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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 15:48

 

         Depuis mon coup de foudre, bien des choses se sont déglinguées chez moi, même si les artisans des divers arts se sont succédé (oui : on ne succède pas quelqu’un, on succède à quelqu’un) pour changer ou réparer. Ainsi, sur ma superbe Panasonic toute neuve (la seule française : télévisons français, bou diou !) remplaçant une Sharp dont j’étais très contente mais dont la génération présente, fabriquée en Corée et au Japon, est assemblée en Turquie, donc sans garantie de qualité de montage), on m’interdit régulièrement de jouir de ces chaînes de cinéma (TCM et Cie) que je pratique sans cesse. En attendant que les choses s’arrangent avec le câble, j’ai repris hier Out of Africa, qui à mes yeux du moins n’a rien perdu de son charme. Je ne l’avais vu qu’une fois, à sa sortie, et en conservais un souvenir auquel je ne souhaitais guère toucher, mais ce deuxième contact a su renouveler mon émotion. La force de caractère de cette femme m’a même frappée davantage, ainsi que son immersion dans ce Kenya en turbulence. Ses deux face-à-face avec les lionnes, d’une intensité savamment calculée, symbolisent le chemin parcouru, de même que l’abandon des gants blancs pour le service. J’aime aussi comme les animaux sauvages échappent à la carte postale obligée pour acquérir une personnalité collective étonnante et bienvenue, tels ces buffles qui, comme un seul homme, détalent harmonieusement dès qu’on leur dit Ouste ! Bref une bonne soirée, que vous avez sans doute en grand nombre partagée… Merci le câble pour tes refus !

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 10:26

 

 

 

 

         On n’arrête pas, à la télé, de nous montrer un Tapie épanoui, combatif, gouailleur, pas inquiet pour deux sous, montant les escaliers (du Palais ?) avec engouement et se retournant pour envoyer un sourire étincelant aux spectateurs journalistes. Du moins, on le faisait assidûment pendant quelques jours, et maintenant place au martyr ! Il a les traits tirés, il ne sourit plus, ses yeux et ses joues se sont creusés, il souffre le pauvre, bien que sa longue carrière accidentée l’ait habitué à être au pilori (il y a alors tant de mémés qui le plaignent, qui l’assurent de leur affection intacte, de leur foi en son honnêteté !). Fluctuat nec mergitur : cela fait combien de fois déjà qu’il est ruiné (un tout petit peu, d’ailleurs : il lui reste du bien au soleil et à l’ombre, n’ayez crainte), qu’on le croit noyé, effondré, banni, et puis qu’il se redresse dans une autre direction où il prospère à toute vitesse, regagnant en un rien de temps tout ce qu’il a perdu et bien plus encore ? Il devrait devenir un symbole, ma parole : le phoenix, la salamandre traversant le feu sans dommage… Est-ce que ce dernier brasier va lui convenir ? Complicités, reniements, trafics, mensonges éhontés, échanges de services de haut niveau, protections fraternelles, milieu pourri pour l’entourer et sur lequel le faire s’épanouir… une omertà parfaite pour protéger toute cette bande de copains : nous n’avons pas fini de voir se dérouler le grand feuilleton de l’été…

 

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 10:15

         Il nous faudra, je pense, attendre le plein milieu de la désertification des programmes télé pour voir réapparaître une énième fois le répertoire Feydeau voire, un cran plus bas, Labiche – d’ailleurs toujours bienvenus car les mécanismes comiques ne perdent pas leur force au cours des ans. Dans l’intervalle, plus rien ne saille dans la provende hebdomadaire : les films n’ont plus guère droit à mention, même avec une simple étoile, et les commentaires sont devenus des mises en garde : il vaut mieux s’abstenir… à voir à la rigueur par les inconditionnels… ni les acteurs ni le metteur en scène n’étaient inspirés…etc. Nous n’avons plus que le vocabulaire publicitaire à nous mettre sous la dent. Ainsi il y a toujours des annonces retentissantes et obstinées de « soldes intéressantes », de « soldes massives », de « soldes totales », ce qui prouve que malgré les efforts des correcteurs (presse écrite ou radio, voire télé) la leçon ne passe pas depuis des décennies. Et les cadeaux sont toujours gratuits : demandez à Tapie ce qu’il en pense. Il y aurait bien dans l’actu (ça fait « in », mes belins-belines) des tas de choses à explorer, du genre croustillant ou pénicilline-retard : je me demande si je ne vais pas m’y mettre.

