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5 août 2015 3 05 /08 /août /2015 17:26

         Voilà, mes belins-belines : aujourd’hui c’est le 2.000ème blog. Ne me dites surtout pas que ça vous est bien égal, car je me fâcherais tout rouge (vous savez que le rouge ne m’effraie point). Deux mille pages, tout de même, ça devrait vous impressionner. Avec leur Mea Culpa immédiat si une faute d’étourderie ou de frappe m’échappe avant expédition du texte (naturellement sans que les pages de Mea Culpa soient comptées dans cette numérotation, qu’est-ce que c’est que ce vilain soupçon ?). Non : deux mille pages axées sur les sujets les plus percutants, la philosophie de la vie, l’amour du beau, l’indignation qu’on devrait ressentir devant l’injustice ou la misère, l’orthographe, les bases du théâtre ou de l’écriture… Avec ma violence d’expression, à moi qui suis non-violente…  et aussi, je le confesse sereinement, mes têtes de Turc ou mes sujets   sacrés pour lesquels je repars inlassablement au combat…J’ai envie de vous dire « Mes agneaux, du haut de cette pile 2.000 pages vous contemplent » - mais surtout j’ai à cœur de vous rappeler         qu’hier, dans la nuit du 4 août, c’était l’anniversaire de la suppression des privilèges en l’année 1789. Constatation toujours émue et pourtant mélancolique, car les privilèges ont beau avoir été supprimés, ils prolifèrent sous d’autres formes, têtus, indéracinables, ravageurs, meurtriers. Je ne verrai pas une autre nuit du 4 aout, mes belins-belines – mais vous non plus !

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4 août 2015 2 04 /08 /août /2015 08:33

         Imaginez que vous êtes en famille dans votre petite baraque, pas trop belle ni grande mais enfin elle est à vous et vous élevez vos enfants sur la terre de vos ancêtres en cultivant votre petit champ à côté avec votre olivier et votre dattier. Vous entendez du bruit tout près, mais vous n’interrompez pas votre conversation avec votre femme, vous avez travaillé toute la journée, c’est le moment où vous pouvez causer un peu tous les deux. Et puis soudain vous vous trouvez environnés de flammes, vous, la femme, les deux enfants et le bébé de dix-huit mois, on vient de jeter par la fenêtre une bombe incendiaire, pas moyen de s’échapper, maintenant tout flambe, la famille est piégée, en peu de temps les enfants, le bébé sont brûlés vifs, quand les flammes s’éteignent (d’elles-mêmes sans doute, car qui voulez-vous qui se soit porté pour combattre pareil incendie si bien planifié et exécuté, avec les incendiaires restés aux premières loges pour voir le spectacle et empêcher l’intervention des secours ?) l’homme et la femme, brûlés au point de voir engagé leur pronostic vital, comme on dit dans les hôpitaux où on a du sang-froid, peuvent avant d’entrer en agonie lire la pancarte qu’on a plantée devant chez eux : « Le Prix à Payer ! » . Oui, le feu à leur maison c’est le prix à payer pour être restés sur la terre de leurs ancêtres malgré l’expansion monstrueuse et incessante des colons qui  ont besoin des terres palestiniennes, et de plus en plus puisque notre grand ami Benyamin (du moins, le grand ami de notre petit timonier) vient d’ordonner la construction de 300 nouveaux logements – où voulez-vous que les pauvres puissent s’établir sinon sur les villages palestiniens, quitte à les démolir par la violence ? Notre ami Ben a versé une larme de crocodile en dénonçant mollement ce «terrorisme », dit-il. C’est vrai, en terrorisme il s’y connaît : c’est l’atmosphère dans laquelle il s’épanouit, après y avoir installé toute son ascension vers la domination par le mal, et il n’est pas de jour qui ne nous donne une illustration de son ivresse à piétiner, torturer, mutiler, détruire… Oui, il sait reconnaître le terrorisme quand il le voit.

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3 août 2015 1 03 /08 /août /2015 08:20

