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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 22:07

         Ah! mes belins-belines, vous avez bien failli aujourd'hui vous passer de votre viatique quotidien (et j'espère bien que cette privation vous aurait contristés en profondeur : si c'était le contraire, ne me le dites pas, je préfère). Viatique n'est d'ailleurs guère le terme qui convient en l'espèce. Un viatique, c'est un encouragement (de quelque nature qu'il soit, spirituel ou à loger dans votre panier-repas) que vous recevez au moment de prendre la route d'un long cheminement, et il doit vous servir de tonique secret depuis les heures fraîches de la matinée jusqu'à l'épuisement vespéral. Même s'il ne vous est pas chez moi distribué avec régularité et méthode dès les heures fraîches et qu'il vous faille parfois attendre jusqu'à la tombée du jour pour pouvoir goûter mes délicieux gazouillis (et n'oublions pas les samedis où mes neurones fatigués refusent de travailler pour vous cultiver et où je dois abandonner mes ambitions pédagogiques de haut niveau pour laisser place à l'alexandrinite qui vous pose des vers de mirliton sur le seuil, comme une offrande de fleurs pour la Saint-Valentin : ce sont là de menues contrariétés de programmation contre lesquelles je ne vous ai jamais entendus protester) - même si, donc, il y a quelque entorse au temps ou à  l'agenda, vous savez bien que je ne vous ai manqué qu'en cas d'hospitalisation. J'ai donc failli vous faire défaut ce soir, mais la journée, pour moi remplie de belles et bonnes choses, m'a mobilisée à un colloque dont iol faut que je vous parle - demain seulement, bonnes gens, il faut comprendre. Je ne sais pas si je pourrai vous  retransmettre un peu du plaisir que j'ai éprouvé tout au long de la journée, mais je vous promets que je ferai de mon mieux pour vous faire participer.

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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 12:25

         Tout le monde s'accorde à reconnaître que le Capitolin qui nous est échu en partage (certains continuent même encore à dire que c'est le miracle de notre tranche de vie - certains, pas tous) a été déposé dès sa naissance dans le berceau des fées et à qui mieux mieux les bonnes dames le protègent, le guident, lui soufflent les idées de ce qu'il nous détaille ensuite avec son entreprise de communication bien rodée. Pour la chance, oui (par respect pour Bobonne on penserait presque à une chance de cocu mais personne ne le formule aussi grossièrement, d'ailleurs il n'y a qu'à regarder de près les photos où il sourit, il y a un petit espace entre ses incisives du haut, c'est là la marque que les bonnes fées protectrices ont laissée sur son visage, à peine visible mais bien présente tout de même, attestant que la chance ne le quitte pas puisqu'elle est en lui : elle est là même et surtout lorsqu'il ferme la bouche).. Donc pour la chance je suis d'accord, c'est au sujet de l'origine des idées que je m'abstiendrai du consensus général. Car c'est de Bobonne qu'elles lui viennent, ses idées, et non des fées (et 'c'est pour ça qu'elles sont si mauvaises et si contrariantes). Bobonne avait mis le grappin sur cette intelligence remarquable  en tout domaine, elle savait que son protégé irait loin, elle se l'est approprié, elle le possède indiscutablement. C'est elle qui lui suggère ses interventions culturelles (Tartuffe par ci, Prokoviev par là, sans ça il n'y penserait pas du tout). Dans d'autres domaines elle fait la modeste puisque, dans la pratique monarchique française, le roi règne et ne gouverne pas : c'est elle qui se charge de gouverner, lui règne dans les brocarts, les bannières, les lambris : partout où il va, regardez bien, il se déplace avec un bout de royauté accroché en halo au-dessus de sa tête. Bobonne reste dans la coulisse, c'est elle qui s'occupe de tous les contrats, et comme elle n'a pas le temps vu l'urgence de peaufiner tout ça ses directives sont nettement insuffisantes, floues ou brutales, vaseuses ou atterrantes, revenant sur leurs pas sans la moindre fausse honte. Révisez un peu les scénarios de Guignol en donnant tous les pouvoirs à  Madelon,  vous m'en direz des nouvelles.

