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3 décembre 2017 7 03 /12 /décembre /2017 13:57

 

 

         Eh bien oui, rien pour vous hier samedi! Mais les bons comptes font les bons amis : vous aurez votre contact quotidien aujourd'hui dimanche, c 'est pas ben honnête, ça? Mes belins-belines, vous savez bien que je ne veux pas vous léser, mais hier les Editions de l'Armançon s'étaient transportées en formation réduite  à Chalon pour célébrer le 30ème anniversaire de leur existence Une paye déjà, trente ans! Mais quand je pense que personnellement je dois ajouter en amont une vingtaine d'années pour célébrer ma première parution, j'en prends le tournis! Pas étonnant que les gens s'étonnent que je continue... Hier en tout cas, dans cette immense librairie où affluaient les visiteurs (et leur moisson de Noël paraissait conséquente même s'ils ne s'arrêtaient pas beaucoup devant les produits de notre ferme), le commerce du livre semblait se bien porter, vision réjouissante et inhabituelle. Et je suis sûre que j'avais le plus élégant, le plus beau, le plus raffiné des corsages raffinés, spécial prévu pour l'occasion. Seulement voilà : il faisait frais dans la librairie et j'ai dû garder ma veste tout le temps... C'est le genre de choses qui m'arrive, à moi, quand je veux faire de l'effet; vous avouerez que ça peut vous rendre mélancolique.

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1 décembre 2017 5 01 /12 /décembre /2017 11:07

         On a dûment célébré, dans le respect et le rappel de l'horreur, les effroyables massacres de la Grande Guerre avec l'interminable ravalement des hommes au niveau des rats de tranchées : 1917, une belle année pour les enfers inutiles, les projets déments des chefs, leurs entêtements à envoyer des bataillons entiers à la mort avec désinvolture ou cynisme. A chaque occasion on  a redit les noms terribles qui remplissaient les cimetières ou, pire encore, les hôpitaux où s'activaient les chirurgiens accablés. 1917, oui, la belle année... Mais - est-ce parce que les lieux en étaient moins familiers que le Chemin des Dames ou Verdun ? - le grand début de la misère palestinienne n'a été mentionné que du bout des lèvres, sans qu'on ait insisté comme on aurait dû sur l'incroyable prétention qui s'était emparée de Lord Balfour le Salomon à la petite semaine :  on donne la Palestine aux Juifs en quête de perchoir, historiquement et vu du haut d'un cheval au galop c'est possible, ils se rassemblent tous là-bas,  la diaspora est finie, tout le monde est content. Il n'y a qu'aux Palestiniens qu'on avait négligé de demander leur avis. Pensez un peu ! des Arabes incultes menant leurs troupeaux de chèvres, on se demande bien pourquoi on leur aurait adressé la parole. 1917 : la belle année pour les Palestiniens.... Toute leur misère a été inscrite alors dans l'Histoire, tout ce qui en découle c'est seulement, selon la cynique formule américaine, du dégât collatéral, ça ne mérite pas une attention particulière. Le tracé des frontières a été pensé avec soin, depuis 50 ans la mise en route a été décidée, c'est inévitable que ça coince dans les entournures, que voulez-vous! Mais n'est-ce pas là le pays du célèbre Ponce Pilate? Pourquoi faire mieux que lui?

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30 novembre 2017 4 30 /11 /novembre /2017 11:11

 

