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18 mars 2022 5 18 /03 /mars /2022 14:44

ME REVOILA!

 

 

                    Non, ce n'est pas encore pour cette fois, mes belins-belines. C'est passé près : sommeil d'où il est impossible de m'extraire, SAMU, toujours pimpante dès que la lucidité est revenue mais voilà - ça n'est pas sûr qu'elle revienne à la demande. De retour dans mes foyers (les mamours de mes chats privés de moi pendant cinq jours, je ne vous dis pas!) je fais le bilan  (non du temps perdu pour moi mais du temps que je fais perdre à mes enfants qui ont leurs propres urgences, naturellement,)  et le compte de l'inquiétude que leur cause mon état de santé. C'est vrai que si je tombe quand je suis seule personne n'en sait rien, et l'idéal serait que mon ange gardien se matérialise à mes côtés sept jours sur sept. Or le bricolage qu'on essaie de faire mobilise plus d'un ange et les complications au rayon domestique sont sans fin : L'assistante ménagère est au Maroc, sa remplaçante ne vient pas et on ne peut encore mettre la main sur l'assistance que la MGEN va m'envoyer. Le pire (si l'on peut dire) est que je n'ai rien au cerveau, RSM et scanner sont régulièrement là pour le prouver. Résultat des diagnostics : continuez brament comme si de rien n'était avec une allure toujours gaillarde : si ça doit vous retomber dessus (chute, catalepsie...), vous verrez bien et on  refera un scanner. Vous en savez maintenant autant que moi, mes agneaux, sauf que vous aurez peut-être une solution à suggérer, soit une expérience glanée au cours des inévitables vicissitudes de la vieillesse dans votre famille, soit un coup d'imagination débordante  de votre part - et je crois que je préfèrerais encore cette solution-là!

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11 mars 2022 5 11 /03 /mars /2022 16:19

ANTICIPER LA DATE

 

                    Que ne voilà-t'il pas du fruit nouveau? comme on dirait dans Marivaux. Il y a de quoi s'étonner : alors que je saute si souvent à pieds joints par-dessus les journées  de blog, m'obligeant par la suite, soit dans l'immédiat soit plus tard la tête basse et la queue entre les jambes, à faire des replâtrages, des compensations,  des remplacements  humiliants, je m'avise ici de devancer l'appel, comme les adolescents fatigués par la vie de famille qui se vieillissent pour devenir soldats  (ça se faisait mais ça ne se fait plus). Un blog  non pas du jour tel l'oeuf le plus frais possible, mais de la veille de sa ponte , inimaginable mais vrai (la veille d'ailleurs devant évoquer pour ce cas précis non pas le pain rassis mais la fournée en train de dorer - boufre! ces  images  comestibles anticipées sur leur réalité me feraient facilement déraper) : une sorte d'exploit, je vous dis! Et même traitant au passage de l'actualité la plus immédiate : je viens d'apprendre que Robert Ménard cesse de souhaiter Zemmour au second tour... Je ne sais pas s'il y a de l'eau dans le gaz, mais d'autre part  les révélations toutes récentes concernant la fortune des candidats sont bien réjouissantes. Moi je reste toujours émerveillée par  Cincinnatus retournant à sa charrue après avoir sauvé Rome : vu le nombre de concurrents  bien pourvus dans le tournoi présidentiel, c'est qu'ils espèrent centupler la mise... Comment peut-on leur accorder une once de sincérité alors qu'ils proclament tous qu'ils veulent faire et sauront faire  le bonheur du peuple?

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11 mars 2022 5 11 /03 /mars /2022 10:48

CONSTERNANTE MEDIOCRITE 

 

 