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6 mars 2018 2 06 /03 /mars /2018 17:01

         Que pensent les admirateurs de Johnny quand ils constatent ce que sa décision (illégale selon le droit français et répréhensible aux yeux de toutes les personnes sensibles et ^promptes à verser une larme sur les malheurs dressés en épingle par les médias du moment) a pu susciter dans sa famille et bien au-delà? Les funérailles les avaient écrasés de douleur, les messes à répétition les avaient plongés dans l'extase (cette obligation universelle, dites donc,  de  le célébrer pieusement tous les 9 du mois, c'était pas une sacrée idée, ça?) -  avec son installation outre-mer ils avaient eu l'impression qu'il n'était parti qu'à contre-coeur et puis voilà qu'avec tout cet amour qui circulait dans les airs survient la mocheté des règlements de compte : chacun peut prendre parti, les clans se forment et s'affrontent, les tribunaux se dressent et s'agitent (tout ça seulement dans les préliminaires) et les proches s'entredéchirent because cette grosse galette à partager, même si ça prendra des années et des lustres. tout le monde la veut. Voilà même la famille dont on n'avait jamais entendu parler qui montre le bout de son nez, et de ses griffes puisque la grand-mère et le beau-frère (que notre gratteur de guitare avait en sainte horreur) se proclament les exécuteurs testamentaires putatifs (le terme est de moi, plus vite écrit que sa définition) et voilà encore un autre clan inattendu; les profiteurs aux aguets, ceux-là, tandis que les ténors (ou plutôt les sopranes) se manifestent  ès qualités, chacune auréolée de sa gloire un peu ancienne. Chaque nouvel élément apporté au dossier fait rebondir l'intérêt - pour certains, pas pour tous je vous l'assure.

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5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 10:39

         Je ne sais pas du tout comment va se dérouler la semaine pour M. Macron. Probablement beaucoup de communication, de discours, l'air altier par-dessus toute atteinte des foules, mais réussissant tout de même à faire partager à son peuple l'impression qu'il est descendu en chaque citoyen et chaque citoyenne comme par le biais d'une hostie. Il y aura aussi sans doute un envol en pays lointain, mais ppprrrout! pas le temps de se sentir orphelins il est déjà revenu. L'affrontement avec les syndicats va tourner en jus de boudin ; il va leur faire des promesses de la réalité desquelles on n'est jamais sûr sur le moment: ils vont se séparer en croyant que l'après-midi les choses vont reprendre tout plan plan, pour se terminer à l'amiable comme entre gens bien élevés, la poire gentiment coupée en deux - or en même temps ils apprendront qu'une ordonnance vient d'être signée (oh! ces séances solennelles de signature devant la caméra!)  et ils se retrouveront Grosjean comme devant, eus jusqu'à la moelle et joliment roulés dans la farine. Dans la semaine aussi Bobonne a dû concocter quelque divertissement artistique pour les personnels de l'Elysée et de Matignon, heureux petits gâtés qui entendront en direct déclamer M. Macron tel Néron devant l'incendie de Rome. C'est un peu ce qu'il fait, M. Macron : le jeudi il devient artiste, mais il ne voit pas que les flammes dévorent la cité.

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3 mars 2018 6 03 /03 /mars /2018 10:55

