petits meurtres entre amis reste ouverte, avec rebondissements inattendus. Voilà que ce mari désespéré, s'effondrant dans les bras de beau-papa et belle-maman, pleurnichant devant les caméras,  après avoir attendu sept mois pour avouer qu'il avait tué sa femme, annonce comme une fleur cette semaine que le meurtrier est son beau-frère... Belle reconnaissance pour la belle-famille qui l'a finalement adopté! D'autant que rien de ses dires ne correspond à ce qui a déjà été enregistré dans son dossier. On attend d'autre part avec gourmandise que le tueur de Maëlis avoue ses forfaits sur la petite cousine, afin de constituer avec le caporal un bel éventail de techniques  - sans que dans l'une comme dans l'autre affaire on n"espère pouvoir éclaircir le mystère des détails des mobiles, réalisation, transport des corps, de l'avis même des avocats. Pour changer de registre, voilà depuis quarante huit heures une ville à feu et à sang parce qu'un suspect interpellé par la police (et connu pour ses trafics douteux) au lieu d'obtempérer recule sur un policier qui tire et le blesse mortellement. J'accepte parfaitement le raisonnement logique qui veut que, les voitures servant désormais souvent d'engins de meurtre, un malfrat au volant doit accepter qu'on considère son véhicule comme une arme offensive et qu'on tire sur lui. Ce n'est pas l'adepte de la non violence qui s'exprime ainsi, c'est la juriste qui n'admet pas qu'une portion de ville se soulève parce que l'un de ses habitants a fait son cinéma du grand banditisme à ses risques et ^périls.

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