         Mes belins-belines, sans doute devez-vous savoir parfaitement dominer les mécanismes de ces merveilleux engins qui sont faits pour la communication ininterrompue entre individus. Si, si, vous êtes nés là-dedans, vous y avez barboté dès vos premiers mots et j’ose même dire que vous avez su pianoter des petites phrases sur le clavier avant même de pouvoir les écrire au feutre. Moi, en revanche, avec mes lunettes et ma vue basse, comme on disait quand j’étais toute petite fille, si je peux, certes, une fois mon blog envolé vers vous, l’enregistrer dans le dossier volumineux où il se met en place (dame ! 2.000 blogs en fin de semaine, dites voir un peu !), dès qu’il s’agit des fonctions les plus simples que je ne pratique pas assez souvent pour les avoir dans les doigts, je me sens comme une poule qui a trouvé un couteau et qui non seulement ne sait pas qu’en faire mais en outre a toutes chances de se couper une patte avec. J’ai hier souffert le martyre pour fignoler la dernière phase des épreuves du recueil La Vie à Deux qui va paraître dans un mois. Copier, couper, coller, transférer, joindre… que de suées, que de transpirations ! Enfin c’est fini, mais ne me demandez pas de recommencer les gymnastiques utiles. Je vous dis : un époulaillement pathétique… Imaginez que vous vous trouviez soudain devant une des suggestions du petit chien qui remplace mon trombone, par exemple : « lorsque vous cliquez sur un texte souligné en continu dans une rubrique d’aide, Word passe à la rubrique d’aide qui s’y rapporte. Pour revenir à la rubrique précédente, choisissez « Précédent ». Ou encore : « Pour afficher les Propriétés lors de tout enregistrement de document, choisissez Outils Options, puis l’onglet Enregistrement. Cochez l’option Demander les propriétés du document ». Ce sont pourtant de bons conseils qu’on me donne là. Je ne comprends pas que je n’arrive pas à faire des progrès fulgurants.

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1 août 2015 6 01 /08 /août /2015 10:14

         J’aurais sans doute mieux fait de m’abstenir devant cette programmation des Sept Samouraïs. J’avais conservé du film, vu deux fois il y a très longtemps, le souvenir d’un diamant brut, d’une pépite noire comme seul Kurosawa savait les faire resplendir dans le tragique et l’obscurité. J’ai peut-être eu tort, ou bien le tort était à mettre sur le compte des sélectionneurs de la version longue. Non qu’on s’ennuyât le moins du monde, certes. Mais le détail, voire la minutie avec lesquels étaient traitées les trois parties bien égales de ces plus de trois heures d’horloge diluaient la tension dramatique, même si la menace des brigands qui viendraient piller le riz une fois récolté colore toute l’œuvre. Recrutement de samouraïs assez affamés pour accepter de défendre les paysans d’un village, puis aménagement du village en vue de sa défense contre les attaquants à venir, enfin engagement final entre archers, piqueurs locaux, sabreurs d’élite et assaillants à cheval lancés au grand galop et armés de trois escopettes. Ravages de part et d’autre – et certes cela s’accomplit sous la pluie, dans la boue, sans que le plan élaboré par le chef samouraï doive être dévié de sa droite ligne. A la fin les brigands sont exécutés jusqu’au dernier, les villageois peuvent se réjouir, les guerriers survivants comptent leurs morts avec amertume. Tout cela très beau, c’est vrai, et dans un noir et blanc superbe. Et puis les gros plans de visages, villageois ou guerriers, rappellent (mais à mon avis presque seulement) les gros plans du cinéma soviétique dont certains sont inoubliables. C’est plutôt cet entrelacement des préparatifs de violence et des intermèdes comiques (la fille-garçon aux cheveux coupés séduite par le plus jeune des samouraïs, les pitreries d’un samouraï reprenant en japonais la gestuelle et les facéties du Capitaine Cocodrillo  de la comédie italienne de la même époque) qui gâche un peu le souvenir de pur tragique que j’en avais conservé. Ou peut-être avais-je déjà donné une lecture personnelle du film, gauchissant ainsi l’impression conservée… Au finale, je pense que si je revoyais le tout une nouvelle fois, je ne verrais plus que la magistrale mise en scène et crierais au miracle…

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31 juillet 2015 5 31 /07 /juillet /2015 10:02

         Il est bien connu qu’entre thésards (je parle du moins de l’époque où il fallait envisager un minimum de dix ou douze ans pour achever un gros pavé de thèse, sans compter la thèse secondaire alors également indispensable) on constatait sans emballement les conditions de la recherche : des années où sacrifier tout loisir, tout repos, toute libération d’esprit (avec les problèmes de famille que lesdites conditions entraînaient, parfois dramatiques), un épuisement cérébral qu’il fallait réguler puisque, parallèlement à la thèse, la recherche pour les programmes annuels de cours s’imposait aussi avec tyrannie, enfin, après les affres de la soutenance et de l’impression la facture à payer, car  il fallait un sacré piston pour être défrayé convenablement. Remarquez que cela ne détournait personne de cette ingrate voie qu’on avait si mal choisie… Mais je n’invoque ce passé que par référence à ce qui se passe sous mon nez, puisque le volumineux garage construit indûment sur ma limite frontalière et déclaré condamnable par le Tribunal de Grande Instance en novembre 2014 devait être démoli dans le délai d’un an.  L’appel de l’adversaire, naturellement, suspend toute exécution du jugement. Mais avec des ci et des ça et des donc et des mais, à la suite d’un retard de l’adversaire à rendre ses conclusions (ce pourquoi il devait être blâmé) le voilà blanchi et en quelque sorte chouchouté, puisqu’on repousse soudain la plaidoirie à dix-huit mois. Des mois et des mois d’encombrement cérébral à cause de cette justice dont on ne sait pas finalement si elle sera rendue…Ce ne sont pas exactement les conditions de la recherche de thèse, mais on se creuse à argumenter discuter répondre, dans une attente souvent découragée et pleine de souci, … et on paye !

