Entre deux jours de grève - qu'il ne fait pas, lui, M. Macron, mais qu'on lui fait sous le nez (même que ça lui donne l'occasion de plaindre les malheureuses victimes de ce droit insolent qui empêche sa démocratie d'être totalement totalitaire), le Capitolin se consacre au survol des chantiers qu'il voudrait expédier en vitesse. Il y a bien sûr la disparition de cette ZAD (et, si possible mon dieu, de ces Zadistes qui défient le pouvoir, sur le modèle du Larzac où finalement la dévolution du plateau a l'armée n'a pas réussi à s'imposer après un long combat), il y a la recette à trouver pour calmer la grogne qui monte comme la bebête qui monte qui monte (et pour la calmer celle-là il faudrait autre chose qu'un survol entre deux grèves). Mais voilà qu'il y a aussi, m'apprend LCI ce matin (juste au passage : je cherchais à vérifier la date, la Télé c'est bien utile pour ça) la campagne de séduction de M. Macron entreprise finement auprès de l'Eglise. J'en suis tout ébaubie, mes belins-belines! Voyons voyons, l'enfant des fées, le bambin bien élevé dans le meilleur milieu qui soit, le zélé des bons pères, l'époux modèle selon les canons ecclésiastiques, aurait-il besoin d'une campagne de séduction pour s'assurer de la fidélité des prochains votes? Lorsqu'il avait enterré notre gloire nationale de la guitare, il avait bien calculé son geste d'adieu devant le cercueil : avant la simple apposition de sa main sur le bois (geste du chef de l'Etat laïque) il avait feint d'esquisser puis de réprimer vertueusement le signe de croix que Bobonne illustrait immédiatement après lui. Beau geste à décomposer: : vous voyez ce à quoi me contraint ma fonction, mais voyez aussi l'instinct de ma nature d'homme. Les médias qui ce matin annonçaient cette tentative de récupération politique savent-ils comment va se dérouler la campagne? Je m'étonne que ce chantier-là soit entamé : nul doute qu'après l'effondrement de Fillon l'Eglise ait compris que cet enfant-là ferait parfaitement l'affaire. :
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