         Je vais faire de la peine aux  gens pour qui le travail du samedi est encore plus pénible que celui des autres jours, à cause de l'affluence de clientèle et la fatigue accumulée pendant la semaine (si tant est qu'ils aient le temps, l'envie, l'habitude de me lire). Mais je ne peux m'empêcher de me sentir    ragaillardie le samedi matin. Je me lève comme de coutume mais sans redouter qu'il soit impératif de  mettre la pression à peine posé le pied (pas le gauche) sur la descente de lit, j'ai devant moi l'espoir d'une grande journée bien à moi, je peux faire attendre ma douche, je m'autorise un peu de cuisine pour changer de mon alimentation spartiate, je peux feuilleter sans hâte des catalogues parfaitement inutiles tout en triant la masse de papiers arrivés avec le courrier,  et si la pile des documents en attente de tri ne diminue guère, je m'en affecte moins que les autres jours... Que voulez-vous? Le sens de "L'à quoi bon? "dans le classement des papiers... Il faut vraiment que l'actualité vienne me relancer (Maëlys, Bouvier, l'assassin de sa femme, le violeur belge aux cinquante crimes non détectés) ou qu'une décision de M. Macron fasse bouillir et déborder ma marmite personnelle pour que je  mette mes neurones au travail. D'ailleurs si ça vient tout seul, je ne me mets pas en travers, vous pensez bien! Mais si le cerveau se ressent des efforts de la semain, s'il a envie de se mettre en sommeil juste au moment où je le sollicite, il plaide coupable, fait de l'absentéisme et cède la place à l'élaboration digitale qui chez moi se traduit en alexandrins. Personne n'y perd donc, mais personne n'y gagne non plus...

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2 mars 2018 5 02 /03 /mars /2018 10:35

-          Nous savions tous (oui : même ceux d'entre nous qui boudaient ou grinçaient des dents le  savaient, ils étaient bien obligés de le savoir) que nous avions décroché le cocotier, que nous avions touché le gros lot,  que les dieux nous avaient  ouvertement manifesté leur bienveillante volonté.  Jupiter était même si amusé de l'expérience qui se préparait qu'il s'était prêté au clonage. Bref, ils nous avaient offert l'oiseau rare, c'était indiscutable. Même qu'on commençait à nous l'envier urbi et orbi  : c'est qu'il se rendait partout avec les ailes au talon de Mercure, pour faire entendre sa voix et mettre son grain de sel dans les diverses soupes préparées ici et là selon la mode des pays (sauvait-il les sauces ou gâtait-il le bouillon? On nous persuadait que son passage était miraculeux pour tout arranger, mais localement les avis étaient tout autres  - et puis, s'il réussissait si bien en dehors de l'Hexagone, que ne revenait-il un peu chez nous pour arranger les choses qui allaient si mal?). Bon. C'était le plus jeune, le plus beau, le plus intelligent, le plus charmeur : il avait réussi, depuis qu'il était aux commandes, à démantibuler les regroupements de mécontents en se servant des ordonnances-remplaçant-la-concertation comme Héraklès jadis se servait de sa massue. Eh bien c'était pas fini, mes belins-belines! Fallait encore qu'il nous montre qu'il savait chanter. Comme les ménestrels d'antan : Or se cante (maintenant on chante), Or se parle (maintenant on parle), structurait-on au Moyen Age selon les strophes du récit. Voilà qu'il chante, mes agneaux, et certes je n'ai pas assisté au spectacle hier soir, j'avais un feuilleton anglais que je ne voulais pas manquer,, mais je suis bien sûre qu'on va nous en reparler avec tant de louages proférées par des bouches en coeur que ce sera comme si nous avions assisté en privé à cette belle cérémonie de style Versailles.

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1 mars 2018 4 01 /03 /mars /2018 10:22

