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5 novembre 2018 1 05 /11 /novembre /2018 12:56

LES GUERRES DE RELIGION NE CESSERONT-ELLES DONC JAMAIS?

 

(valable pour mardi 6 novembre 2018)

 

          Il se passe au Pakistan quelque chose d'épouvantable (où ça, Pakistan? c'est loin? on n'en parle guère, hein?). Une femme, chrétienne, a été condamnée il y a dix ans à la prison à vie pour propos blasphématoires contre le Prophète et croupit depuis ce temps dans les effroyables geôles locales. Le tribunal suprême vient enfin de l'acquitter et de lui rendre sa liberté. Or le pays tout entier se soulève et hurle à mort contre cette décision de justice : paralysie générale, déchaînement de haine contre ce jugement de tolérance, incitations multiples à la violence contre ceux  qui ne suivent pas la loi islamique la plus stricte. Les juges sont menacés dans leur vie, de même que les avocats de l"accusée dont l'un n'a dû son salut qu'à une fuite au Royaume Uni. Quels sévices la malheureuse ne va-t-elle pas subir en supplément, tandis que des massacres se dessinent, forçant le gouvernement à obliger la Cour de justice à revenir sur sa décision. On avait déjà pu avoir quelque consternante idée de ce qu'est la réalité quotidienne des rapports entre religions au Pakistan, car la littérature du pays est révélatrice d'une situation absurde et implacablement douloureuse. On pouvait  certes imaginer que les auteurs prenant le parti de la tolérance exagéraient le  tableau des meurtres et gestes criminels peuplant le quotidien. Mais non, rien n'est que récit terrifié de l'actualité. Ce Pakistan à feu et à sang parce que s'y côtoyent Fous de Dieu de l'Islam, musulmans pacifiques et chrétiens est l'un de ces immondes champs de bataille de religions dont les fanatiques détiennent le monopole  de cruauté et d'aberration. Ah! Dès qu'une religion se mêle au moindre problème...

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5 novembre 2018 1 05 /11 /novembre /2018 11:10

DEUX CHOSES EN MÊME TEMPS...

 

          Ce n'était pas du repos complet! Des bains de foule ici et là pour restaurer la confiance en soi, si besoin était, et à deux ça faisait plus efficace. Sur cette  lancée la tournée des grandes batailles a pu commencer à partir de Strasbourg, ville jadis frontière où se sont hier soir rencontrés les deux couples désormais amis à la vie à la mort (au fond, l'expression valait aussi pour les poilus de la Grande Guerre, "celle que je préfère" chantonnait une gueule cassée restée debout avec un visage qui n'avait plus de nom). Ces commémorations se réduisent finalement à célébrer des millions de morts et des millions de blessés dans les circonstances les plus horribles et les plus absurdes (six mois pour maintenir en 17 un front immobile dont de part et d'autre des centaines de milliers de soldats étaient massacrés par la mitraille et les obus venant d'en face, parfois même venant de leur côté si l'entêtement des généraux donnait des ordres à l'aveuglette). L'itinéraire historique est impressionnant, amenant au jour et même à la connaissance du peuple des hauts lieux tragiques dont on ne parlait guère. "Et en même temps", selon la devise impériale,  cela fonctionne comme visite aux bourgades oubliées, celles qui se plaignent d'être coupées du reste de l'Hexagone et tout simplement abandonnées. Imaginez la joie de ces populations humiliées lorsque les bains de foule viennent se donner à domicile ! Un bienfait n'est jamais électoralement perdu, la méditation de ce week-end coup de fatigue a eu raison d'en tenir compte.

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3 novembre 2018 6 03 /11 /novembre /2018 08:10

LA CAMERA ETAIT LA;;;

 