         On pouvait espérer, après avoir craint le pire dans ces effroyables combats de coqs entre Corée du Nord et USA, que ce pire pouvait momentanément être évité. La visite de Trump à la Corée du Sud, comme un poing levé sous le nez de l'adversaire, s'était faite sous triple protection nucléaire, à la fois en menace et en défense. Voilà que de nouveau la démence souffle sur les braises. Cette     désinvolture au regard de la véracité des faits entraîne l'Américain dans des situations ou des postures inédites - et indignes - pour un président des Etats-Unis. Ne consulter que son réseau social préféré, y puiser sa documentation (alors que 80% de ce qui prétend sur le Web fournir l'actu est non contrôlé, non daté, apocryphe, douteux quand ce n'est pas carrément mensonger), y annoncer ses décisions ou s'y épancher  sur le mode relâché, voire y prendre à l'étourdie la défense de personnages également douteux, cela constitue un curieux arrière-plan pour l'un des deux ou trois grands décideurs de la planète. Surtout, l'extrémisme KuKluxKlan dont il ne cachait rien avant son élection (et il aurait eu bien tort : c'est ce qui l'a fait élire) mais dont on pouvait espérer que, fût-ce seulement par décence, il  le ferait passer en pédale douce, revient de plus belle et semble même se fortifier. Sa récente défense ouverte des nazis de Virginie (ou de Caroiline du Nord, je ne sais plus, mais entre les deux de toute façon c'est une question de nuance...) avait été si choquante qu'il avait fallu des interventions vigoureuses de toute sorte pour qu'il semblât  rentrer dans le rang. Pas pour longtemps : il est ontologiquement raciste, la moindre de ses réactions ramène au jour sa nature profonde. Quel malheur pour l'univers considéré sous tous ses angles qu'il ait reçu de tels pouvoirs! Heureusement, de tout côté on s'emploie à barrer la route à ses ignominies : longue vie et beau succès à ceux qui oeuvrent dans l'ombre... Leur action finira bien  par gagner en efficience.

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29 novembre 2017 3 29 /11 /novembre /2017 08:48

 

 

         Indépendamment des émotions que peut faire naître et entretenir, pour quelqu'un qui se ronge et se désole du destin de la malheureuse et si courageuse Palestine, une série télévisée capable de vous plonger - sans dommage pour vous - dans ce contexte de soufrière, le souci que vous pouvez avoir d'elle ne trouve en ladite série aucun apaisement. Le quotidien de la Palestine, que ce soit dans les secteurs occupés (de plus en plus nombreux, au terme de perfides manoeuvres) ou dans le reste (oui : ce qui en reste, c'est peu et c'est de moins en moins intouchable), demeure douloureux, borné dans ses déplacements, in- certain de l'humeur des contrôleurs aux check points vicieusement installés, ouvert à toutes les rebuffades, à tous les refus, à toutes les humiliations. Et toute défense ou geste de protestation devient immédiatement acte de terrorisme : l'armée a le droit de démolir votre maison dans la nuit, mais vous n'avez pas le droit de vous défendre avec un couteau ou des pierres, même pas en y sacrifiant votre vie. De temps à autre l'espoir renaît brutalement : l'ONU fait une déclaration, l'UE fait un geste, l'espoir renaît que les choses vont enfin bouger. Et puis rien ne bouge, la Palestine est toujours transformée en peau de chagrin, les Palestiniens continuent d'être les martyrs d'une occupation indigne, Israël continue dans son insoutenable arrogance vis-à-vis du monde. J'ai fini par avoir honte de regarder avec plaisir un film sur ce conflit qui empoisonne ma pensée...

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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 11:42

 

 

 

         Ce qui me semble le plus original et le mieux réussi  dans Fauga - outre l'intensité de l'action et l'intérêt pour les personnages - et par conséquent me paraît justifier la diffusion en bloc en plusieurs heures nocturnes, c'est précisément que, même si comme dans les  séries ordinaires il y a de nombreux conflits très prenants entre individus, au lieu d'être juxtaposés selon les épisodes et vaguement reliés par un fil incassable, les conflits s'inscrivent dans un contexte continuellement tendu où tous les protagonistes se heurtent en synergie. Les liens de parenté ou d'amitié sont resserrés de manière à créer la douleur ou la violence,  et l'insertion d'infiltrés s'exposant à une mort atroce acquiert une réalité insolite dans ce type de film. On prend la précaution de redire avant chaque épisode que l;'histoire est purement imaginaire et en aucun cas ne s'appuie sur des faits réels : certes, mais chaque conflit entre individus ou familles,  chaque attirance malgré les terribles oppositions entre Palestiniens et policiers juifs (avec à leur tête des êtres compromis ou carriéristes sans considération pour la justice ni l'humanité, tandis que ceux qu'on envoie au coeur du danger sont admirables de courage et de loyauté) a été pris dans la réalité Depuis l'exécution du jeune Palestinien le jour de son mariage jusqu'au départ pour l'étranger de ce qui reste d'une famille très éprouvée, en passant par l'infiltré israélien qui pour ne pas trahir se laisse préparer pour une action kamikase  ou la passion entre deux Israéliens  alors qu'ils semblaient séparés par leur appartenance identitaire, tout se déroule sur un tempo effréné, permettant de s'attacher à la plupart des protagonistes quelle que soit leur nationalité. C'est une belle réussite que ce Fauga, je reverrai toute la série avec grand plaisir.

