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10 avril 2018 2 10 /04 /avril /2018 12:03

         Entre deux jours de grève - qu'il  ne fait pas, lui,  M. Macron, mais qu'on lui fait sous le nez (même que ça lui donne l'occasion de plaindre les malheureuses victimes de ce droit insolent qui empêche sa démocratie d'être totalement totalitaire), le Capitolin se consacre au survol des chantiers qu'il voudrait expédier en vitesse. Il y a bien sûr la disparition de cette ZAD (et, si possible mon dieu, de ces Zadistes qui défient le pouvoir, sur le modèle du Larzac où finalement la dévolution du plateau a l'armée n'a pas réussi à s'imposer après un long combat), il y a la recette à trouver pour calmer la grogne qui monte comme la bebête qui monte qui monte (et pour la calmer celle-là il faudrait autre chose qu'un survol entre deux grèves). Mais voilà qu'il y a aussi, m'apprend LCI ce matin (juste au passage : je cherchais à vérifier la date, la Télé c'est bien utile pour ça) la campagne de séduction de M. Macron entreprise finement auprès de l'Eglise. J'en suis tout ébaubie, mes belins-belines! Voyons voyons, l'enfant des fées, le bambin bien élevé dans le meilleur milieu qui soit, le zélé des bons pères, l'époux modèle selon les canons ecclésiastiques, aurait-il besoin d'une campagne de séduction pour s'assurer de la fidélité des prochains votes? Lorsqu'il avait enterré notre gloire nationale de la guitare, il avait bien calculé son geste d'adieu devant le cercueil : avant la simple apposition de sa main sur le bois (geste du chef de l'Etat laïque) il avait feint d'esquisser puis de réprimer vertueusement le signe de croix que Bobonne illustrait immédiatement après lui. Beau geste à décomposer:   : vous voyez  ce  à quoi me contraint ma fonction, mais voyez aussi    l'instinct de ma nature d'homme.  Les médias qui ce matin annonçaient cette tentative de récupération politique savent-ils comment va se dérouler la campagne? Je m'étonne que ce chantier-là soit entamé : nul doute qu'après l'effondrement de Fillon l'Eglise ait compris que cet enfant-là ferait parfaitement l'affaire.  :

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9 avril 2018 1 09 /04 /avril /2018 11:54

         Vous savez comme on se sent au lendemain d'agapes familiales un peu sortant de l'ordinaire? On a vu tout son monde, on a bien mangé, bien bu, bien ri, bien papoté, bien cancané sur les absents (c'est bien fait : ils ont eu tort de ne pas venir), bref on est un peu alourdi par tout ce qu'on a ingurgité au physique, au moral et au mental. On est un peu dolent aussi, regrettant peut-être ce qu'on a dit - ou appris - au rayon des cancans, ou trouvant  qu'on  n'a pas consacré assez de temps à l'un des membres de la famille qu'on chérit particulièrement. Dans l'ensemble, je ne suis pas sûre que la mélancolie ne domine pas, par dessus  l'impression de contentement. Rien de tel au lendemain des rencontres annuelles autunoises : je me ressource là-bas depuis vingt ns comme si j'allais m'y asperger d'eau lustrale. Cette Fête du Livre a été dès le départ conçue comme une fête de l'amitié, et on dirait que les bénévoles qui s'y donnent toute l'année (il faut tout ce temps de préparation pour que le week-end des alentours de Pâques soit réussi)  ne savent pas distinguer une fonction de l'autre... Dès l'entrée on se sent pris en charge enveloppé d'affection guidé chouchouté soutenu : à la fois le bâton de vieillesse et la surveillance des premiers pas titubants. Rencontrer les vieux copains qui depuis si longtemps partagent l'aventure, se sentir baigné d'amitié dans leurs embrassades chaleureuses; retrouver les visages des lecteurs fidèles  - attention à ne pas mélanger les prénoms! ...Chaque contact, de quelque nature qu'il soit, vous recharge les batteries pour longtemps. Une bonne dizaine de ces merveilleux bénévoles, au moment des adieux, me font promettre d'être là l'année suivante : je leur ai tenu parole jusqu'à présent, mais c'est naturellement de plus en plus dur et incertain de se lancer dans les douze mois d'intervalle.  Haut lesz coeurs! On va encore une fois s'y lancer avec intrépidité!

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 17:26
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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 17:15

PREAVIS D ABSENCE, PAS DE GREVE

 

 

Il ne faudra pas m'en vouloir, mes chers belins,

Si demain samedi c'est jour sans vitamines :

Non, je ne vous les distribuerai pas demain,

Et cela vaut aussi pour vous, chères belines!

 

Le printemps revenant, si le Salon d'Autun

N'invitait pas gaiement à célébrer le livre,

Ce serait comme si à tous et à chacun

Il supprimait un peu de cette envie de vivre

 

Qui nous pousse à toujours déchiffrer plus avant

Pour découvrir ce qui arrive aux personnages

Lorsque nous sommes plongés dans un gros roman

Que nous ne quittons ni de force ni de rage.

 

C'est nous qui combattons quand le héros combat,

Et nous aussi bien sûr qui partageons sa gloire.

