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1 septembre 2017 5 01 /09 /septembre /2017 08:55

         Ouf! Mes belins-belines, tout le suspense est levé! Voilà qu'enfin ils vont nous dire ce qu'ils ont glissé dans l'enveloppe de fête qu'ils ont mis tout ce temps à nous préparer en secret. Et nous n'avons plus à nous faire de souci : " Une loi ambitieuse, équilibrée et juste", telle sera pour les générations en attente cette loi du travail réformée à partir d'éléments insatisfaisants qu'il a fallu détruire de fond en comble. Et ils se sont mis à trois pour nous offrir ce beau cadeau : M. Macron soi-même dans une interminable interview à son journal probablement en style jupitérien, à la fois sibyllin et grandiose; puis le porte-flambeau de l'Olympe, si content de lui, si impatient de prendre la parole qu'il se frottait les mains sans arrêt; enfin la couturière de ce costume, habituée à trancher dans le vif puisqu'elle a déjà liquidé Danone (même qu'on lui a offert un gros tas de stock-options pour la remercier de  son énergie et de son sang-froid). Ils sont donc tous les trois très contents de ce qu'ils ont fait, et le MEDEF fait chorus (lui avait été mis au courant depuis longtemps, au fur et à mesures que les choses se précisaient, même qu'il donnait son avis et faisait rectifier avant rédaction définitive). Les godillots vont eux aussi être bien contents, puisqu'on leur donne enfin un peu de boulot avec cette loi à approuver. Bref tout baigne, le chômage a baissé, la croissance a doublé - tout ça en un claquement de doigt enfin effectué. Et on ne voit vraiment pas pourquoi les salariés feraient grise mine, alors que tout a été si tendrement concocté pour leur sécurité et leur bien-être. Mais vous avez de ces ingrats toujours en train de rouspéter, incapables de voir avec quelle sollicitude on les soigne.

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31 août 2017 4 31 /08 /août /2017 07:56

 

 

         J'ai profité de la présence de mon ami anglais pour lui payer un tour de navette gratuite. L'invention remonte à plusieurs années, à la décision de chasser les moteurs du centre ville afin de rendre vie au commerce qui se mourait, à cause d'une circulation en ville aussi surabondante que gênante à tous égards. Mais il faut bien dire que les moteurs permettaient aux voitures, au-delà des difficultés du stationnement, de transporter les achats réalisés dans ce secteur central. La disparition des voitures a certes éclairci le paysage urbain, mais la bonhomie et la cordialité des allées et venues, qui semblait appartenir aux trottoirs et aux boutiques mêmes, qui étaient la vie, disons,  ont disparu dans la foulée. On vient flâner dans ces rues dallées, on a cessé d'y faire des courses, à part quelques magasins regroupés frileusement autour des Galeries Lafayette toujours prisées, actives, fréquentées. L'espace s'est peuplé de banques, de compagnies d'assurance, d'agences immobilières. Et l'aisance de circulation, l'absence de puanteurs d'essence, la suprématie donnée aux piétons n'ont pas rétabli l'activité commerçante. Pourtant de grandes ou de petites places, observées au cours de cet itinéraire paresseux en navette, disséminées ici et là et toutes piétonnes, sont aménagées pour le repos, le calme, avec ou sans jets d'eau.; elles ponctuent l'espace urbain de leurs dalles claires, les beautés d'architecture des  divers secteurs et des diverses époques se succèdent dans une fusion vivante - Moyen Age, Renaissance, époque classique imposante par grands pans de rues... Les bus et les trams ne se retrouvent pratiquement plus qu'à la périphérie de ce centre historique préservé C'est vrai que l'impression d'activité commerciale  est loin de dominer... Est-ce donc un mal, dès lors qu'on sait qu'en d'autres quartiers (et même si un deuxième centre s'est créé dans l'agglomération urbaine) la prospérité marchande continue à s'épanouir?                                                                                                     

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30 août 2017 3 30 /08 /août /2017 12:37