 

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 09:11

Mea Culpa N°1408 : Lire « Belle preuve… » et non « Bel preuve », preuve ayant finalement remplacé « exemple » (mais ce n’est pas une excuse).

 

         Tout vous dire j’ai promis : voici. J’ai tenu 20 minutes, parce que je pensais qu’il me faudrait vous donner un compte-rendu, mes belins-belines, mais pas davantage. J’ai cru m’être trompée, m’être engagée dans un documentaire sur la vie d’un petit menuisier en 65 : pas le téléphone à l’atelier, il traite ses affaires et rendez-vous dans une cabine téléphonique à la poste ; pas de salle de bains, il se lave dans une cuvette dans un coin de la cuisine encombrée de linge qui sèche. En théorie, c’est le bonheur tout de même : déjeuner sur l’herbe le dimanche, visite à la famille, les deux enfants sont beaux, câlins, bien élevés…Avec le frais minois de la postière (à cause du téléphone non installé dans la menuiserie) tout doit changer – mais je ne m’en ressentais pas d’un docu sur les amours d’un menuisier et d’une postière, imaginant comment Varda allait traiter ça.  J’ai lâché… sans la moindre impression de regret : ni pour moi ni pour vous, mes agneaux, je n’ai fait l’impasse sur du chef-d’œuvre, je nous ai même au contraire économisé quelque chose de barbant à vous couper les bras. Je corrige tout de même ce qui me faisait grimacer avant la vision de ce pauvre machin : il ne s’agit pas ici d’introduire des enfants de la balle dans le domaine professionnel du père. Non, honnêtement on nous annonce que c’est la famille, père mère enfants (d’ailleurs 3 et 6 ans à peine, pris sur le vif sans cabotinage) – ce qui change tout de la mentalité dénoncée hier. Néanmoins, esthétiquement parlant, suivre une famille méritante du lever au coucher méritait –il bien de la pellicule ? Vous me direz que j’ai fait sécession juste avant les enjolivures  sentimentales annoncées, c’est vrai. Mais Jean-Claude Drouot mange toujours la moitié de ses mots, il n’a pas changé depuis Thierry-la-Fronde.

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 11:33

Mea Culpa N°1407 : lire « l’air malheureux avec lequel… »   et non  « avec lesquels »

           J’aime – assez, mais sans folie – Agnès Varda. J’ai envie ce soir de regarder Le Bonheur, dont je n’ai aucune idée, aucun a priori. Et puis par cette chaleur on se sent peut-être rafraîchi par les scènes de plein air. Je vous dirai très franchement,  comme d’habitude, ce que j’en aurai pensé. Toutefois je commence le spectacle avec une grimace. Bon, je vais retrouver Thierry la Fronde, « d’une beauté lumineuse, et si moderne », me dit-on – et pas ridé ni décati pour un sou puisque le film date de…65. Mais là où le bât blesse, c’est qu’il sera entouré de sa femme et de ses enfants, qu’à ma connaissance personne n’a vu jouer indépendamment. Je fais la grimace comme je la fais devant ces tribus s’agitant sous le même drapeau patriarcal – je ne vous les cite pas ici, lisez Gala (non que je considère que ce soit une saine lecture) pour retrouver les photos de clans dans les grandes manifestations mondaines. On vous y montre d’ailleurs surtout des acteurs à cause de leur faciès familier ; mais ça fonctionne aussi pour les musiciens, cherchez bien, vous allez trouver sans peine. C’est donc avec un respect tout particulier que j’écoute les récitals de tel violoncelliste qui a pris le nom de sa mère pour ne pas suivre ce mouvement, comme telle actrice qui a abandonné le nom de famille trop célèbre pour faire son chemin toute seule… Bel preuve d’orgueil délicat que cet épanouissement en marge des protections et du népotisme… Cela arrive aussi, rarement, dans le domaine de l’écriture : je pourrai vous donner des exemples, mais je vais voir si avec son film Agnès Varda a su créer une atmosphère qui me convienne Promis : je ne vous cacherai rien.