Nous souffrons avec lui si le chagrin l'abat

Et nous aimons s'il aime au cours de son histoire.

 

Bref à lire avec feu tous les événements

Qui peu à peu pour nous modèlent sa stature,

Nous vivons avec lui, nous vivons doublement :

Comment ferions-nous bien sans la littérature?

 

Donc le Salon du Livre à Autun dès demain

Me comptera parmi ses plus ardents séides :

J'y dois pondre en public, fabriqué de ma main,

Un  beau petit roman titré "La Thébaïde".

 

Belines et belins, de m'entendre souvent

M'offrir des  compliments vous avez l'habitude.

Je ne retire rien : attendons le moment

Où le traiter de "Beau" sera le fait des multitudes!

 

 

 

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 16:57

PREAVIS D ABSENCE, PAS DE GREVE

 

 

Il ne faudra pas m'en vouloir, mes chers belins,

Si demain samedi c'est jour sans vitamines :

Non, je ne vous les distribuerai pas demain,

Et cela vaut aussi pour vous, chères belines!

 

Le printemps revenant, si le Salon d'Autun

N'invitait pas gaiement à célébrer le livre,

Ce serait comme si à tous et à chacun

Il supprimait un peu de cette envie de vivre

 

Qui nous pousse à toujours déchiffrer plus avant

Pour découvrir ce qui arrive aux personnages

Lorsque nous sommes plongés dans un gros roman

Que nous ne quittons ni de force ni de rage.

 

C'est nous qui combattons quand le héros combat,

Et nous aussi bien sûr qui partageons sa gloire.

Nous souffrons avec lui si le chagrin l'abat

Et nous aimons s'il aime au cours de son histoire.

 

Bref à lire avec feu tous les événements

Qui peu à peu pour nous modèlent sa stature,

Nous vivons avec lui, nous vivons doublement :

Comment ferions-nous bien sans la littérature,

 

Donc le Salon du Livre à Autun dès demain

Me comptera parmi ses plus ardents séides :

J'y dois pondre en public, fabriquét de ma main,

Un  beau petit roman titré "La Thébaïde".

 

Belines et belins, de m'entendre souvent

M'offrir des  compliments vous avez l'habitude.

Je ne retire rien : attendons le moment

Où le traiter de "Beau" sera le fait des multitudes!

 

 

 

vous avez l'habitude

De m'entendre souvent m

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5 avril 2018 4 05 /04 /avril /2018 11:38

MEA CULPA IMMEDIAT : Ajouter  : entre "argumentation de base" et " il faut tout savoir" (dernière et avant-dernière lignes). du N° 2.753.

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5 avril 2018 4 05 /04 /avril /2018 11:13

         Il a fallu de l'ingéniosité pour concevoir les diverses tables rondes, tête à                                                                                            tête, interviews à quatre mains, formules successives destinées à prouver que la France est le pays où l'on discute librement. C'est du moins la structure basique de LCI, et j'aime de temps, à autre écouter les ronronnements disciplinés des uns et des autres, et tout autant les affrontements, lesquels se font parfois âpres et du genre prise de bec acharnée voire combat de coqs. En général d'ailleurs il est rare que ces oppositions échauffées portent sur autre chose qu'un détail : le choix des intervenants issus du Figaro, du Point, de Valeurs actuelles ou de Marianne, voire de l'Assemblée ou encore des sous-fifres ministériels ne garantissant guère l'objectivité des conclusions. Par-ci par-là on peut entendre une voix communiste (au sens américain : voici l'ennemi) mais, toujours courtoise, elle est souvent noyée dans les positions des trois autres partenaires. Au sujet de la grève, les débats à chaud hier avaient vraiment fait monter la température du plateau de télé. Transformé en ring? C'était l'idée, d'où la présence d'un syndicaliste CGT ou celle du porte-parole de la France insoumise, amenés l'un et l'autre à souligner individuellement qu'ils étaient seuls en face de trois ou quatre adversaires dont les nuances habituellement mises en lumière se voyaient refoulées finement au profit d'un beau mur anti-grève où l'on se soutenait ouvertement, les femmes prenant alors une voix criarde pour brouiller  la réception des arguments des pro-grévistes. Hier la conclusion non formellement avouée que la grève démarrait bien se dégageait clairement de la consternation des trois quarts du plateau et de sa  surabondante fréquence à s'apitoyer sur le  "public pris en otage". Qui aurait dit que ces journalistes pussent se soucier si fort des conditions de vie du peuple? C'était une bonne occasion pour eux de se montrer compatissants, préoccupés des difficultés des autres, en même temps que cela leur servait d'argumentation de base Il faut savoir tout utiliser dans le débat politique...

