Tous les mercredis la France attend la sortie du "Canard enchaîné" pour voir où en est le niveau moral des catégories dirigeantes. C'est que cette fameuse notion de moralisation sur laquelle a été mis un tel accent convaincu et autoritaire semble rester visiblement au niveau des grands principes, la réalité se chargeant, malgré qu'on en ait comme dirait Molière, d'apporter les preuves diverses qu'elle est incapable de les appliquer, même dans le cadre d'une restructuration des structures accompagnant le chamboulement des notions de base. Certes ces révélations tranquilles hebdomadaires ont quelque chose de la chasse à l'homme, et on les accueille soit en se gaussant et s'esclaffant, soit en se désolant et se consternant. Mais tout de même on est bien obligé de reconnaître que les affaires montrées du doigt il y a peu, au moment de l'établissement solennel du nouvel évangile, ont tendance à diminuer sur l'échelle du blâmable à telles enseignes qu'on les passe aisément sous silence, quelle que soit la portée ou la catégorie du délit. M. Macron plane trop haut, il est trop loin, pris par ses devoirs de représentation hors Hexagone, pour vérifier les écorchures faites par les siens à son code d'honneur - et pourtant, si la nation doit se résigner à retrouver la même indifférence qu'avant au niveau des considérations morales de l'élite dirigeante, à quoi a bien pu servir pareil chambardement d'avant le jugement des urnes et dans le but de l'infléchir dans la bonne direction? Au fond, à part la question des vaccins dont on fait grand cas, comme s'il s'agissait d'un péril à museler dans l'urgence, à part aussi la grossière tentative d'installation du lobby Monsanto parmi nos populations d'abeilles (heureusement Nicolas était là, et puisse-t-il continuer longtemps dans ses protestations tranquilles si bien écoutées) - oui, qu'y a-t-il eu de nouveau, de changé, de révolutionnaire? Quelques têtes flétries remplacées par des têtes ahuries qui ne savent que godillotter niaisement. Il faudra encore attendre pour que l'air soit vraiment purifié.
Tous les mercredis la France attend la sortie du "Canard enchaîné" pour voir où en est le niveau moral des catégories dirigeantes. C'est que cette fameuse notion de moralisation sur laquelle a été mis un tel accent convaincu et autoritaire semble rester visiblement au niveau des grands principes, la réalité se chargeant, malgré qu'on en ait comme dirait Molière, d'apporter les preuves diverses qu'elle est incapable de les appliquer, même dans le cadre d'une restructuration des structures accompagnant le chamboulement des notions de base. Certes ces révélations tranquilles hebdomadaires ont quelque chose de la chasse à l'homme, et on les accueille soit en se gaussant et s'esclaffant, soit en se désolant et se consternant. Mais tout de même on est bien obligé de reconnaître que les affaires montrées du doigt il y a peu, au moment de l'établissement solennel du nouvel évangile, ont tendance à diminuer sur l'échelle du blâmable à telles enseignes qu'on les passe aisément sous silence, quelle que soit la portée ou la catégorie du délit. M. Macron plane trop haut, il est trop loin, pris par ses devoirs de représentation hors Hexagone, pour vérifier les écorchures faites par les siens à son code d'honneur - et pourtant, si la nation doit se résigner à retrouver la même indifférence qu'avant au niveau des considérations morales de l'élite dirigeante, à quoi a bien pu servir pareil chambardement d'avant le jugement des urnes et dans le but de l'infléchir dans la bonne direction? Au fond, à part la question des vaccins dont on fait grand cas, comme s'il s'agissait d'un péril à museler dans l'urgence, à part aussi la grossière tentative d'installation du lobby Monsanto parmi nos populations d'abeilles (heureusement Nicolas était là, et puisse-t-il continuer longtemps dans ses protestations tranquilles si bien écoutées) - oui, qu'y a-t-il eu de nouveau, de changé, de révolutionnaire? Quelques têtes flétries remplacées par des têtes ahuries qui ne savent que godillotter niaisement. Il faudra encore attendre pour que l'air soit vraiment purifié.