Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 août 2021 6 28 /08 /août /2021 16:17

         

PAIEMENT PAR CB ET PAR INTERNET

 

Toujours battante, et toujours partante pour n'importe quelle entreprise casse-gueule,  j'ai décidé de me faire livrer par Intermarché. Il y avait déjà eu deux ou trois tentatives avortées en fin de parcours, la chose butant au moment de l'intervention de la banque, toujours, elle, incompréhensive et pincée. Je me lance donc dans la commande, secondée par mon aide ménagère qui prend bien vite les rênes de tout l'aspect informatique : je me contente de donner les ordres pour les denrées, beurre nectarines oignons blancs. Par ses soins j'ai pu faire une entrée administrative glorieuse dans ce magasin inexistant autrement qu'en pages de catalogue qu'on effeuille, et installer un panier, y entasser des objets de consommation, discuter des prix, arriver à un montant que je règle par carte bancaire : ils ont l'air content, je crois que c'est fini. Que non pas! Il faut appeler mon fils qui a donné son N° de CB (le mien s'avachissant du même coup) pour recevoir de notre banque commune un code de contrôle d'identité destiné à vivre quelques heures, il faut donc faire fissa pour vérifier mon identité grâce à celle de mon fils et dès lors l'opération est terminée, la livraison pourra se faire. Je remarque que c'est bien compliqué, cette nécessité de faire intervenir une tierce personne vivant dans une autre ville et qu'on dérange, mais il m'est rétorqué que ce serait bien pire (entendez : créant des problèmes insolubles inimaginables à l'avance, donc ne pouvant être contrés) si on me laissait me débrouiller toute seule.

Partager cet article
Repost0
27 août 2021 5 27 /08 /août /2021 15:01

CHERTE DE LA VIE

 

          Chaque fois qu'un palier nouveau se dessine dans l'évolution de l'épidémie (obligation du port du masque, confinement, déconfinement, reconfinement, ouverture des cafés terrasse, campagne de vaccination, manifestations de rue), c'est la consternation pour le menu peuple, mais c'est une excuse toute trouvée pour la montée des prix qui s'en donne à coeur joie. La première razzia effectuée par la France entière en un accès de folie furieuse (riz,  pâtes, papier toilette, eau minérale) avait causé la hausse des prix lorsque, péniblement, les denrées étaient réapparues. On pouvait alors, en soupirant, en attribuer la cause au chaos qui s'était installé assez longuement dans les produits de consommation, mais par la suite? Pourquoi la hausse du prix du pain, pourquoi les prix astronomiques atteints par les fruits de saison, les nectarines à la remorque des fraises et des cerises? Pourquoi les pommes de terre, pourquoi les oeufs? Pourquoi les concombres? J'ignore ce qui se passe dans le secteur viandes, mais il doit bien y avoir eu ce même phénomène d'enchérissement par bonds et par sauts. Que se passera-t-il si à chaque nouvelle vaccination (la troisième se trouvant déjà solidement institutionnalisée, et l'avenir ouvert à mainte récidive) il faut gratter les fonds de tiroir tandis que le panier de la ménagère se fera de plus en plus léger?

Partager cet article
Repost0
26 août 2021 4 26 /08 /août /2021 20:09

REPRISE

 

                                                       Il fait si beau depuis deux jours!  Si les feuilles n'accusaient pas une certaine lassitude - elles n'ont pas changé de couleur, elles se sont quelque peu assoupies, parfois presque fripées - on se croirait presque en début d'été. Et pour autant on n'entend parler que de la rentrée! La rentrée des primaires avec l'aménagement des salles, les nouvelles consignes données aux maîtres, les problèmes du vaccin en plus des gestes barrière. La rentrée gouvernementale, fini Brégançon et la piscine onéreuse, reprise des déplacements lointains, reprise des contacts "avec le peuple". La rentrée politique : dans chaque parti ou formation plus ou moins effervescente, on se guette par en-dessous, on se prépare pour des révélations ou des coups en douce, les unanimités respectives auront du mal à se constituer. Pour les restaurants et cafés terrasse, parler d'une reprise serait en quelque sorte les insulter. Ils peuvent enfin travailler et le contexte des vacances joue en leur faveur; leur effervescence, à eux, trahit plutôt une inquiétude permanente  des interdictions d'exister qui peuvent se formuler d'un instant à l'autre. La télévision reprend ses visages habituels, et ses programmes du genre Club, Face à Face, Duel, Tête à tête, On vous dit tout,  ou encore Ici on discute, se remettent en devoir de nous dorer la pilule ou de nous faire croire qu'ils sont honnêtes, non influencés par le lèche-bottisme, non tentés par le désir de nous suggérer des opinions et des manières de voir conformes aux leurs. Parfait! A nous de reprendre le scepticisme, l'incrédulité, la lucidité, l'ironie - toutes choses nécessaires si l'on veut tenir le coup dans ces contextes accablants.