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4 avril 2018 3 04 /04 /avril /2018 10:02

         J'avais fermé tous mes radiateurs avec la venue du printemps - il faut bien espérer que les beaux jours reviendront pour de bon. La petite froidure punition qui nous tombe dessus de temps à autre se manifestant avec impertinence, je rouvre lesdits radiateurs, du moins deux ou trois d'entre eux. Inertie absolue et prolongée : la cuve doit être vide. La cuve une fois pleine, rien ne se déclenche, ce mutisme obstiné doit venir de la chaudière. Je fais donc appel aux hommes de l'art, heureusement liés par la fidélité du contrat dépannage et intervenant dans la demi-heure. Je les attends de pied ferme, il est temps que tout rentre dans l'ordre (je parle de mes conditions de chauffage,  et non de l'état du pays, qui aurait, lui, besoin de beaucoup plus qu'une intervention de la SEEDITH pour reprendre figure humaine  : au passage, je précise que ce n,'est pas aux grévistes que je jette la pierre). Le fait qu'il manque toujours quelque chose pour atteindre le mieux me rappelle une rouerie de langage d'un fermier de Marivaux, qui au moment de marier sa fille (car "il faudra du comptant pour ce dégât") essaie d'obtenir une aide de son maître : "Ce n'est point le   tout d'avoir un pourpoint, not'monsieur, s'il y manque les manches"). Bonne et savoureuse sagesse paysanne : c'est celle qui conduira tout droit à la prise de la Bastille.

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3 avril 2018 2 03 /04 /avril /2018 09:35

         Puisque nous allons entrer dans une période de grèves qui, contrairement à l'habitude, vont se distribuer sur des semaines en équivalence d'une grève générale, il est bon de méditer un peu sur ce concept de grève, dont le seul nom hérisse les gens qui doivent se déplacer pour se rendre à leur travail quotidien. La grève est en effet l'arme - la seule arme - des salariés en face des exigences ou décisions inacceptables des patrons, y compris le premier d'entre eux qui est l'Etat. Il y a donc un bras de fer entre les grévistes potentiels et le patron dont ils dépendent. En soi, la grève est la seule manière de combattre si les salariés veulent qu'on les entende  : en cessant leur travail, ils amènent chacun à prendre conscience du rôle qu'ils jouent dans la nation. En fait, la grève des transports par exemple entraîne une véritable paralysie du pays : non seulement l'activité supprimée cause  un trou immédiat dans l'économie, mais en outre chaque corps de métier empêché de travailler à son tour augmente le déficit. Les toutes premières grèves ont pris de court les patrons qui cédèrent, donnant ainsi  le modèle de l'affrontement des classes. Mais devenu indifférent après tant d'occurrences, le gouvernement désormais laisse pourrir la situation. Le responsable est toujours celui qui paie, car payer pour des services indique qu'on est dans le besoin de ces services. Le gouvernement est donc toujours responsable s'il se transforme en autorité sourde et dédaigneuse, alors qu'ontologiquement il devrait prêter l'oreille à tout motif de revendication de ses employés. Loin de consentir a la discussion efficace souhaitée, il feint de discuter avec tout l'arsenal sorti de ses hypocrisies, fausses promesses et langue de boi : c'est si facile de désigner à la vindicte populaire les grands fauteurs de troubles, alors que jusqu'à la dernière minute c'est la menace de leurs bras croisés  qu'ils ont brandie et l'Etat aurait dû la prendre en considération pour éviter que la population n'en souffre..

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31 mars 2018 6 31 /03 /mars /2018 18:26

 

 

 

C'est en Palestine que les choses se sont passées, pourquoi ne pas faire un bilan?

 

 

 

Parmi mes gros chagrins, mes belins et belines,      

Il en est un qui me taraude sans arrêt.

Je n'ose plus vous parler de la Palestine

Tant l'horizon est noir sur le plan de la paix.

                                                                               

Pendant des décennies, d'un élan opiniâtre,

Etats, cités et millions de particuliers

Ont protesté, car enfin ils jugeaient saumâtre

Qu'un pays fort arbitrairement occupé

 

Fût l'objet d'une sauvagerie indicible

Dans sa chair vive, sa culture, son terroir -

Et cela, parce qu'une Tsahal invincible

Ecrasait son voisin sans lui laisser d'espoir.

 

Oui! Voulant supprimer l'errance millénaire

D'un peuple qui, c'est vrai, avait beaucoup souffert,

On l'installait d'une façon autoritaire

Comme s'il ne s'était agi que d'un désert.

 

Tout ce qu'était depuis toujours la Palestine

Fut compté comme rien, ce qui pour résultat

Fit croire aux occupants que le sang et la ruine

Devaient figurer sur leurs  armoiries d'Etat.

 

S'y conformer fut vite une douce habitude :

Détruire, emprisonner, torturer, massacrer;

Telle est la base de l'ignoble turpitude

Dont Israël s'est fait une spécialité.

 

Car si ailleurs aussi la guerre en ses ravages

Sévit en se vautrant dans le crime et l'horreur,

Nul pays ne se glorifie de ses carnages

Comme Israël, le cynisme et la bouche en coeur.

 

 

 

 

Devant la ^pleutrerie des dirigeants du monde,

L'Etat voyou persiste dans l'indignité

D'une attitude criminelle immonde

Qui s'affirme sans cesse en toute impunité.

 

Alors, mes chers amis, après tant d'espérance

Et de combat pour que l'ignominie prît fin,

Vous comprenez sans doute avec quelle souffrance

 On se demande si tout n'a pas été vain.

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