         Je voudrais en finir avec mon feuilleton sur les chats, car je me doute bien que venus sur mon blog par routine certains esprits sérieux doivent s'impatienter de ne pas me voir décoller de ce sujet depuis deux ou trois jours. C'est à seule fin de signaler aux amoureux des chats comment la situation évolue chez moi. La petite Chloé, pour la préservation de laquelle j'échafaudais des plans compliqués -  car ce qui la protégeait handicapait les autres dans leur liberté  -  vient de prouver qu'elle a reconnu comme sienne  la place  où j'avais installé sa corbeille en doudou  (en hauteur pour vois de loin les légions circulant dans les plaines, à portée d'eau, de croquettes et de pâtée; retraite idéale pour de grands sommeils ininterrompus). Après deux jours d'enfermement surveillé elle avait en douce quitté ce bercail et je sentais le découragement s'emparer de moi : j'avais tort, car ma pédagogie s'est révélée payante. Ma Chloé s"est avancée juste avant la neige, elle a sauté dans sa corbeille, regardé tout le monde de haut puis commencé sa toilette en prélude à son installation définitive : elle avait affronté l'itinéraire correspondant à l'entrée, simple de dessin mais comprenant une ou deux chausse-trapes, changé d'étage sans crainte des guetteurs affidés, traversé impavidement la cuisine où le rassemblement s"opérait pour les victuailles du matin et attendu avec une espèce d'arrogance que je signale son entrée en scène. J'ai donc accompli cette présentation bruyamment, comme s'il s'agissait d'une intronisation; en la servant d'abord, ce qu'elle a accepté avec condescendance. Du moment qu'on aborde le chapitre de la belle prestance, de l'air dédaigneux, de la hauteur et non plus de l'allure peureuse mouillée mal peignée qui traduit une précaire évaluation de soi donc une potentialité permanente de fuite, j'ai su que la partie était gagnée. Je la voix en train de dormir, les autres vaquent à leurs occupations après satiété, les portes sont toutes ouvertes, personne ne se sent enfermé et surtout Chloé n'a plus l'air de guetter l'ouverture des huis pour parer à toute attaque imprévue. Comme Petit Gribouille, qui assistait en partie prenante et sans jamais y manquer à toutes les distributions de  vivres depuis quelques semaines s'est aventuré à s'installer sur le grand coussin du fauteuil près de mon ordi - jusqu'à présente réservé aux seuls syndiqués - et me regarde sans peur, en clignant les yeux d'amour ce qui coupe court à toute protestation, je me sens justifiée dans mes efforts pour que chacun en ait sa part et que tous l'aient tout entier (je vous laisse deviner quoi, mais c'est facile).

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28 février 2018 3 28 /02 /février /2018 11:25

         Depuis si longtemps que je milite pour que s'ouvrent les yeux indifférents du public sur la condition animale,  jusqu'à présent faite de souffrance et de brutalité, dans les élevages de masse où des milliers de volatiles et de quadrupèdes sont traités comme des choses  -   poussins broyés vivants par centaines, agneaux ou veaux aux pattes cassées sous les coups, porcelets castrés à vif, bovins torturés jusque sur la dernière phase de l'abattoir de cauchemar qui signe le destin des bêtes - j'ai pu à l'occasion trouver encourageant le mouvement général de compassion qui de tous les côtés exprime l'indignation avec de plus en plus de force et de cohérence. Même la pub de la télévision s'en mêle, puisque, à partir des expériences de laboratoires qui travaillent sur la fabrication de viande artificielle, une de ces saynètes destinées à frapper l'attention  du téléspectateur  fait approuver son bon goût de boeuf à du soja préparé comme de la viande par un invité à qui on a caché la nature de ce qu'on lui sert comme un steak ordinaire.. Ailleurs on reconnaît avoir beaucoup diminué sa consommation de viande, et le nombre des végétariens s'accroît régulièrement.Voici qu'un documentaire pose ouvertement la question cette semaine : faut-il que nous ne mangions plus de viande? Même si ele est posée sérieusement et qu'une masse de téléspectateurs la suivent avec intérêt, je gage qu'elle ne fera guère évoluer les statistiques. de la consommation.

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27 février 2018 2 27 /02 /février /2018 12:07