                    Mes étudiants de la Fac de Saint-Etienne, pendant des années, savaient que je ne pouvais sereinement commencer mon  cours de théâtre qu' une fois que je m'étais débarrassée de mon  exécution d' "Au Théâtre ce soir". J'avais beau me dire qu'il valait mieux organiser des soirées en utilisant des textes en général médiocres qui permettaient à leurs acteurs (Le Poulain, Pierre Arditi, Jacqueline Maillan,  Maria Pacôme e tutti quanti ) d'improviser  une gestuelle personnelle pour entretenir longuement les rires du public, que d'avoir programmé un match de boxe. Tout de même, cette médiocrité me gênait, et je me portais mieux une fois l'avoir dénoncée à mes étudiants : ils ne l'oubliaient pas,  combien m'en ont reparlé par la suite...Il serait si facile d'habituer le public, dès le bas de gamme, à avoir culturellement commerce avec des oeuvres de valeur (et loin de moi la pensée que Racine pourrait valablement remplacer Fleur de Cactus  ou Joyeuses Pâques : le Boulevard compte officiellement quelques perles, il faudrait trier. N'empêche : une fois le must réglé, la voie paraissait déblayée. Je me suis sentie mieux hier, en retrouvant pour démolir ce malheureux Lys de Brooklyn les termes du jugement littéraire : en quoi pouvait-elle bien être prise pour un lys, cette ambitieuse frigide qui, à peine séparée d'un mari épousé sans amour écrit à son ancien patron pour voir si elle ne peut pas renouer avec le passé? C'est une tricherie sur la marchandise que de faire passer ce mauvais roman pour un  chef d'oeuvre indispensable à pratiquer.

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10 mars 2022 4 10 /03 /mars /2022 17:16

Y A-T- IL DES LYS A BROOKLYN ?

 

                    "A découvrir ou redécouvrir au plus vite",  dit la 4 de couv',  "un roman culte et un chef d'oeuvre intemporel, par l'icône de la littérature américaine"...Cela me paraissait un must, même si je me méfie des enthousiasmes des éditeurs, surtout de certains. Le Lys de Brooklyn, en outre, ça me disait vaguement quelque chose.... Un ridicule roman de chaisière, oui! Histoire banale  sans ellipses ni nuances, personnages analysés à coups de balai, sentiments faux ou mal exprimés, dialogues peu naturels, vertueusement chargés de morale sans que rien puisse jamais toucher... : j'ai lu jusqu'au bout, cherchant toujours la perle enfouie dans les profondeurs et que tant d'autres avaient trouvée sans peine avant moi...Pourquoi ne pas l'avoir laissé mourir de sa belle mort ? Or voilà qu'on s'avise de rééditer ce vieux truc niais,  cucul la praline et dépassé en tous domaines, alors qu'il y a pléthore de grands ouvrages originaux, attachants dès la première ligne, écrits dans un beau style personnel qui vous emporte en vous faisant plonger dans le courant de mentalités inédites et de passions torrentielles? Oui, pourquoi? Je pose sérieusement la question.

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8 mars 2022 2 08 /03 /mars /2022 11:27

DOUBLE CELEBRATION

 

                    Dans ma petite vie non sans activité, mais sans événement (la moindre visite faisant figure de réception officielle), il y a des jours qu'il faut inscrire longtemps à l'avance sur l'agenda. Aujourd'hui en est un, le 8 mars, journée internationale de la Femme. Il est bien temps qu'on lui dédie une attention spéciale, d'ailleurs je ne sais pas si vous l'avez remarqué mais tous les progrès qu'on  prétend avoir réussis pour elle - féminisation du vocabulaire, parité sur des listes  électorales ou autres, admission fracassante au Panthéon,  exhaussement au niveau international  d'équipes fraîchement créées (quelles conquêtes!)  pour les sports réputés masculins... - sont des progrès théoriques qui ne coûtent pas cher, faute de s'attaquer aux vrais problèmes dont elle souffre, comme l'inégalité des salaires et tout ce qui s'y rattache, ou une condamnation  des violeurs qui ne soit pas teintée de la moindre indulgence (surtout si l'ivresse ou la drogue sont considérées comme des circonstances atténuantes). Mais moi aujourd'hui je vois tout en rose : on a choisi le 8 mars pour me situer dans ce cadre et cette lumière, et je suis sensible à cette délicatesse qu'on a eue pour m'amener à présenter au public  la renaissance du Prix de la Nouvelle qui porte mon nom.  Sur mes vieux jours je suis émue de voir qu'on n'a pas encore oublié ce que j'ai pu faire d'un peu original dans ma vie...