          Conseil des ministres de la rentrée : mille choses à fixer préciser publier au bon peuple qui jusqu'à présent a attendu, attend, et risque même d'attendre encore longtemps avant qu'on ait bien voulu lui faire savoir à quelle sauce il sera mangé. Cette tactique de la procrastination qui semble être la caractéristique de la Macronia s'est déjà bien enracinée; on s'étonne de ne rien savoir, on s'impatiente à peine, est-on déjà proprement anesthésié? Or, mes belins-belines, s'il n'en reste qu'un je serai celle-là, vous vous en doutez.. Il n'en demeure pas moins que la position est inconfortable tant que les projets ou grandes lignes dont on  vous a parlé  ne figurent qu'à l'état de chuchotis, de promesses rattachées au futur, de croquis vagues. Une fois renseignés, mes agneaux, nous pourrons nous organiser, déjà dans un premier temps prendre la mesure de ce qui sera le plus douloureux (car ne nous leurrons pas : ce sera douloureux, humiliant, brimant, peut-être même vicieusement retors - un simple coup d'oeil sur M. Gattaz (qui , lui,  a déjà été mis au courant pour approbation, sans doute même dans tous les détails, à tout seigneur tout honneur) et sur son attitude de fauve aux aguets. Il a perdu son allure cauteleuse, chafouine, plaignante,  et la lueur cruelle dans son regard est celle du tigre, sûr de sa force et de son impunité. Et, mes belins-belines, si M. Gattaz a jugé bon de prendre cet air-là, vous devinez a contrario ce qui nous pend au nez et qu'on va peut-être nous révéler aujourd'hui. Je n'ai pas fini de vous en parler.

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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 17:08

         J'ai toujours préféré Maupassant à Flaubert - puisqu'on les met si souvent en parallèle pour toutes sortes de raisons. Il y a dans les nouvelles du premier une qualité d'émotion rare, qui perdure dans le souvenir laissé par le texte. Il n'est que de voir le parti qu'ont tiré de lui les réalisateurs de films ou de télévision. Toujours entre deux êtres un courant de sympathie ou un instinct puissant qui n'aboutit pas et qui, insatisfait, laisse dans les existences une trace mélancolique souvent précieusement enfouie, ravivée par accident. Ou encore l'ardente pitié pour les bêtes qui; incapable de s'apaiser dans l'expression littéraire, garde pour tout lecteur  son pouvoir ravageant : La Mort de Coco ou La Fin de Pierrot ne quittent plus la mémoire, le choc causé par la mise à mort du vieux cheval ou l'infâme extermination du vieux chien conserve sa  bouleversante horreur, des lustres après la lecture. Je ne connais guère que Pierre Loti pour agir   sur la corde sensible avec cette force :  tirés du Livre de la Pitié et de la Mort, des dizaines de souvenirs pleins d'émotion ou de regret voire de repentir, d'anecdotes souvent poignantes ou contenant un détail qui par son caractère douloureux s'inscrit à jamais dans la conscience, vont continuer à hanter la sensibilité comme si la découverte de cette douleur par la lecture d'un beau texte était toute fraîche. Rares étaient les écrivains osant agir sur la  fibre sensible des lecteurs. De nos jours, je me demande s'ils n'ont pas disparu, du moins ceux qui sauraient  encore le faire avec ce tact et cette efficience..

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28 août 2017 1 28 /08 /août /2017 17:01

         Il m'arrive parfois de songer - et même, à vrai dire, plus souvent que parfois - à cette diatribe furibonde et fort injuste dont  il y a deux ans, aux alentours du 15 août, lorsque notre mairesse avait créé Tel-Aviv Plage au nez et à la barbe des Parisiens éberlués; son auteur avait décidé de me faire le méchant cadeau sur les ondes d'Internet : je ne sortais jamais, sur mon ordi, de la petite routine besogneuse d'un saisissement de texte appliqué et pas toujours réussi, et par conséquent je n'avait pas vu qu'on me parlait sur la toile. Charitablement informée par un surfonaute mieux averti que moi, j'aurais pu répondre, assez vertement et assez longuement pour que les pendules fussent remises à l'heure du méridien de Greenwich. Je l'ai faite, cette réponse, et c'est une fort solide justification, je la relis de temps en temps lorsqu'elle  me tombe à portée de main et de temps.  J'aurais pu la publier à mon tour, et peut-être l'auteur attendait-il cette réponse, j'avais cru deviner cette invite à la fin de son éreintement. Mais comment, surtout à propos de l'antisémitisme et de l'anti-israélisme (dont lui ne faisait qu'un misérable amalgame à partir d'une docu mal informée), comment accepter de mettre à mon tour les doigts dans sa prose alors qu'il s'intéressait surtout à Drieu ou à Lucien Rebattet ? Par ailleurs, c'était un monsieur à l'expression élégante (malgré une ou deux fautes de goût inattendues), à l'esprit sarcastique comme je l'aime d'habitude, et avec qui j'aurais certainement eu vif plaisir à discuter, à condition que les fleurets ne fussent point émouchetés. Je rêve parfois de le rencontrer,  et de pouvoir engager des joutes orales qui ne lui donneraient pas  forcément le dessus...