         Entre Chloé et moi, donc,  pas l'ombre d'un problème. Depuis hier matin je l'ai cantonnée à la cuisine, près de l'évier, dans une corbeille douillette d'où elle n'a pas bougé. C'est avec les autres que ça se complique, car pour la troisième séance de pédagogie appliquée je veux leur apprendre à la respecter. C'est surtout que l'opération Resto du Coeur, par trois fois, se fait dans la cuisine, comme il se doit, et que si je veux y maintenir sa présence (elle aime beaucoup, d'en haut, voir les autres aller et venir, à condition qu'ils ne lui sautent  pas  juste sous le nez, surtout si c'est mon rouquin Miss Catastrophe et ses grandes pattes maladroites) il faut repenser autrement. la  distribution des nourritures.  Je dois donc maintenir la possible fermeture de la cuisine en urgence (comme par exemple cette nuit, où elle n'a pas fait un pli parce qu'elle se savait intouchable), s'il me faut intervenir sans cloîtrer le reste de la troupe, donc installer sur le palier du sous-sol (heureusement lieu de passage réservé à l'usage domestique, les visiteurs n'ont pas à le voir) la kyrielle des soucoupes diversement garnies, le bol d'eau fraîche, les croquettes en nombre.. Et la porte donnant accès au sous-sol peut rester ouverte. La partie pédagogique consiste à maintenir ouverte la porte de la cuisine, afin de ne pas donner à cette pensionnaire un peu caractérielle l'impression d'être enfermée, tandis que le reste du troupeau circule librement, sans pouvoir l'accuser d'atteinte à leur liberté. Tout serait gagné si elle pouvait rester dans son coin plusieurs nuits( (protégée par la porte fermée aux autres) puis, une fois repris les rythmes habituels de la maisonnée,  si elle se mélangeait un peu aux autres sur un territoire où elle  ne craint rien. Les autres, de leur côté, la regardent avec indifférence quand ils font un tour à la cuisine, puis retournent vérifier qu'à cause d'elle on n'a pas condamné les issues de secours. Le tout sur une musique persuasive :"C'est la petite Chloé, je ne veux pas qu'on la touche, c'est compris? "Un ton spécial qu'ils reconnaissent comme la mélopée lancinante de chaque nouvelle arrivée genre intrusion  Ils ne comprennent peut-être pas vraiment les paroles, mais je vous assure qu'ils connaissent l'air et enregistrent le nouvel état de choses.

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26 février 2018 1 26 /02 /février /2018 15:30

         Inutile de vous préciser que si je me tourmente en pensant aux bêtes et gens qui souffrent du froid, parfois mortellement, alors qu'on pourrait faire quelque chose pour eux et elles en s'y prenant plus tôt ou en s'en donnant vraiment la peine, je me ronge si l'une des dernières recrues de mon cheptel ne rentre pas au bercail par ces temps de septentrion. C'est un cas difficile, cette petite Chloé minuscule. Je l'ai récupérée quand ma voisine est partie en maison de retraite, et tandis que Bambi, autre individu à recueillir, est passé d'une maison à l'autre comme s'il n'avait fait que ça toute sa vie, elle traverse des crises de sauvagerie qui la font disparaître trois ou quatre jours - parfois davantage, et je me ronge. Son tempérament peureux à un degré inimaginable fait que, dès la fin des beaux jours où toutes mes portes sont ouvertes (ce qui permet des fuites de défense aisées d' accès et selon toutes les expositions), l'impression d'un piège qui se referme sur sa fragilité (d'ailleurs toute relative, croyez-moi : j'ai vu comme elle se conduit avec une musaraigne ou avec une mésange, de quoi la prendre en horreur) commande toutes ses émotions et comportements.. Mais il est vrai qu'un bataillon d'une douzaine de gros minets, même non déployé en ordre de bataille et paresseusement égaillé au petit bonheur la chance, a de quoi impressionner. J'ai tout fait pour l'habituer au reste de la famille, mais elle ne croit qu'en moi... Je viens de la récupérer tout embroussaillée, mouillée, affaiblie  faute de nourriture et de manque de sommeil - car où dort-elle quand elle ne daigne même pas se faufiler dans la maison par le sous-sol où tout est aménagé pour une indépendance féline absolue ? Elle s'est proprement effondrée quand je l'ai prise contre moi, bien enveloppée de mes deux bras - Ah! tu m'as tout de même retrouvée, j'ai tellement faim,; mais j'ai surtout sommeil, comment veux-tu que je dorme dans le froid avec la peur au ventre? J'aime qu'elle me rende responsable (car dès qu'elle est un peu rassasiée elle me reproche de ne pas être allée la sauver plus tôt) et j'aime surtout qu'elle soit venue rôder aux alentours du garage quand elle se sent à bout. Cela fait tout de même trois hivers qu'elle s'adonne à ces petites fantaisies sans rompre le cordon, et j'en conclus qu'au fond elle ne déteste pas tant que ça ce petit jeu avec tous ses risques...

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