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7 mars 2022 1 07 /03 /mars /2022 18:25

FAIRE LE POINT

 

 

                    Je ne comprends rien, dans le détail voire dans les grandes lignes jour après jour, à la situation en Ukraine, mise à part l'horreur des bombardements, des avancées armées, des ravages et massacres déjà avérés, des centaines de milliers de fuyards hors frontières, des milliers de fuyards  - si j'ai bien saisi - qu'on rattrape et qu'on emprisonne. Je ne lis pas assez ni d'assez près les nouvelles et les commentaires, je me donne l'impression que je cherche à tenir cette actualité de haine et de sang aussi loin  de moi que possible puisque je ne peux rien y faire. Je ne peux cependant m'empêcher de retrouver dans cette   inacceptable conflagration un schéma de violence et de barbarie dont je m'afflige depuis plus de soixante ans : un pays surpuissant qui veut depuis toujours englober  donc reconquérir le territoire voisin (lequel fier de son indépendance historique  sait résister mais ne dispose pas d'armes), une armée surentraînée qui exhibe avec arrogance  sa force et son autorité non justifiées, les volontaires tchétchènes ouvertement colonisés et marchant du même pas criminel que l'agresseur en chef  -  et, là devant, le monde qui,  lâche par nature et terrorisé depuis des lustres par cette provocante détermination, contemple cette tragédie interminable avec des velléités de représailles mal appropriées et sans grand effet. J'ouvre ici un quizz pour savoir si quelqu'un peut me suivre dans mon exposé.

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3 mars 2022 4 03 /03 /mars /2022 16:12

 

 

COMMENT ON PERD SON TEMPS

 

                    Je constate avec honte qu'entre le 26 février et le 3 mars je n'ai rien écrit. J'ai peine à le croire, mais il faut bien que j'accepte l'inexorable signification des chiffres. C'est vrai, j'ai eu un calendrier effervescent sur quelques jours, avec des RV difficiles à combiner et hérissés de défaillances, avec des problèmes de déplacement qui pour moi,  sans doute le savez-vous parce que j'y ai déjà fait allusion, sont de plus en plus difficiles à régler. Les grands  déplacements  bien sûr sont oubliés, mis hors de question, les sorties en ville se sont réduites d'elles-mêmes et peuvent se faire en taxi, mais les causes de problème sont les distances moyennes, Dijon-Chalon, Dijon -Mâcon, Dijon-Cluny, à la rigueur négociables par le train (quand il faut il faut, mais l'époque du Covid m'a fait perdre de saines habitudes : désormais je rechigne rien qu'à imaginer les courses au long des quais, les escaliers des gares, l'ascension des wagons,  le stress de l'horaire, alors que j'avais fait de tout cela un complément athlétique auquel je ne prêtais même pas attention). Je dois dire que la plupart du temps le problème des déplacements régionaux ne m'incombe plus : non seulement on ne m'oublie jamais pour les rassemblements familiaux ou les événements culturels auxquels je tiens toujours furieusement (comme dirait M Macron en parlant de son amour pour les Français),  mais on vient me chercher, on me transporte, on me dorlote,  les itinéraires se compliquant pour les uns ou les autres mais tout cela en dehors de moi, traitée comme un objet précieux à entourer de précautions et de soins. Certes cela ne m'autorise pas à perdre mon temps, mais si je participe à la fébrilité d'une atmosphère je ne peux plus écrire.

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3 mars 2022 4 03 /03 /mars /2022 14:56

 

HUMOUR EN PORTE-A- FAUX

 

 