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27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 11:03

         Je me suis lancée samedi soir dans le début de la série"Fauga" ( nulle part traduit, ce titre, à ma connaissance, mais j'ai cru comprendre à un moment que cela voulait dire la fuite, la retraite : c'était suffisant pour ma compréhension de la chose). C'est la deuxième fois que je me fais coincer : on vous propose le début d'une série,  vous êtes accroché - et puis, si cela se trouve,  la série se déroule jusqu'au milieu de la nuit et vous êtes resté accroché jusqu'au dernier épisode. Pour ledit Fauga, je suis restée accrochée jusqu'à plus de quatre heures...Le temps de replonger de visu de factu dans ce contexte brûlant du conflit palestinien dont l'horreur me hante sans répit. J'avais déjà vu une série tirée je pense du même tonneau, sur le thème de la génisse rousse sans un poil blanc véhiculée depuis l'Arizona jusqu'à Jerusalem par un jouvenceau un peu innocent, touchant par sa jeunesse sous son chapeau noir et ses anglaises de "pur des purs"à cause des recherches archéologiques sur le temple détruit par les Romains : je voulais voir ce  que des gens du cru allaient pouvoir dire de cette aberration grotesque dont la majorité des Israéliens même se gausse (tout en redoutant les conséquences éventuelles de pareil fanatisme). Je n'avais pas été déçue dans mon attente et c'est donc pourquoi  je me suis lancée, avec méfiance au début, dans l'aventure Fauga. Je vous en parle encore demain.

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25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 15:35

LA BALLADE DU SAMEDI

 

Je suis trop occupée aujourd'hui, mes belins,

Pour le sérieux du Blog journalier, mes belines.

Je vais donc concentrer mes forces du matin

A concocter pour vous la ballade  câline

 

Qui d'instinct et d'autorité vient sous mes doigts

Dès lors qu'il faut, à une gravité de mise,

Substituer  - ce que je fais à chaque fois -

La tendresse que sans l'avoir jamais promise

 

Je me sens en devoir de vous manifester.

Car touchant ce devoir de fournir un viatique

A vos hésitations et doutes, vous savez

Que j'ai dit un beau jour "En avant la musique!"

 

Sans vous avoir jamais demandé votre avis !

Vous étiez l'inconnu, j'ai plongé sur la Toile,

Je voulais me trouver un troupeau de brebis

A câliner, à enseigner, à qui sans voile

 

Je pourrais présenter le secret du bonheur.

Oh d'un petit bonheur tout menu, tout fragile,

A se forger pour soi avec coeur et ferveur

Comme une adaptation privée de l'Evangile

 

Et traîner avec soi jusqu'au tomber du soir.

Cela bien entendu implique la sagesse,

Le sérieux, le savoir, la rigueur, le devoir -

Tout ce que pour servir à vous former je laisse

 

Régir mes gros efforts pour vous améliorer.

Non, vous n'en sauriez rien sans mes impertinences.

Mais dès que du savoir je ressens la carence,

Il ne me reste plus qu'à vouloir vous aimer.

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24 novembre 2017 5 24 /11 /novembre /2017 16:30

