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22 août 2018 3 22 /08 /août /2018 10:39

          Que l'été s'avançant en durée (sans perdre d'ailleurs une once de sa pesanteur caniculaire, tout le monde est sur le flanc et comment donc font les malheureux et malheureuses qui doivent continuer à travailler au dehors où l'ombre se vend aussi cher qu'en Italie aux alentours de midi?) entraîne la fin des vacances et, à cause de la rentrée des classes, le retour au bercail des populations automobiles migrantes; c'est bien normal. Que notre Grand Patron (mais pas  selon les mesures de chemiserie, puisqu'on rabote les pieds des chaises des autres lorsqu'il doit apparaître à son peuple avec des gens à stature mieux étoffée) se conforme à la règle et reprenne ses fonctions après une petite quinzaine de repos fantaisie où entre deux bains de foule savamment orchestrés ou deux trempotages dans sa belle piscine il a continué à converser avec le monde), là encore rien d'étonnant. Mais que, fidèlement collée à l'emploi du temps présidentiel, elle recommence à occuper l'écran pendant trois heures de rang chaque matin, là je ne comprends plus! Elle, c'est l'ancienne ministre de la santé de Sarko qui s'était montrée en combinaison rose cachant mal ses rondeuirs sous prétexte de prouver sa bravoure devant le vaccin à la mode à l'époque. En chômage depuis ce temps et pas très sûre de faire recette dans la politique, elle n'avait brandi que son culot pour se faire engager auprès d'une chaîne de télé collectionnant les têtes même vides et sonnant creux : on la voyait l'an dernier (ou on essayait de ne pas la voir) en tendre duo avec un vrai journaliste, sans grande valeur d'ailleurs, pour donner un peu de corps à leur émission caquetante. Eh bien elle n'a pas encore atteint l'âge de la rentrée à l'écurie, elle s'exhibe bras ouverts et dominant son public comme le Christ de Rio de Janeiro, elle vous invite à lui faire part de vos questions et de vos ennuis, elle va y répondre avec la science et l'intuition des grandes voyantes. L'aspect folklore s'étant définitivement installé pendant ce grand morceau de chaque matinée, elle a même repoussé ledit jouirnaliste aux deux dernières heures de fonctionnement de la chaîne - manière peut-être d'assurer sa supériorité de faciès, mais peut-être aussi son ex-partenaire va-t-il pouvoir, même si tard, faire enfin du journalisme...

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22 août 2018 3 22 /08 /août /2018 09:35

          Des festivals et des organismes culturels ouvrant les bras aux artistes du reste du monde, ça ne manque pas en Israël, histoire de montrer à la planète qu'ils n'ont pas que des soldats, des tanks, des armes et l'ivresse de s'en servir. Mais à regarder de près - ce qu'on se garde bien de nous dire dans nos médias policés - il y a eu partout en un mois des fuites et des renoncements, à seule fin de se regrouper dans un boycott culturel qui prend de l'ampleur chaque semaine. Ainsi Shakira puis Gilberto Gill renoncent à leurs concerts à Tel-Aviv en juillet. Des dizaines de groupes musicaux du Royaume-Uni refusent ou suppriment toute programmation avec Israël et rejoignent le BDS culturel contre l'état voyou. A tous les niveaux de la culture le même mouvement de refus, de rupture, se manifeste : ainsi le directeur du Théâtre national du Portugal se retire du Festival d'Israël et adhère ouvertement à son boycott culturel. Au Festival  Pop Kultur de Berlin, patronné par l'ambassade d'Israël, quatre artistes d'un coup se retirent. Au Festival du film LGBT de Tel-Aviv, onze artistes et metteurs en scène se retirent. A la Saison croisée France-Israël du film, Jean-Luc Godard et 80 artistes   et réalisateurs se retirent ensemble, beau boycott d'une rencontre très importante. Le Maire de Dublin invite publiquement à boycotter l'Eurovision qui cette année a lieu en Israël. L'Argentine de son côté vient de supprimer le match de foot amical prévu contre Israël. C'est enfin une réponse un peu collective et même organisée pour dire Trop, c'est trop! Qu'une nation dans son arrogance fasse régner la haine et la violence sur tout le territoire palestinien, avec comme objectif ouvertement proclamé que l'annexion de la Palestine est programmée et prochaine (le tout depuis plus de soixante ans au révoltant mépris de toutes les lois humaines du monde civilisé), cela finit ^par apparaître même aux plus lents, aux plus modérés des observateurs comme un crime inadmissible contre l'humanité et le respect des autres, et les voix qui de toute part s'élèvent à présent réclament que cessent la haine et la cruauté. Mais Israël va encore se plaindre d'être détesté de tous, mal compris, victimisé....