 

Partager cet article
Repost0
25 août 2021 3 25 /08 /août /2021 11:17

NOUVELLE CONSTERNANTE

 

          Un malheur n'arrive jamais seul. J'ai trop imprudemment proclamé que j'étais gâtée et privilégiée. Je le faisais par sens du droit, comme pour payer par ma reconnaissance le fait même de sembler bénéficier d'un   régime spécial. La disparition insupportable d'Hysope s'accompagnera désormais du départ d'Irène. Elle semblait décidée à vivre avec moi, l'arrangement avec Fatima fonctionnait  parfaitement, c'était une belle entente entre nous trois et qu'Irène remplaçât Fatima pendant son  séjour au Maroc paraissait aller de soi. Mais Irène avait  besoin d'un  emploi à plein temps, et une demande qu'elle avait posée il y a presque un an  a enfin connu une réponse positive : avec cinq jours par semaine à sept heures, plus tous les quinze jours un week-end, la voilà enfin occupée ses trente-neuf heures hebdomadaires, de quoi enfin ne plus avoir à courir ici et là pour compléter un horaire insuffisant. Nous sommes toutes les deux aussi chagrinées de cette séparation dès septembre. Et j'ai beau me réjouir d'une solution enfin normale pour elle qui la mérite tellement, je ne peux m'empêcher de soupirer de son départ qui va me laisser pantelante en de nombreux domaines.

Partager cet article
Repost0
25 août 2021 3 25 /08 /août /2021 00:17

DEUIL

 

          Elle n'avait pas l'air de souffrir le moins du monde. Elle venait comme à son habitude poser sa patte gauche, qu'elle tenait repliée avec grâce, sur ma jambe pour attirer mon attention  et me guidait vers son objectif personnel : la cuisine pour une petite gâterie en supplément, la porte du jardin, la porte de la terrasse. Toujours la queue en l'air et tortillant des fesses, l'air fier-à-bras d'être si bien obéie. Rien de changé dans son comportement. Seule sa joue gauche semblait enflée depuis trois jours, ce qui ne lui avait pas fait perdre l'appétit. Je pensais à une dent gâtée, à un abcès buccal. Mes enfants venus pour une de ces visites éclairs qui m'apportent tant de joie en me laissant sur ma faim décident de l'emmener avec moi chez le vétérinaire : pas de fièvre, pas d'air malade à part cette joue. Anesthésie pour un examen sérieux. Le téléphone transmet la nouvelle: tumeur foudroyante inguérissable, chimio aléatoire à déconseiller, et si on ne fait rien elle va souffrir jusqu'à sa fin irréluctablement programmée. Seule solution : l'euthanasie pendant son sommeil, unique garantie qu'après n'avoir pas souffert elle ne souffrira pas. Le choc. Et devoir prendre la décision.      Je l'ai prise. C'était mon Hysope, ma petite chatte à moi, ma perle, ma petite joie, ma petite chance, mon petit bonheur. C'était ma petite âme.

Partager cet article
Repost0
21 août 2021 6 21 /08 /août /2021 20:03

ET TOUJOURS L'AFGHANISTAN

 

          Un bref coup d'oeil à la télé : oui, les manifestants étaient bel et bien là, fidèles au poste. Je les avais vus (ceux-là ou leurs semblables) il y a peu, plutôt agglutinés en cohue joviale de carnaval. Je les ai vus ce soir bien espacés, avec des pancartes certes que je n'ai pu lire, mais dans l'ensemble donnant un air de respectabilité à leur démarche. Peut-être n'étaient-ce pas les manifestants du même grief. En effet un commentaire pris au vol semblait dire qu'au nord ou au sud on ne manifestait ni de la même manière ni pour le même objectif. Un nouveau clivage en vue? L'affaire du pass cependant et de toutes les revendications qui s'y rattachent ne fait que piétiner, et il semble bien que pour l'instant, même en vacances, le gouvernement a mis d'abord à son programme le rapatriement des gens fuyant l'Afghanistan. Les Américains ont déjà rapatrié 13.000 personnes, ce qui nous laisse loin derrière malgré les efforts (il est vrai que le personnel américain dépassait de beaucoup le contingent français, ceci explique cela). Mais on est consterné de voir ces centaines de gens qui veulent s'en aller parce qu'ils sont menacés et qui, faute de pouvoir franchir des barrières réduisant l'accès de l'aéroport, s'entassent devant les entrées presque inutiles. Je devine leur angoisse, voire leur panique. Que deviendront-ils si aucun avion ne les prend à son bord?

Partager cet article
Repost0
21 août 2021 6 21 /08 /août /2021 19:33

TRAITEMENT A PART

 