                                           A ma connaissance, il n'est personne qui possède aussi bien que M. Macron l'aptitude à vous faire croire en lui alors qu'il use de son style habituel, flou vaporeux du discours, absence totale de chiffres, abus du futur simple en même temps que de la première personne. Comme j'aime depuis toujours analyser les rhétoriques offertes à nous par Dame Télé, je me demande si le résultat ne provient pas essentiellement du martèlement  du verbe (oui, celui des conjugaisons atteignant presque la force de ce début de toute chose sur lequel s'ouvre la Bible : "et Verbum erat apud Deum et Verbum erat Deus". D'abord parce qu'avec M.Macron on est toujours, à l'écouter, plongé dans une espèce de contexte vaguement religieux. Ensuite parce que ce martèlement qui lui est propre, souligné de petits temps de respiration pendant lesquels ;les auditeurs ne respirent plus,  entraîne automatiquement la suppression du doute : on croit dur comme fer ce qu'il dit qu'il fait, on ne voit même plus qu'il emploie le futur (donc la vacuité de l'avenir), on croit même qu'il emploie un passé composé catégorique. C'est ainsi que dès l'entrée dans une cage aux fauves où plus de mille maires mécontents étaient réunis (froideur et sifflets), l'effet de sa parole amène au dégel, voire,  in fine, aux applaudissements. Et chacun croit que de tout ce fatras de mots il va sortir du bon pour sa petite commune : puisqu'on lui a dit de faire travailler son imaginative, il suffira désormais d'imaginer.  le reste viendra tout seul. C'est même comme ça que M. Macron dit que ça va se faire, est-ce qu'il est le premier de cordée oui ou non? C'est bien agréable qu'on vous rafraîchisse la mémoire de temps en temps, et qu'on vous rappelle qu'on vous a déjà dit plusieurs fois que tout allait bien aller.

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23 novembre 2017 4 23 /11 /novembre /2017 14:01

         Je n'avais pas pris conscience que nous étions en plein tsunami. Je croyais, au vu de l'effervescence des médias, qu'il s'agissait seulement de cette désignation autoritaire, à la tête du nouveau parti en formation, pour remplacer une votation en bonne et due forme. Je n'avais pas vu que pour cette fonction de première importance le désigné se mettait à cumuler le secrétariat d'Etat et la voix  de Zeus, puisque Zeus l'avait déjà chargé d'expliquer sa parole toujours confuse   ou trop floue, malgré le martèlement des syllabes. Pareil cumul, c'est trop rappeler ce dont les temps anciens ont crevé : alors, d'autorité; on fait taire M. Casta (il en bouderait presque, tant il aimait cette prise de parole quotidienne sans grande responsabilité et laissant place à la fantaisie du style). A la tête de ce parti aux éléments si divers, pour certains si peu ouverts à la vision politique, il aura certainement davantage de fil à retordre. Mais que ce chamboulement mineur, à tout prendre,; ait entraîné une refonte du gouvernement (sans doute délicate à mettre sur pied puisqu'on nous l'annonce depuis quarante-huit heures et rien ne nous est communiqué encore, sauf l'insistance des projecteurs  sur une personne "nouvelle mais compétente" qui se défend vigoureusement d'avoir été contactée tout en donnant complaisamment tous renseignements nécessaires sur ses vertus et ses dispositions d'avenir) oui, que ce chamboulement plus en profondeur qu'on ne le dit ait lieu maintenant, c'est bien la preuve que ça branle dans le manche. Nous, on regarde.

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22 novembre 2017 3 22 /11 /novembre /2017 17:13

         L'actu qui entame la semaine, c'est, si je ne m'abuse, l'effervescence autour de la constitution en vrai parti politique de cette cohorte (rudement utile, tout de même, rudement efficace pour porter sur le trône son fondateur tel un magicien amateur en train d'essayer un truc) qui semble parfois au bord de l'explosion, ou au moins au bord de l'effritement, avec les grands signataires qui se retirent drapés dans leur peplum. Comme souvent avec M. Macron, il y a eu cumul de fonctions ou du moins d'autorités. Avoir soustrait M. Castaner au PS, c'était déjà joli. Lui avoir confié la parole à répandre sur le bon peuple, c'était encore mieux. Le nommer (une nomination, oui, et non une élection comme on aurait dû s'y attendre) chef PDG du parti en quête de constitution, c'est là que ça s'est mis à coincer. Même exceptionnellement doué, peut-on se consacrer à deux tâches à la fois? Les membres en campagne en doutent. Aussi s'organisent-ils de leur côté, avec des petites listes rivales (ça va coincer là aussi, c'est sûr) en déplorant que M. Casta s'inscrive d'autorité sur l'une d'elles. Il y a du règlement de comptes dans l'air : savoir si les innocents déposés vierges de toute science politique en pleine fournaise d'expérimentation avouée vont se laisser museler, ou si, soudain inspirés comme le dieu qui les coiffe, ils vont se sentir pousser des ailes pour tâter à leur tour du parfum des cimes, à base d'indépendance et d'autonomie? C'est de toute évidence un point mineur, mais nul doute qu'on doive en entendre parler toute la semaine.

 

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