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26 août 2017 6 26 /08 /août /2017 15:57

         Tout au fin début de ces phases turbulentes que nous avons vécues depuis le déclenchement des premières primaires, c'est-à-dire, donc, avant ces brassages inédits aux résultats inattendus, il paraissait simple de deviner l'avenir de la France. La droite remplaçait ce quinquennat poussif qui finissait par être exécré, les jeux étaient faits. il y avait bien des remous à l'intérieur du parti destiné à l'emporter mais c'étaient des grincements de fonctionnement, on n'avait pas à en tenir compte, le prochain président serait Juppé. Il n'y avait qu'à voir son petit air faussement modeste de déjà vainqueur, on voyait que c'était dans la poche. Eh bien non, pas dans la poche du tout !  Une houle venue des bas-fonds projette Fillon vers les nues, voilà que la droite se reconnaît en elle, ce sera Fillon le président. Pas davantage : même si le sens moral de la droite n'est pas également hérissé par les affaires, Fillon l'obstiné restera dans la tourmente et les quolibets sans arranger les affaires de la droite. Qu'il soit finalement évacué avec perte et fracas, c'est bien sa faute.  Pendant quelque temps, on sacre presque un autre candidat, à la va vite , Baroin de Troyes, mais c'est de la frime comme dirait la Nanon d'Eugénie Grandet :L'évacuation  de Juppé, plus sérieuse, reste un simple mais douloureux dommage collatéral. Il a mis du temps à se relever, ce pauvre Juppé; je l'ai vu hier, bien vieilli malgré l'air de vacances. Il ne ^pourra plus désormais que conseiller les autres, devenu une sorte de prophète malheureux dont on n'a pas su reconnaître la valeur cachée. On se croit au Capitole, et puis c'est la roche Tarpéienne qui vous reçoit... Le malin qui a tiré les marrons du feu est pour l'instant au Capitole, même qu'il s'imagine être devenu Jupiter Capitolin. Mais attention, mon gars :  Tarpéia ne s'est pas éloignée pour autant....

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25 août 2017 5 25 /08 /août /2017 10:56

         Mes belins-belines, je me demande si vous seriez bien capables, tous tant que vous êtes, de gérer de front les responsabilités d'un  ordi chargé d'instruire une partie de la population toujours avide de s'améliorer au rayon culturel, et les lourdes tâches de la cantinière, établissement des menus, répartition des fours, épluchages, timing des opérations etc. C'est que pour quelques jours j'en suis là, mes agneaux : confrontée à ces besognes doubles si nobles chacune en son essence. Attention surtout aux mélanges et confusions : ainsi écouter le saucisson brioché en Autriche discuter des échanges entre populations salariées (200 degrés pendant 25 minutes)  ne tient pas plus debout que de servir M. Macron entouré de pommes dauphines et d'une sauce à la compote de reinettes. De même, distribuer le Conseil des Ministres du mercredi en tranches de 5 € par étudiant avec une sauce moutarde bien relevée ne satisfait personne et sert seulement à prouver que je m'emmêle les pinceaux au lieu de sainement vaquer à mes occupations séparées...Je ne vous donne ces suggestions qu'à titre d'exemple : en général je sais fort bien garder chacune de mes activités dans les limites de son champ d'application. Je n'aurai qu'à veiller au grain contre ma dispersion pendant quelques jours.

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24 août 2017 4 24 /08 /août /2017 09:53