 

Ces deux blogs N°2.856 et N° 2.857 doivent être datés de lundi 20 août et mardi 21 aoûit 2018.

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22 août 2018 3 22 /08 /août /2018 09:18

          Une carte marque-page qui s'échappe d'un livre me remet sous le regard un Claude Lorrain admiré à la Galerie Doria Pamphilj il y a quelques années. Toujours le même principe frappant, tranquillement proclamé dès le titre : "Mariage d'Isaac et Rebecca" : On s'attend donc  à voir surtout le couple d'épousés, avec insistance sur les traits, les attitudes, les expressions, pourquoi pas aussi les costumes, les bijoux, dans le genre de "La Fiancée juive" - avec en plus la prestesse et la grâce des évolutions des suivantes et des musiciens - mais non!, ll fallait prêter attentin au sous-titre : "Paysage avec moulin et danseurs". Et certes il y a au premier plan un groupe de gens qui dansent, l'allégresse est perceptible, on croit presque percevoir le son des flûtes. Mais ont-ils intéressé le peintre, tous tant qu'ils sont? Ne les a-t-il pas considérés comme un prétexte à  prendre les pinceaux, comme une excuse, comme une commande à exécuter qu'il va pouvoir traiter à sa guise? Ce qui le charme, le fascine, le piège sur chaque toile quel qu'en soit le thème, c'est ce merveilleux paysage qui donne aux personnages une taille de fourmis, alors qu'il se déploie en triomphe sur plus des trois quarts supérieurs du tableau : de l'eau (un lac? un immense fleuve?), des arbres (énormes, dressés vers le ciel comme pour l'atteindre, touffus, aux silhouettes plantureuses dont chacune a sa physionomie), un camaÏeu de verts sombres pour faire ressortir le ciel, les nuages, les lointains qui s'évaporent...J'aime cette échelle humaine rapetissée, cette primauté donnée à la somptuosité de la nature. L'enchantement renaît avec chaque tableau, même si le sujet est tiré de la mythologie ou de la  Bible : toujours ces personnages prétextes regroupés sur l'herbe ou prêts à s'embarquer pour Cythère, et les en veloppant de sa magie, non les écrasant mais leur servant d'écrin, ces paysages de rêve qui font penser à l'Age d'Or...

 

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20 août 2018 1 20 /08 /août /2018 11:42

          Je me suis déjà penchée  sur les problèmes de la réconciliation - cheminement aussi difficile entre nations qu'entre individus. La Seconde Visite, cette nouvelle chorique dont chaque portion restituait pour le lecteur la pensée orale des partenaires de l'action, l'un après l'autre dans ses rancunes ou ses ignorances, dans ses fausses certitudes ou ses obstinations, pour aboutir à une catastrophe parce que les temps de l'apaisement n'étaient pas encore advenus, creusait déjà la question sans se contenter de la poser, alors que les chefs de deux grands pays jusque-là ennemis avaient décidé que l'amitié fraternelle entre eux, officiellement scellée et mise en pratique, bannirait à jamais toute motivation pour la guerre. Que le temps passe, et on s'aperçoit que les habitudes de cordialité et de compréhension mutuelle sont bien aussi faciles à prendre que les mauvaises, dès que sont concernées de nouvelles générations non accablées par le poids de l'histoire. Mais précisément tout réside dans ce passage du temps, et ce qui est réalisable entre nations a bien du mal à s'effectuer au niveau des individus. Combien d'associations se sont trouvées déchirées, au point de se scinder; d'exploser, voire de disparaître ! Ce ne sont pas tellement les objectifs qui  ne se partagent plus avec le même enthousiasme, la même conviction, mais plutôt les antagonismes des chefs, les ego peu à peu installés dans une rivalité sans compromis, qui ruinent la vitesse de croisière enfin conquise. Dès lors, la rancune au coeur de chacun (et de chacun de ses partisans) ne peut que s'aggraver faute de temps pour l'oubli ou la, complaisance, le pardon des offenses est hors de question, la reprise de contact douloureuse et même irréalisable tant les plaies sont longues à se cicatriser, lesquelles n'étaient peut-être au départ qu'un malentendu ou, dirait M. Macron, l'absence de la com adaptée : c'est possible, vu qu'on n'en prend pas conscicnce au début et que rapidement les choses s'aigrissent, s'enveniment, au point d'en acquérir un volume ingérable et menaçant. Examiné entre nations ou entre individus, le schéma reste le même entre un peuple et celui qui se proclame son chef sans le comprendre ni deviner ses désirs tout simples.