                    On dit souvent que l'ironie, quand elle est perçue, peut blesser comme un coup de couteau. L'humour au contraire, suggère-t-on sur la même lancée, n'a rien d'aigu ni de corrosif,  il n'appuie jamais fort sur les insuffisances du sujet,  il adopte facilement un  ton bon enfant, copain-copain, qui pousse les uns  et les autres à sourire. Mais que se passe-t-il si les destinataires de ces remarques n'ont pas perçu l'intention joviale sous-jacente et prennent la mouche, en se considérant comme offensés, traités de haut comme des sujets à qui on a eu la mauvaise idée de donner des ordres? Et attention! Quand des ordres sont formulés - surtout autour d'une invitation  - comme une expression de bonne humeur, comme une joyeuse tape sur l'épaule pour vous entraîner plus vite dans la ronde (quand on vous dit "Allons, allons, vous n'allez pas vous faire prier tout de même? Bien sûr que si, on vous attend! ! Bien sûr que  si  on tient à votre présence! Laissez vous faire, rejoignez-nous vite, dites-moi vite Oui oui j'arrive!") peut-on se sentir assailli par un commandement autoritaire qui ne tient aucun compte de votre désir propre?  Eh!bien oui, figurez-vous que ça peut se faire...Ah! je n'aurais pas cru ça possible. Mais c'est possible, je le sais maintenant.... Donc, méfiez-vous de l'humour bon enfant si par hasard il est constitué de trop d'impératifs!

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26 février 2022 6 26 /02 /février /2022 18:45

 

REFLEXIONS DESOLEES

 

                    L'atmosphère pesante due depuis si longtemps au Covid paraissait finalement insupportable par son caractère interminable et sans parade possible. On nous avait dit et répété que c'était la guerre - et les nombreuses victimes se sont certainement bien senties incluses dans un contexte destructeur inexorable. Nous allons toutefois aborder - en fait c'est déjà là depuis 48 heures - une période autrement tragique, celle des armes, des bombardements, des massacres de civils, des bâtiments éventrés, des empilements de cadavres, des longues affluences de gens en fuite aux frontières pour tâcher d'échapper à la mort. La guerre est là, qu'on l'appelle agression ou non : plus proche pour nous que l'Afghanistan, que l'Irak, que le Yémen, que tous ces règlements de compte qui s'effectuent dans le sang et l'ignominie, dans la haine et la violence, dans l'irrespect total de l'humain d'en face. Assez proche pour que nous nous  sentions géographiquement menacés, mais surtout mal à l'aise quant à nos parts de responsabilités dans les conflits qui éclatent chez les autres. Que les divers pays qui se considèrent comme alliés - l'Europe, avec son contingent de rancunes, de crocs-en-jambe, de froissements, de jalousies sournoises, d'antipathies mal dissimulées - cherchent une réplique à cette entrée dans le mal, d'abord par les sanctions économiques toujours douloureuses, ensuite sans doute (si l'on en croit nos Déroulède et leurs effets vocaux  trompettants) par l'utilisation, enfin, de ces armes toujours briquées mais dont on n'avait pas l'usage, c'est ce qui semble à l'ordre du jour. Qui  élèvera la voix pour dire que le mal répondant au mal n'a jamais abouti qu'à l'horreur sans borne?

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20 février 2022 7 20 /02 /février /2022 17:58

OBSERVATION

 

                   

          Je suis frappée de la brutalité avec laquelle les petites cellules de la mémoire s'éteignent, quand elles considèrent qu'elles en ont assez fait. Elles sont bien à leur place, vous l'avez vérifié il y a peu,...et soudain il n'y a plus d'abonné à ce numéro. Noms propres la plupart du temps - géographie, noms de poètes, peintres, artistes,  compositeurs, écrivains... -  ou noms d'amis et connaissances,  titres de films ou de romans... mais surtout de plus en plus souvent des verbes, non parce qu'ils sont rares ou peu usités, seulement parce qu'ils se sont éteints et ne réagissent plus. Je peux à présent rester des jours, voire des semaines, sans que revienne à ma disposition tel mot cherché en vain (oedème, crêper, sporange,

grésiller...) malgré le déploiement de toutes les ressources d'approximation, d'euphonie, d'association avec quelque chose qui ne se rebelle pas encore. C'est de la rébellion,  pas de doute, puisque, tout aussi soudainement, les termes fugitifs ou boudeurs resurgissent comme si de rien n'était. Le plus tragique peut-être, c'est qu'il ne s'agit pas d'un flou de la mémoire comme si le mot poursuivi était sur le bout de la langue. Non : la petite case est vide, noire, d'une froideur glacée à vous destinée, vous la devinez dans la partie du cerveau qui vous fut toujours si fidèle, là au fond à gauche, et tout ce que vous pouvez faire c'est de souhaiter qu'elle ne contamine pas trop vite les voisines.

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