         Je m'(étonne tout de même - et cela me ragaillardit - d'apprendre jour après jour ces confirmations dont le travail souterrain et sans doute mieux coordonné des polices  révèle l'efficacité. Loin de moi l'idée que nous n'avons plus guère à  avancer pour trouver des lendemains de certitude et de calme : au contraire je crains bien que l'avenir ne soit de plus en plus dur à affronter, avec l'exacerbation de toutes les violences et les rancunes dont le Djahadisme s'est fait le réceptacle explosif. Mais je le répète, alors que la tendance générale est de limiter les forces de sécurité à des constats attristés, la preuve se fait de plus en plus nettement qu'elles collectent inlassablement les moindres détails permettant les rapprochements qui pourraient mener à l'échec des attentats en train de se tramer. N'est-il pas encourageant, dans ce contexte de feu et de sang,  d'apprendre qu'à Barcelone (où du côté des meurtriers aussi il y a eu une belle hécatombe) on connaissait presque tout, on était aux aguets, on a pu déjouer d'autres catastrophes en préparation ou du moins en projet? Qu'on a pu suivre jusqu'en Hollande ou à Paris le trajet des fugitifs, dont l'un se fait rattraper au passage? Qu'on puisse les pister par-delà les frontières, qu'on puisse relier entre eux les foyers où se maturent la haine et la destruction, qu'on puisse détecter la fomentation du mal d'après des indices dont le tissu relève de tous les domaines et de longues années de prospection, ce sont là des faits dont on peut nous détailler les circonstances une fois  qu'on les a dépassées et dégoupillées, mais une phase semble s'être ouverte dans cette sanglante histoire, celle d'une coopération intelligente et rompue à tout  entraînant toujours plus de monde. Et cela apaise, en regard  de toutes ces victimes sacrifiées sans raison faute de chance.

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24 août 2017 4 24 /08 /août /2017 00:11

         On n'entendait plus parler de lui, il ne parlait plus. Une petite souris morose terrée dans la solitude. Eh! bien on se trompait,; mes belins-belines! Il a réapparu, pas changé d'un poil. Il se ^promène, en campagne plus qu'à la campagne, avec sa Julie qui ne le quitte pas d'une semelle, il serre des mains, il signe des autographes, il embrasse, il se fait photographier joue contre joue par ses fidèles, et on croirait presque qu'il en a encore, mais je crois qu'on les a simplement regroupés dans le même décor pour la caméra. En tout cas il parle. il critique, donne son avis, donne des conseils. Il souligne même que ce mieux que tout le monde voit (sauf moi, mes agneaux, moi je ne vois toujours aucun changement sinon en pire) il l'avait suscité depuis 2015, de toute manière il le percevait nettement, il le sentait, il le devinait, mais personne ne voulait le croire. Et justement il ne faudrait pas croire que cette croissance, cette sortie de crise débutante comme une jeune fille à son premier bal, vient du chambardement qui a suivi sa retraite: on aurait grand tort. Et qu'on ouvre grand les yeux et les oreilles, on va voir et entendre des choses de naguère et on va s'étonner. Il y a certes une chose qu'il regrette : c'est de n'avoir pas pensé à distribuer des portables aux  incarcérés de nos prisons, oui il regrette bien, ils auraient tous voté pour lui.

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22 août 2017 2 22 /08 /août /2017 12:06

         Le triste, le sinistre anniversaire de l'horreur du Vel' d'Hiv' sous Pétain devait, de toute évidence,  être célébré. Non dans le faste et la gloire, mais dans le recueillement et la culpabilité, le chagrin et la honte. Oui, c'est la France qui a signé cette page d'histoire indigne,  c'est l'ignoble état français de maudite mémoire qui a organisé ordonné exécuté l'épouvantable massacre. Les individus responsables, les hommes, les générations peuvent avoir changé : la tache reste sur le nom de la nation, ineffaçable, accablante. Que tous les noms des martyrs soient appelés et inscrits dans le marbre, c'est le moindre de ce qu'on peut faire à notre époque, où l'ignorance, l'oubli, l'égoïsme, l'indifférence constituent la trame et la lice du tissu social Que l'on réveille le public pour le rappel des grandes ignominies comme pour l'évocation des raisons de fierté, c'est un minimum : il faut que le public  se sente concerné par l'orgueil ou le remords et la honte,  car tous sont siens. Mais M. Macron a eu grand tort d'inviter M. Nethanyaou (même si celui-ci est depuis déjà le dernier quinquennat notre cousin presque frère)  à venir partager l'évocation de notre repentance (même si je déteste le mot). C'était une affaire purement française, car c'étaient des Français qu'on massacrait. Mais M. Macron et son génie de l'utilisation du calendrier n'avaient en vue que de flatter le CRIF et son empire,  en  faisant entrer dans nos affaires de lessive une nation étrangère prompte à s'immiscer dans le gouvernement des autres afin de pouvoir, insidieusement et avec un culot monstre, peser sur leurs sentiments et même leurs décisions. Faute de jugement et de goût : on en reparlera, M. Macron.

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