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18 août 2018 6 18 /08 /août /2018 09:15

          En présence de chaque catastrophe qui frappe des foules, même aux antipodes de nos vies préservées, il y a deux domaines qui en notre conscience sont affectés et mis en branle. Je crois que la première réaction, avant même que nous soyons pénétrés de la gravite et de l'horreur de la chose - tsunami, séisme, explosion d'usine, effondrement de route, accident d'avion ou de chemin de fer, avalanche, inondations, attentats... - est celle de l'incrédulité, réaction cérébrale indépendante de la compassion, devant l'énormité du fait. Comment cela a-t-il pu se faire? C'est absurde, sans raison, imparable... Puis, immédiatement - avant même que les nouvelles nous donnent les détails et le nombre des morts - c'est le domaine sentimental qui se trouve bouleversé. Notre compassion se déclenche, d'instinct, pour les souffrances des victimes, pour le sort qui les a fauchées en pleine activité, en pleine vie .Nul besoin d'avoir des détails, des précisions, des images frappantes voire traumatisantes dont la télé se fait un devoir de nous inonder : nous sommes à même de combiner dans la consternation et parfois le chagrin la réaction froide de l'intellect qui cherche à savoir, non pas tellement comment les choses se sont faites, mais bien pourquoi elles ont eu lieu, en fonction de quel mécanisme ou d'agencement dont le pourquoi reste incompréhensible, dont l'inévitabilité déclenche nos interrogations, dont le caractère dépassant les explication humaines s'impose à tous., et d'autre part le partage de la douleur dans la mesure où chacun y est perméable. La porte est ouverte à l'analyse du tragique, et nous nous heurtons à ce noyau irréductible qui se refuse à toute justification, à toute logique. Mais en même temps nous participons à ces cataclysmes, nous tentons de nous mettre à la place de ceux qui sont frappés. Et, lourde, lourde souffrance ajoutée, lorsque  nous pensons avec intensité à ceux qui, plus malheureux encore, n'ont pas perdu la vie avant de longues heures de souffrance et d'angoisse ou, pire, demeureront mutilés à jamais, exclus de l'existence active, diminués, privés de leur droit au quotidien le plus banal. La disparition en montagne d'imprudents skieurs hors piste par temps de neige à drapeau rouge ne peut en aucun cas relever du même schéma.      

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17 août 2018 5 17 /08 /août /2018 09:28

          UJn  ami fidèle me corrige gentiment : l'acteur fétiche du Prisonnier était Patrick MacGoohan et non Roger Moore (ô honte! ne les connaissais-je donc pas, ne les ^pratiquais-je donc pas l'un et l'autre en leur temps lointain?). C'est bien vilain  de vous donner des renseignements faux... Oh que j'ai honte... Merci, Denis!

 