          Eh! bien non, mes belins-belines! Pas question de bouderie, comme je le supputais hier dans mes adorables gazouillis ! Remarquez, j'aurais compris! Car enfin un homme de cette trempe qui voit son cours en bourse baisser de manière spectaculaire, qui se démène comme un enragé pour nous trouver des solutions nous tirant du trou, qui ne se décourage pas même quand le sol se dérobe sous ses pieds, qui ne voit plus autour de lui que des faciès qui font la grimace - oui, un gaillard de ce calibre a bien le droit de bouder trois ou quatre jours dans son petit coin secret. Mais au fond c'est pas si secret que ça, mes agneaux! Deauville  ou Trouville, un de ces petits coins ignorés où on peut se reposer tranquillement : ne me dites pas qu'il n'avait pas fait le bon choix, pour une fois ! Et il a aussi le droit de s'entendre à trouver des petits coins secrets autrement qu'il n'a la bonne main pour se trouver des ministres grands ou petits qui acceptent de rester : on a beau être pilote de l'Etat, il n'empêche qu'on n'en est pas moins amoureux, et avec Bobonne ils ont toute une liste de ces petits coins discrets, comme Chambord par exemple. Sauf que... Oui, mes belins-belines, soit on veut  bouder se cacher rester seul avec Bobonne, soit on veut faire naître l'inquiétude pour sa santé afin de ne plus obtenir que des  regards de compassion et d'amour : l'un et l'autre se fait ou se font, selon Grevisse, mais alors sans télé ni gardes du corps. J'ai vu ce soir deux mannequins qui marchaient vite sur une plage sinistre, avec leurs deux gardes du corps qui les suivaient  et empêchaient les  passants d'approcher pour serrer des mains, faire des selfies ou chanter la Marseillaise : on n'est pas au travail, allons allons, on se repose, on vous l'a dit, circulez y a rien à voir. Sûr que les doigts doivent lui démanger, les bains de foule c'est si tonique! Mais il a dit "Repos, repos", alors il se doit d'avoir l'air bien lugubre dans ce décor lugubre sous cette lumière lugubre : c'est bien vrai que toute la scène était affreusement lamentable.

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2 novembre 2018 5 02 /11 /novembre /2018 11:34

ON ATTEEND...

    

      On attend. On retient son souffle. L'Hexagone tout entier retient son souffle et attend. C'est un peu comme aux derniers moments d'avant une naissance, vous savez : la famille proche,  voire parfois les amis, sont rassemblés dans la pièce d'à côté, on ne mêle pas la moindre respiration aux efforts respiratoires et aux éclats de voix inarticulés, on pousse tous ensemble mais en silence. Nous en sommes là, mes belins-belines : nous attendons tous ce qui s'apparentera au premier vagissement, aux soupirs de soulagement de la parturiente et aux premiers mots de félicitations. Ce nouveau marmot sera le plus beau qu'on ait jamais vu, et pourtant  on en a vu des beaux déjà dit la sage-femme. Elle a raison : on a été habitués à de fracassantes péroraisons, à des promesses câlines, à des déclarations d'amour ('"Oui! Je vous aime, passionnément!" - c'est une citation authentique), même à de vibrantes admonestations qui nous faisaient baisser la tête tout contrits. (être accusé d'être fainéants, voire de foutre le bordel, ça craint tout de même). Et le tout,  jusqu'à présent,à l'impromptu, sans préparation... Alors vous imaginez (mais non : personne ne peut s'imaginer) ce que les discours de la semaine itinérante vont pouvoir ^être, avec ce 11 plein des flamboiements de la  Grande Guerre, son appel aux morts comme dans Giraudoux, son réveil inédit des douleurs et des fiertés selon les haltes prévues (il manquera Beauvais sans doute, mais qu'en sait-on?) . Trois ou quatre jours de repos à suçoter rêveusement sa plume, croyez-moi, ce n'est pas trop. Pendant ce temps-là tout baigne : les grèves, les manif, les commentaires agressifs, les gémissements des anciens, le silence des sans voix ; tout un chacun s'agite normalement. On attend, on attend, je vous dis.

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31 octobre 2018 3 31 /10 /octobre /2018 10:08

UN MOUVEMENT D'HUMEUR?

 

          On a connu naguère une dame de fer, qui ne s'attendrissait, vulgairement, en public que lorsque son fils avait été blessé (ou fait prisonnier, je ne sais plus) dan,s la guerre des Malouines mais qui pendant des années laissait croupir et mourir de faim en prison des familles entières vouées à la libération de l'Irlande, puis une de ses disciples occupant le même poste et de fer elle aussi (mais se tortillant comme un ver en public pour se montrer proche des sensibilités folkloriques sud africaines), et aussi un homme de fer dans son fauteuil roulant, Perry Mason en personne pour régler les conflits juridiques et les mystères criminels avec une maestria effarante. Nous étions bien persuadés que les pochettes surprises des élections nous avaient amené au pouvoir un playboy de fer, qui ne connaissait qu'une direction et la confirmait sans relâche par des mesures matraquantes pour les petites gens. Il ne s'était pas une seule fois baigné dans sa belle piscine, celle qu'il avait fait construire aux frais de la princesse naturellement  : avait-il déjà peur que le sport nautique ne le rouillât '(oui : ne le rouillât)? Etait-ce déjà une fragilité qu'il ressentait? En tout cas, quelle vie effervescente et que de déplacements incessants! Et partout à prendre longuement la parole devant ses pairs, montrant du doigt les répréhensibles, tonnant contre les fautifs, transportant partout avec lui son schéma de gouvernance qu'il aimerait bien voir adopté par le reste du monde!  Et voilà qu'il prend trois jours! qu'il fait le pont, comme tout le monde! N'est-ce pas une pause d'humeur - vous me harcelez tous, vous n'êtes jamais contents, vous critiquez tout ce qu'on vous propose, alors dites un peu, si pendant trois jours je faisais sécession? caché avec Bobonne dans un coin secret? J'ai bien le droit de bouder un peu, pas vrai?