          Je reconnais que le sort m'a gâtée et continue de le faire à travers le contexte du Covid-19. Je ne connais personne sauf par ouï-dire (et par la télé les toutes premières victimes du ravage : deux ou trois hommes politiques et des figures de médecins morts au champ d'honneur) qui ait été emporté par le virus, ce qui me fait me sentir coupable quand je découvre les chiffres abominables des nouveaux contaminés, des morts et des gravement atteints : comment imaginer les hécatombes quotidiennes depuis ma retraite? Les contaminés se sentent-ils atteints dans la rue, les voit-on s'effondrer? Je n'ai pas connu non plus, faute de me translater au dehors, la vision glaçante des boutiques fermées, des cafés privés de leur terrasse, des gens masqués (de moins en moins si on en croit les images de la télé). Je dois même avouer que, faisant partie du bataillon des noircisseurs de papier, comme dit un ami confrère, je n'ai que peu souffert des divers confinements ou couvre-feu : en fait, mon rythme de travail n'a pas été affecté le moins du monde par toutes ces contraintes qui gênaient tant les autres... Ce qui n'a pas empêché mon souci devant les consternantes cessations de commerce quand toute la population est sous globe : de trop nombreux  commerces ne doivent pas pouvoir s'en tirer faute d'avoir pu travailler, et on peut attendre le coeur serré le bilan de ce désastre quand on osera le publier.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
20 août 2021 5 20 /08 /août /2021 13:24

MAUVAIS CINEMA

 

          La sélection, dans les programmes télévisés, de films ou de séries parlant anglais doit s'accompagner d'une certaine modestie quant aux exigences de qualité. Je découvre nombre de petits films dont personne n'a jamais entendu parler qui ont cependant réussi à attirer des acteurs connus. La dénomination "film d'aventures" m'avait certes figée, mais Jane Greer et Richard Widmark m'avaient décidée : avec eux ça ne pouvait pas être mauvais. Eh bien si, c'était mauvais, et très mauvais, et la présence de Trevor Howard, qui aurait dû remonter le niveau, n'a fait que le faire chuter aux alentours des bas de gamme. Je sais bien que la date de la chose entraînait condamnation : 1957 je crois, avec des acteurs encore non affirmés qui bondissaient sur le premier scénario proposé. En tout cas, le survol de la canopée amazonienne par un avion en carton pâte, l'accueil par un forban probablement ancien nazi exilé en Amérique du sud et hostile aux étrangers, ou la fuite éperdue des deux amants à travers jungle, brousse, fourrés épineux, désert de rochers ou marais (j'ai un moment guetté l'arrivée des alligators, en vain, mais il y a bien eu un boa constrictor à titre documentaire) - jusqu'à une cache secrète où ils empruntent un second avion de carton pâte pour rentrer à la civilisation, tout cela est accablant. Difficile de faire pire dans le gnangnan à rebondissements.

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
19 août 2021 4 19 /08 /août /2021 11:30

PANCARTES

 

          Les banderoles des manifestants du samedi peuvent se contenter d'être sérieuses : elles affichent des associations, des syndicats, ou parfois ne mâchent pas leurs termes, comme Macron exit ou Macron dehors. Celles qui sont plus longues trahissent en général le désir de faire de l'humour, histoire de prouver qu'on est venu dans la rue pour passer un  bon après-midi surtout s'il fait beau. Elles sont alors écrites avec plus de soin, en lettres d'imprimerie pour une lecture plus facile, elles dédaignent le vilain carton d'emballage ou le calicot trop flasque comme supports. Surtout, elles s'arrangent pour être à bonne portée d'une caméra, afin que le champ des lecteurs soit le plus vaste possible (et, imaginez un peu, si elles sont captées et se retrouvent projetées aux nouvelles, parfois même sur deux ou trois chaînes à la fois, avec les répétitions et les réemplois dans la semaine, c'est la gloire!). Je crois avoir bien lu il y a un ou deux jours "Macron ton pass tu peux te le mettre où je pense". Ce qui n'est pas même de l'humour et ne nous apprend rien, mais comme l'auteur de ce sublime message  a dû être fier de lui en peaufinant sa pancarte!

Partager cet article
Repost0
19 août 2021 4 19 /08 /août /2021 11:25

FIN DES CONFLITS

 

          La victoire des Talibans en Afghanistan symbolise pour le reste du pays (et ceux qui depuis vingt ans sont censés protéger les civils et les ONG, de même que tous les indigènes ayant accepté de servir les forces alliées ou les équipes françaises) la totale catastrophe pour les valeurs et habitudes occidentales. De ce chaos où tant de malheureux vont perdre la vie ou la liberté, je ne veux retenir pour l'instant que la débâcle des journalistes, écrivains, artistes et combien d'autres de leur condition auxquels la seule solution de survie est la fuite, avec armes et bagages, autrement dit la famille et une petite valise pour chacun. Le schéma est unique et se répète chaque fois qu'après une longue occupation dans des conditions de guerre la situation politique change, puisqu'alors  ceux qui ont aidé ou soutenu l'occupant sont ipso facto devenus des collabos. Je pense à l'exode de tant de Viets du sud après la guerre du Vietnam, aux fuites des Coréens du nord vers le sud, ou, cas douloureux si proche de nous encore, à la position des Harkis chez nous, considérés comme traîtres par les Algériens de l'indépendance et pratiquement abandonnés au lieu d'être protégés. On rapatrie à tour de bras depuis l'Afghanistan, mais que sont les quelques dizaines, voire les quelques centaines d'exilés récupérés,  au regard des milliers de civils que la simple coexistence pendant vingt ans a exposés au châtiment des Talibans pour collaborationnisme avec l'Occident ennemi ?

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de lucette desvignes
  • Contact

Recherche

Liens