          Les nouvelles finissent toujours par vous rattraper, quoi que vous ayez décidé de faire. Celles de l'effondrement du pont Morandi de Gênes sont terribles,  c'est l'illustration même, glaçante, du fait tragique : vous passez là où il ne faut pas au moment où il ne faut pas, c'est votre seul tort et il ne rentre pas dans le domaine de la morale ou de la culpabilité. Il ouvre sur des déductions sans fin ne débouchant, elles, sur rien. S'ils avaient pris leurs vacances à un autre moment... S'ils n'avaient pas été obligés de rentrer en urgence à cause de l'infarctus de la grand-mère...S'ils étaient partis une demi-heure plus tôt...S'ils n'avaient pas dû faire une pause dans ce relais bondé où ils avaient perdu au moins un quart d'heure... Si Si Si ... : inutile de se gourmander, de s'interroger, de s'accuser. Les  vrais responsables  concernent le pont lui-même : conception, matériaux, qualité de la confection, rigueur de la maintenance, crédits locaux ou nationaux alloués à ce secteur de la circulation de masse, autrement dit tout le monde au niveau des autorités et personne à être montré du doigt, épinglé, nommément désigné depuis des lustres que le pont était en fonction. C'est la béance même du tragique, sauf à accepter l'idée (déjà difficike à admettre) que c'était prévu organisé écrit depuis toujours, voire qu'il y a sous les décombres un être mauvais pour qui c'est le châtiment mérité et voulu par la Grande Programmation (et tant pis q'il y a des dégâts collatéraux).On ne peut que garder le silence devant l'inégalité de traitement de ces victimes soudain anéanties en regard des accumulations de crimes ou délits graves restant impunis. Aussi bien le rapport entre la faute et le châtiment, dans un registre tout autre qu celui de l'accident tragique puisqu'il y a responsabilité directe, ressemble-t-il souvent à celui qu'entretiennent si mal la qualité ou la compétence avec la reconnaissance publique de leur valeur. Les grands desseins, les grandes lois (surtout lorsque leur qualité propre est de n'en admettre aucune), les grandes directives de ce monde ou les grandes absences de signification sont à constater, sans rien de plus de notre part.

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16 août 2018 4 16 /08 /août /2018 10:07

 

          Je ne regarde pas les nouvelles aujourd'hui. Qu'attendre de nouveau? Les affaires couvent en douceur, elles vont rejaillir dès la reprise des activités nationales, mais on n'en entend plus parler, tout le monde retient son souffle. Pour l'instant on n'en est qu'aux bains de piscine ou de foule, avec pour corser le menu les répétitions pour l'exécution en public de  La Marseillaise à deux voix, comme dans le délicieux duo  père-fils (Tino Rossi? Luis Mariano? un autre encore peut-être) " Dis, Papa, / Tu l''as vu/ le Jésus?" et ça sera super mais ces répétitions sont secrètes, personne n'y fait allusion, c'est pour assurer la grosse surprise du Chef. Autrement les commentateurs paraissent désoeuvrés, ce n'est pas qu'ils n'ont rien à dire mais chacun voudrait placer son petit couplet au meilleur moment, et les prime time ça ne correspond pas à toutes les heures. D'ailleurs, de se retrouver si régulièrement par petits paquets de deux, de trois ou de quatre, ils apprennent à connaître les ficelles des autres, et ils ont adopté des attitudes presque immuables, car il y a ceux qui ne peuvent pas se piffer et qui élèvent volontiers la voix pour parler plus fort, et ceux qui, à quelques nuances près, peuvent facilement s'arranger dans la critique ou l'approbation et échangent entre eux des propos courtois voire complices, surtout pour se liguer contre un esseulé qui s'enflamme dans le vide. Leur pantomime ne se renouvelle guère, et ce n'est pas d'y incorporer un godillot de l'Assemblée qui va arranger les affaires côté intérêt du téléspectateur.

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14 août 2018 2 14 /08 /août /2018 10:16

          Les affaires vont et viennent. C'est comme sur une mare, à la surface à peu près lisse mais dont les bas-fonds sont travaillés par des fermentations nauséabondes finissant toujours par crever en grosses bulles visqueuses. Pour ne parler que de celles qui "éclosent" depuis un an (auparavant il y en avait eu en chaîne, ç'avait été marrant) , elles sont retentissantes à cause de leur étrangeté, de leur caractère inexplicable par la logique popote de tout agencement bien calculé et aussi par le volume qu'elles remuent en tous sens. On découvre peu à peu, comme on épluche un oignon, un petit ou un gros quelque chose à chaque pelure: chaque révélation nouvelle déclenche un nouvel élément gravide. On a pu croire que le refuge de Bormes-les-mimosas allait laver tout cette écume noirâtre, la rincer vigoureusement par les mises au point, l'étouffer par des déclarations fulgurantes, mais ça n'en prend absolument pas le chemin. Et voilà que l'affaire à peine effleurée il y a quelques mois - et qu'on croyait enterrée comme tant d'autres, après quelques vagues justifications embarrassées et puis un silence total - ressort en force en extirpant de son ombre fonctionnelle le N°2 de l'Elysée. Cette hiérarchie des ténèbres, connue des seuls initiés, me rappelle la hiérarchie des fantoches du feuilleton où Roger Moore fit merveille pendant des années, où chaque tentative d'évasion du Prisonnier avortait, où les numéros de commandement hiérarchique se succédaient à la tâche puis à l'extermination . Chez nous aussi, elles se succèdent, comme des vagues toujours recommencées, chacune avec son autonomie et son volume, se déroulant selon son rythme sans s'occuper des voisines. René attendait les orages désirés : nous n'avons pas besoin de dire : "Levez-vous!", ça va venir tout seul, ça nous fera de grandes marées.