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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 15:23

         J’ai beaucoup dansé dans ma jeunesse : une soirée par semaine à la Maison du Droit, une longue soirée (mordant presque sur la nuit) par semaine le lendemain à l’AG. Inutile de dire que ma mère n’était pas au courant et qu’en cours de Droit administratif du vendredi matin j’avais à peu près les yeux aussi expressifs qu’un zombie. Il y avait également le ciné-club auquel j’étais assidue et le cinoche du dimanche après-midi, quand tous les lieux d’accueil pour étudiants étaient fermés (j’ai fait partie de la génération de l’immédiate après-guerre pour laquelle ni le logement ni la restauration ni rien du tout n’étaient prévus si l’on voulait poursuivre ses études dans une ville de fac : la vache enragée, je connais). Nous avons continué de danser selon les occasions, pas très souvent une fois lancés dans la vie citoyenne et familiale. Je me rappelle qu’une fois nous avons choisi d’aller en Irlande par bateau et par le grand itinéraire parce qu’il était annoncé qu’on danserait la nuit à bord…Or curieuse expérience : dans l’intervalle la mode faisait danser sans partenaire en tapant des pieds et en se tortillant, et seul dans l’orchestre un meneur à la voix d’aboyeur de salle des ventes martelait « Happy ! Happy ! Happy ! » pour donner un peu de vie à la troupe de jeunes qui occupait la piste. Tangos et valses avaient quitté le répertoire, mais ce qui nous frappa surtout c’est l’air malheureux avec lesquels ces danseurs de travaux forcés essayaient d’obéir aux injonctions du meneur. On n’arrête pas le progrès, que voulez-vous…

 

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 09:41

 

 

         Je me plains du niveau du cinéma d’été à la télé : parfait, mais, me direz-vous, vous n’avez qu’à prendre vos cliques et vos claques et vous rendre dans l’une de ces petites salles obscures qui fonctionnent par deux ou trois et qui vous livreront les films dans toute leur fraîcheur en même temps qu’à Paris. Certes, et c’est la seule solution pour voir les œuvres sans avoir à attendre deux ans avant leur projection sur le petit écran. Je suis bien d’accord, mais aujourd’hui je voulais attirer votre attention sur la parcimonie avec laquelle, de temps à autre, on nous fait l’aumône d’une pièce de théâtre. A la rigueur le boulevard peut faire passer de bons moments, plus que le classique que chaque grand comédien essaie de rafraîchir ou de rénover à sa manière, sans y réussir souvent ; et nous allons voir refleurir les vieux enregistrements de Feydeau ou de Labiche deux ou trois fois dans la saison à venir. Il me semble pourtant qu’il n’y a pas si longtemps que nous discutions vous et moi, mes belins-belines, sur la vis comica , sur la structure dramatique, sur le tragique de telle ou telle œuvre que vous aviez pu voir sur les étranges lucarnes. Leur nombre a fondu et j’en ai une certaine nostalgie, car dans les créations exactement contemporaines on peut parfois trouver d’étincelantes pépites (dans la mesure, bien entendu, où une pépite étincelle, ce dont finalement je ne suis pas très sûre). Je crois que je vais me mettre à guetter dans les programmes l’apparition de ces contributions théâtrales (s’il en vient, naturellement) afin de vous informer dûment – comptez sur moi !. Vous suiviez ces comment aires avec attention, mes agneaux : je le sais, vous me l’avez dit !