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30 octobre 2018 2 30 /10 /octobre /2018 14:57

Triomphe du fascisme    

 

          Quelles séances de candomblé aurait-il fallu pour éviter le basculement du Brésil à un fascisme effrayant? L'assimilation du vainqueur des élections à Mussolini, son personnage et son programme, n'est pas seulement une remarque facile de journaliste débutant dans la carrière : elle contient un potentiel de vérité

qui donne la chair de poule. Voilà donc qu'on voit se dresser, aux quatre coins de la planète, des figures inquiétantes de même couleur de poil, c'est-à-dire l'extrême droite fascisante avec toutes ses nuances. La nature même de ce totalitarisme est différente, car beaucoup plus complexe, du mécanisme de base des dictatures africaines. Elle fait en général suite à un gouvernement de gauche, qui a pu apporter ici ou là des mesures intelligentes et humaines pour les classes défavorisées mais une rapide propension des gouvernants au clientélisme et à la corruption. Le Brésil présentait d'ailleurs en particulier un taux effroyable d'assassinats, dans les rues ou par contrat politique de commanditaires restés dans l'ombre, au point que les foules quittent le territoire en nombre, au même rythme que par exemple au Vénézuela dont on s'exile par familles entières. Sans doute le nombre des meurtres diminuera-t-il avec la,reprise en mains du pays par l'armée et le recours avoué à la torture, avec le silence (ou les applaudissements) de l'Eglise tout heureuse de pareil changement de cap. La prière de Bolsonaro et de sa femme au moment de la proclamation des résultats avait quelque chose d'offensant; dans la mesure où l'encouragement à se munir individuellement d'une arme a été élevé en article de doctrine.

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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 16:01

PERSEVERANCE DANS L'INCOMPETENCE                                                                                                                                                                                                      

 

          On me dit souvent parmi mes proches que j'arrive à faire faire à ce malheureux ordi d'étranges choses dont il n'est pas capable de s'acquitter ailleurs. Je pourrais prendre ça pour un compliment, mais je me méfie quand on me félicite sur mes performances mécaniques au royaume de l'informatique: c'est soit qu'on  se moque, soit que le compliment concerne une manoeuvre du plus simpliste, du plus minable, du plus infantile niveau. Je reste persuadée qu'il y a quelque chose de maléfique, de dirigé contre moi, dans les disparitions brutales de textes prêts à être imprimés ou envoyés, de même que l'impossibilité soudaine pour l'engin de trouver Googgle (Hem, me dit-on, je crains de ne pas arriver à situer ce champ - c'est pourtant son boulot, non?) . En outre, chaque fois que l'administration de mon blog fait peau neuve (vous allez voir ce que vous allez voir), je ne vois plus rien de mes anciens repères, de vieux textes indestructibles se remontrent sous mon nez et refusent de disparaître,  je n'ai aucun moyen de constater si oui ou non c'est parti. Les sauveteurs que j'appelle à mon secours semblent penser que je les fais venir pour avoir de la compagnie : en dix secondes ils suppriment l'obstacle. Et que vais-je donc faire hic et nunc?Je vais tâcher de vous envoyer ce blog pour demain, en explication-excuse à propos de celui d'aujourd'hui n'ayant pu prendre son envol. Je me sens parfois toute fière de posséder en moi ce trésor qu'est  la patiente obstination des imbéciles.

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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 15:46

PERSEVERANCE DANS L'INCOMPETENCE                                                                                                                                                                                                      

 