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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 09:37

         Avec obligeance et sans qu’on lui demande rien (et obligeant, en outre, dès la mise en fonction de mon ordi : il m’inonde de ses préceptes dès que le courant est rétabli) le brave petit chien qui sans relâche remplace mon trombone m’informe ce matin – car ce matin son langage est parfaitement compréhensible – qu’en topographie « espace » est féminin. On peut se demander pourquoi, de structure apparentée (même voyelle pour débuter, voyelle également pour terminer le mot) « astérisque » brandit avec ostentation son appartenance au genre masculin. Mais au passage je note que l’espace féminisé acquiert une sorte de grâce, comme lorsqu’on dit « une arpège », alors que certaines inversions de genres (je n’ose pas dire de sexe puisqu’il s’agit de choses) s’alourdissent au contraire : ainsi en va-t-il du gros horloge, qu’on trouve à Rennes (ou à Rouen ? ici je flotte honteusement) et qu’on ne peut me semble-t-il prononcer qu’avec de gros sabots. En Saône-et-Loire, on disait encore il n’y a pas si longtemps « un vipère » et « une serpent » (prononcé « sarpent » c’est encore mieux),  sans pour autant qu’on en soit autorisé à discuter sur le sexe des anges. C’est au niveau gouvernemental que la question paraît se poser avec importance : attention à habiller les garçons en fille, à donner aux filles des jouets de garçons et vice versa, car cela pourrait gravement mettre en danger les relations naturelles à venir. C’est, au moins, fort réconfortant de savoir que nos têtes pensantes se préoccupent de ces questions vitales, au point de les traduire dans les programmes et les publications ad hoc : quand on est bien gouverné, ça se voit tout de suite.

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29 juillet 2015 3 29 /07 /juillet /2015 19:34

         Je ne pratique aucun sport et suis même incapable de suivre, pendant trois minutes de regard jeté sur un match de tennis, comment on compte les points. Inutile de vous dire que le ping-pong a pour moi à peu près le même attrait, c’est-à-dire nul. Eh bien, mes belins- belines, mon ordinateur me  nargue (on ne cesse de me dire que c’est une machine, qu’elle ne fait que ce qu’on lui commande de faire et qu’elle n’a aucune mauvaise volonté à mon égard, mais cela ne m’empêchera pas de croire qu’elle me nargue, qu’elle me tend des pièges, qu’elle multiplie les embûches pour m’y voir tomber, bref le ping-pong est un de ses trucs favoris pour me faire perdre mon temps, me bloquer et ravager mes nerfs fragiles). Je viens de profiter de la présence de mon ami anglais (de près de soixante ans d’amitié) pour retourner les épreuves du recueil de nouvelles à paraître début septembre (pour la rentrée littéraire, càd l’océan où se noient toutes les publications non maintenues à flot par leur nom ou la poigne de leur éditeur). Tout est prêt, j’ai cravaché pour ne pas être en retard – mais voilà que mon outil se mêle de me faire jouer au ping-pong. Il a beau prolonger ses efforts, je ne cèderai pas. La seule solution c’est de couper le courant : si j’éteins mon engin, il ne pourra pas continuer à jouer au ping-pong tout seul. Ah ! mais…

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28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 13:50