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 10:29

 

 

         De Gustibus non disputandum est….C’est l’exemple grâce auquel on nous faisait méditer (ou pour certains et certaines transpirer) sur le sens et l’emploi de l’adjectif verbal latin et du gérondif traduisant notre maladroite combinaison gauloise de l’obligation et du futur : «  il ne faut pas discuter des goûts »… J’évoque l’expression parce que j’ai lu hier  - un nouveau Télérama peut-être, ça ne m’étonnerait pas – des louanges dithyrambiques sur ce Lars von Trier dont je m’étais permis de relever les incongruités et les boursouflures sans traduire le moins du monde qu’elles me convenaient, qu’elles suscitaient en moi la moindre jouissance esthétique ou cérébrale. Comme quoi vous voyez, mes belins-belines, de même qu’il y a des tempéraments bien distincts (des sportifs, des pêcheurs, des gastronomes, des randonneurs, des artistes) il y a aussi des catégories de goûts et d’appréciations qui dresseraient volontiers les gens les uns contre les autres (et pour l’instant je ne parle que des goûts). Je n’irai pas jusqu’à dire que ces altercations, prises de bec voire échauffourées  (du genre bataille d’Hernani) sont risibles et inutiles, dès lors qu’elles témoignent d’une activité de jugement esthétique, de choix relevant d’autre chose que de la matière. Mais je souligne tout de même la sagesse de la réserve, de l’abstention, de la prudence en matière de déclaration. Naturellement, si vous vous rappelez mes jugements sévères sur le dernier film de Terrence Malik, vous allez dire que je prêche pour mon saint, qui est brouillé avec le mysticisme. C’est pourtant plutôt cette utilisation abusive et pédante du cosmique qui me fait grincer des dents.

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 09:19

 

 

         Depuis quelque temps, je vois à chacun de mes clics apparaître à côté du petit chien Trombone dont désormais je ne saurais me passer un petit tableau en langue moderne, c’est-à-dire ce genre de vollapük pratiqué par les artistes de l’ordi (vous savez que je ne me compte pas en leur sein, mes belins-belines, je l’avoue humblement). Les suggestions les plus ahurissantes me sont proposées, correspondant à des  fonctions sur mon ordi dont je n’avais aucune idée. J’ai à peine le temps de digérer ce qu’elles veulent dire qu’elles disparaissent, comptant sur mon agilité d’esprit et mon sang-froid pratique pour avoir enregistré toutes ces données et en avoir tiré profit. Je reste perplexe là-devant, car si je peux brillamment me passer de leurs services, elles m’ouvrent des horizons inconnus quant à l’utilisation que d’autres peuvent tirer du même outil : est-ce que ça leur facilite la vie ? Est-ce qu’ils s’en trouvent plus heureux ? Est-ce que je ne me situe pas dans la position par trop médiocre du chaland qui regarde un bel étalage de crus de Bourgogne parmi les plus remarquables en se demandant ce que ça donne sur la langue et si vraiment c’est différent d’une bouteille à l’autre ? La comparaison m’ atteint au vif car je suis Bourguignonne pur jus de la treille et je la trouve fort parlante : je plaindrais volontiers ce pauvre chaland d’être si peu au courant des bonnes choses…

 

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 13:26

 

POUR REMPLACER LE BLOG DU 1ER JUILLET :

 

 

Et voilà ! Encore un blocage pour éviter à Melancholia d’être édité à sa vraie date de blog, lundi 1er juillet. Et un blocage irréparable, obstiné : ni Internet ni Firefox n’acceptent de s’intéresser à ma prose. Des deux côtés on me dit qu’il est impossible de reproduire « cette page web ». Des deux côtés on me conseille – pas trop aimablement d’ailleurs – d’analyser les causes de cette absence de connexion pour tenter d’en venir à bout. Je n’imagine pas que ce genre de recommandations imprticables ne fonctionne que pour moi, n’a été prévu que pour empêcher mon blog de dérouler sa fonction quotidienne (qui devrait être de booster vigoureusement les mentalités un peu endormies de mes fidèlers en proposant une vision philosophoique ou culturelle des choses de la vie). Toutefois, si vous êtes de temps à autre, mes belins-belines, atteints du même phénomène de blocage, dites-moi donc comment vous pouvez vous en sortir. On éteint tout et on redémarre ? Je reste sceptique : quand on s’est levé du pied gauche, ça marche de travers toute la journée, inutile de se recoucher en faisant bien attention cinq minutes après au pied qui se posera le premier sur la descente de lit. On ne corrige pas ce que le hasard a inscrit pour vous au programme du jour. Mais si bien sûr vous avez un truc qui marche je suis tout ouïe – oui !

 

        

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