          On me dit souvent parmi mes proches que j'arrive à faire faire à ce malheureux ordi d'étranges choses dont il n'est pas capable de s'acquitter ailleurs. Je pourrais prendre ça pour un compliment, mais je me méfie quand on me félicite sur mes performances mécaniques au royaume de l'informatique: c'est soit qu'on  se moque, soit que le compliment concerne une manoeuvre du plus simpliste, du plus minable, du plus infantile niveau. Je reste persuadée qu'il y a quelque chose de maléfique, de dirigé contre moi, dans les disparitions brutales de textes prêts à être imprimés ou envoyés, de même que l'impossibilité soudaine pour l'engin de trouver Googgle (Hem, me dit-on, je crains de ne pas arriver à situer ce champ - c'est pourtant son boulot, non?) . En outre, chaque fois que l'administration de mon blog fait peau neuve (vous allez voir ce que vous allez voir), je ne vois plus rien de mes anciens repères, de vieux textes indestructibles se remontrent sous mon nez et refusent de disparaître,  je n'ai aucun moyen de constater si oui ou non c'est parti. Les sauveteurs que j'appelle à mon secours semblent penser que je les fais venir pour avoir de la compagnie : en dix secondes ils suppriment l'obstacle. Et que vais-je donc faire hic et nunc?Je vais tâcher de vous envoyer ce blog pour demain, en explication-excuse à propos de celui d'aujourd'hui n'ayant pu prendre son envol. Je me sens parfois toute fière de posséder en moi ce trésor qu'est  la patiente obstination des imbéciles.

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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 15:04

Soirée du vendredi ici et là...    

 

          Un vendredi, c'est en général une journée d'intense activité pour tout le monde. Les trains se suivent à touche-touche jusqu'au soir tard, les taxis sont débordés,  les étudiants débarquent de partout, il y a marché aux fruits et légumes du matin mais aussi celui des commerces ethniques tout l'après-midi,- inutile de le traverser, il suffit de s'en approcher pour se mettre à rêver de soleil implacable, d'absence de verdure, de désert en marche rien qu'à entendre les sonorités exotiques des conversations. PPWE, Passera pas le week-end, disaient de mon temps avec brutalité les jeunes parlant d'un congénère plus âgé. Thank God it's Friday; soupirent en choeur tous les Canadiens qui ont programmé pour le soir des réunions complexes où se mêlent aimablement connaissances proches ou lointaines et inconnus ("Vous montez dans la voiture de Betty, la mienne est pleine, on se retrouve chez Maud "- ce doit être Betty  qui attend devant sa porte : "Etes-vous Betty? - Non, mais j'attends Sue pour aller chez Joe - Mais moi je vais chez Maud et je suis Mary. - Pas de souci, on avisera en arrivant chez Tommy après avoir embarqué Arthur; si personne ne connaît Maud ni son adresse, vous resterez avec nous!"'. Pourquoi pas? cette party-là est aussi cordialement sympa que la vôtre. En route donc pour découvrir une bonne cinquantaine d'amis inconnus déjà fort occupés avec le verre de l'accueil - mais il y a une caisse de gin, une caisse de rye, quelques bouteilles de bourbon et une cafetière à robinet qu'on recharge quand elle a donné ses cinquante mugs de café américain... Ce Vendredi-là encore sera bruyant et réussi). Et chez nous? Vu la médiocrité générale des programmes télé, c'est sans doute le jour du cinéma. Mais pourquoi pas la soirée littéraire, bien installé avec un bon livre?

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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 10:43

PARTAGE DES TÂCHES

 

          Dans une série policière anglaise, on voyait l'inspecteur qui donnait son nom à l'enchaînement des scénarios se déplacer lentement, voire pesamment parfois, en tout cas tout alourdi de sa méditation sur l'enquête. L'aspect tristounet avait dû attirer des commentaires mécontents : depuis trois semaines, la nouvelle saison du feuilleton  se passe dans une activité fébrile, très visiblement pour persuader le public que le rythme de la série a changé - l'inspecteur descend de voiture en hâte, marche précipitamment, court à l'occasion, bref remue vsiblement ses méninges. C'est une autre mouture, d'un énergie frappante, qui conditionne le même bonhomme. Nous connaissons aussi ces changements de rythmes : exit Collomb,  suit une traversée du silence puis,  décisions résignées prises et bricolage de pilotage effectué, on nous   dit que tout va mieux aller et même que tout va bien. Les sondages s'effondrent, les manifestations pleuvent, le nouveau porte-parole dit n'importe quoi pour faire patienter (mais qui le croit, à part les godillots macroniens à mort?). Plus significatif encore, on se partage les tâches pour aller deux fois plus vite, comme un chien court plus vite que nous car il a quatre pattes : ainsi le pilotage admet désormais un copilote - une vice-présidence à l'américaine  - non pluis tellement pour que le pour et le contre soient présentés au peuple "en même temps", comme à l'habitude, mais parce qu'à force d'aller faire la leçon aux autres collègues du monde entier le pilote en chef ne sait plus du tout ce qui se passe chez nous. Le Vice est heureusement là pour lui dire "Sois belle et tais-toi" quand le chef, comme disait Brassens, "rentre fourbu de la pêche à la ligne".

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