            Les utopies, qui drainent depuis des siècles la méditation des penseurs sur une organisation idéale de la société – plus juste, plus solidaire, plus protégée, plus égalitaire, donc sans les occasions de friction ou de jalousie qui gangrènent les sociétés toutes autant qu’elles sont et causent leur chagrinante condition – paraissaient cantonnées dans le domaine de la réflexion théorique, donc à étudier sous l’aspect historique. Or il semble que le Liberland (terre de la Liberté comme dans le film Libertyland) ait envie de passer à la pratique : 7 km2, sur la rive ouest du Danube, coincé entre la Croatie et la Serbie nouvelle mouture, territoire abandonné par les traités… Une poignée d’habitants, assez nombreux tout de même pour avoir une ville érigée en capitale, Siga, et pour parler d’une même voix : pas d’impôts, liberté totale dans les activités commerciales ou assimilées, refus de l’endettement Une constitution est en chantier, une représentation officielle au niveau diplomatique s’organise (trouveront-ils assez d’ambassadeurs ? question à 10€), bref ils sont tout prêts à se faire reconnaître par l’ONU. Bravo les petits ! dirait Couderc, de mémoire ensoleillée. Pour sûr c’est marrant…Toutefois un nouveau pays (qui se rêve peut-être royaume un jour ou l’autre, qui sait ?) peut inquiéter quelque peu, vu le choix de ses modèles : Monaco et le Liechtenstein, merveilleux paradis fiscaux où évidemment on ne paye pas d’impôts… Beaux exemples, à défaut de programme réfléchi !   Je leur conseille vivement de s’assurer d’abord et avant tout de bonnes relations avec les Ïles Caïman : on a vu comment l’amitié avec ces sources de bonheur a profité au petit Luxembourg, devenu désormais le top de l’Euirope…

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27 juillet 2015 1 27 /07 /juillet /2015 11:14

         Je crois bien vous avoir promis de vous donner une recette pour terminer un conte de Noël. J’aurais pu préciser qu’il  ne s’agirait pas du paragraphe terminal, célébrant en beauté la neige au dehors, la douceur du foyer en famille et la chaleur que met au cœur l’amitié entre les êtres : ça, c’est à vous de voir, si vous vous êtes lancé dans l’écriture d’un conte de Noël vous devez trouver la touche juste, la note exacte qui fasse sourire le lecteur en terminant le texte. Ce qui me tourmentait, moi, c’était comment terminer une entreprise qui remontait déjà à près de trente ans, celle d’écrire une belle histoire pour le numéro de Noël de la revue de la confédération animale de Lyon et Sud-Est. Au bout de vingt-cinq ans, ne croyez-vous pas que l’inspiration gagnait l’autorisation  de se tarir ? Je pouvais toujours le craindre, même si l’espoir de trouver encore une idée merveilleusement inédite continuait à se cacher dans un petit coin de ma cervelle. Après tout, quand un citron a été pressé jusqu’à l’écorce, il n’a plus de jus, c’est là une vérité qui saute aux yeux de tout le monde. Bon, moi j’avais payé de ma personne, j’avais fait mon devoir (en plus, c’était une chose que personne ne m’avait demandée, même si on avait bien été heureux à la SPA de Lyon de me voir entreprendre cette tâche de longue haleine – et non seulement l’entreprendre mais y rester fidèle sans y manquer une seule fois), donc je pouvais mettre la clé sous le paillasson. C’était pour dire au revoir qu’il fallait « faire ça bien »…. Parfait, mes belins-belines ! On convoque un maximum de participants : il y en a qui manquent pour diverses raisons, mais ça fait quand même une jolie troupe qu’on rameute, et quand ils vous disent « Joyeux Noêl ! » tous ensemble, je vous assure que ça tient lieu d’au revoir… même si l’échelle est tirée !

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25 juillet 2015 6 25 /07 /juillet /2015 16:34

         Heureusement, mes belins-belines, que vous avez en moi une femme de tête. Je veux dire, avec la tête encore bien vissée sur les épaules, car, voyez ce qui se passe quand trop de marmitons gâtent le bouillon en s’affairant de manière intempestive, mon ami anglais en visite pour ses quelques jours annuels avec moi a décidé de mettre de l’ordre dans mon ordinateur et a tenté de, sinon réussi à, le faire. Bien entendu je suis toute contente quand on effectue le ménage dont je ne prends jamais l’initiative par paresse (mis à part naturellement l’enregistrement de mes blogs par ordre alphabétique : 2.000 la semaine prochaine, imaginez un peu !) et bien entendu aussi je n’ose pas accuser sa sollicitude mais enfin je ne retrouve pas la moitié de blog que j’avais déjà écrite pour votre intense plaisir (non non, ne protestez pas : je sais par vos aveux multiples que votre jouissance est intense dès que ma prose apparaît sous vos yeux).   J’en suis donc marrie penaude confuse, car ne vous avais-je pas promis de vous donner une recette pour en finir avec les contes de Noël ? Il me semble bien que c’était le thème abordé, mais que voulez-vous, les choses étant ce qu’elles sont (ce qu’elles peuvent être, hélas !) je ne vous parlerai pas aujourd’hui de ce sujet essentiel, on peut le reporter à lundi, pour aujourd’hui bon week-end, tout dimanche à venir est bon à prendre.

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