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13 août 2018 1 13 /08 /août /2018 09:26

          Il ne faut pas voir du château d'If partout! On ne pouvait certes s'enfuir de celui-là que cousu dans un sac à la place d'un mort, et il n'était pas question d'en faire une résidence de vacances pour chef d'Etat! Cette dernière, quoique sans grâce même crépie à la mode méditerranéenne, est arrangée à l'intérieur dans un luxe classique qui permet de recevoir les membres de l'élite avec l'indiscutable élégance française. Certes. Mais je viens d'apprendre (ah! ces journalistes! ce qu'ils peuvent transbahuter comme ragots!) que le séjour prison de nos princes a une issue secrète du côté de la mer - un coup de fil aux gardiens des huis et tout est prêt, ouverture et voiture, pour permettre l'échappée belle (un journaliste qui avait éventé la ruse a voulu il y a  deux nuits suivre la voiture fantôme, mais un petit geste de la main par la vitre arrière l'a fait abandonner sa traque). On peut sortir quand et comme on veut de cette geôle paradisiaque; car "en même temps"; selon la formule que M. Macron aime à répéter, on peut avoir joué la fille de l'air et faire croire qu'on est penché sur des dossiers ingrats (cela me rappelle une vieille et spirituelle histoire luxembourgeoise où on avait par malice ferré les boeufs à l'envers, si bien que, selon le refrain du récit, quand ils étaient dehors ils étaient dedans et quand ils étaient dedans ils étaient dehors  : on comprend le truc avec un peu d'effort, et M. Macron a peut-être connu  dès sa petite enfance ce procédé  passez muscade dont, surdoué comme il était déjà, il avait pu analyser la formule chimique de base et se la mettre en réserve pour réutilisation future). On peut tout attendre des surdoués, vous savez . On peut béer devant leur génie mais de leur part on peut aussi tout craindre.

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11 août 2018 6 11 /08 /août /2018 10:00

          Il ne veut pas se montrer tout le temps puisqu'il est en vacances. Il y a bien droit, pauvre jeune homme, avec toute l'affaire Benalla qu'on lui a montée dans le dos!  Qui ne comprendrait qu'il a besoin de piscine, de lecture, de calme, de conversations tendres au crépuscule, bref de tout ce qu'un brave homme peut exiger pour des vacances? Mais on sent qu'il reste caché seulement quand il le veut, par exemple il n'a pas voulu se montrer à Amiens, et ma foi il a bien le droit de rester enfermé s'il le désire. Depuis Amiens, il veut se montrer, il a visé dans la foule un petit garçon tout naïf (on se demande même comment il a pu apprendre à chanter La Marseillaise, il n'avait pas du tout l'air préparé par la famille pour confier son amour de la politique au spécialiste penché tendrement vers lui;  ça n'avait pas l'air appris par coeur pour l'occasion, si? vous croyez?). En tout cas, ce petit garçon il l'a revu : il est sorti, il est allé sur la plage pour prendre son bain de foule (finalement il aime mieux ça que sa belle piscine, c'est dommage tout de même), il a retrouvé miraculeusement ce petit garçon, ils vont chanter la Marseillaise ensemble, il l'a invité à l'Elysée, la mère se pâme; ils s'y feront tous photoser en famille;    ah! quelle rencontre, à rendre jaloux tous ceux qui étaient bien là mais à qui on n'a même pas serré la paluche. Mais ça c'est de la com, dites donc! Et réussie, puisqu'on parle de lui encore et encore même quand il ne devrait plus y avoir lieu de le faire. Et il peut se retirer encore quelques jours au frais : les images de cette rencontre, l'histoire de cette recherche vont continuer à se dérouler sur nos écrans,; en boucle, pour combler ce grand vide que nous apporte sa retraite. Heureux sommes-nous que cette retraite ne soit ni durable ni réglementairement observée (ô terque quaterque beati, dirait Virgile)!

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