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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 12:35

EXPECTATIVE

 

          Je ne suis pas sûre du tout que ce soit le remue-ménage du grand débat qui échauffe les esprits : ceux qui y participent avec effusion appartiennent à la galaxie macronienne,  les autres se forçant dans le doute de participer, la plupart de la population s'abstenant à force d' assimiler tout ce tintouin tintamaresque à un grand coup d'épée dans l'eau. Cependant l'atmosphère est passée au papillotement : le pouvoir harangue les peuples étrangers, court ici, discourt là, se prodigue auprès des catégories faibles d'esprit,  marque des points, publie en toutes les langues du monde occidental, dévoile ses batteries. Pour autant on a l'impression que le gouvernement s'occupe à des jeux de piste, presque de chasse au trésor, tandis que dans les coulisses ses ministres font ou défont des lois ou des articles de loi, entre eux, en famille, l'oeil apaisé sur les gilets jaunes qui ne menacent plus le portail de leurs ministères. Mis à part les actes abondants du drame du samedi, rien ne se passe; on s'enfonce doucement dans le chaos en attendant pire. Car il y aura bien un moment où les grandes idées émergées dans ce grand débat national ne pourront pas être étouffées, même si elles débordent outrancièrement du cadre proposé par l'Elysée - Matignon (en effet, qui gouverne ? Qui accepte de recueillir sur soi toutes les protestations devant les mesures impopulaires, histoire d'apparaître comme le seul élément vraiment fort de ce gouvernement bicéphale, au cas où on aurait bientôt besoin d'une pièce de rechange?) - et alors, ces grandes idées sans doute quelque peu libertaires, va-t-on pouvoir les renvoyer à la corbeille comme ça,  d'un claquement de doigts?

 

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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 11:27

EXPECTATIVE

 

          Je ne suis pas sûre du tout que ce soit le remue-ménage du grand débat qui échauffe les esprits : ceux qui y participent avec effusion appartiennent à la galaxie macronienne,  les autres se forçant dans le doute de participer, la plupart de la population s'abstenant à force d' assimiler tout ce tintouin tintamaresque à un grand coup d'épée dans l'eau. Cependant l'atmosphère est passée au papillotement : le pouvoir harangue les peuples étrangers, court ici, discourt là, se prodigue auprès des catégories faibles d'esprit,  marque des points, publie en toutes les langues du monde occidental, dévoile ses batteries. Pour autant on a l'impression que le gouvernement s'occupe à des jeux de piste, presque de chasse au trésor, tandis que dans les coulisses ses ministres font ou défont des lois ou des articles de loi, entre eux, en famille, l'oeil apaisé sur les gilets jaunes qui ne menacent plus le portail de leurs ministères. Mis à part les actes abondants du drame du samedi, rien ne se passe; on s'enfonce doucement dans le chaos en attendant pire. Car il y aura bien un moment où les grandes idées émergées dans ce grand débat national ne pourront pas être étouffées, même si elles débordent outrancièrement du cadre proposé par l'Elysée - Matignon (en effet, qui gouverne ? Qui accepte de recueillir sur soi toutes les protestations devant les mesures impopulaires, histoire d'apparaître comme le seul élément vraiment fort de ce gouvernement bicéphale, au cas où on aurait bientôt besoin d'une pièce de rechange?) - et alors, ces grandes idées sans doute quelque peu libertaires, va-t-on pouvoir les renvoyer à la corbeille comme ça,  d'un claquement de doigts?

 

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4 mars 2019 1 04 /03 /mars /2019 11:35

PIETINEMENT AVANT DEPOUILLEMENT

 

          Nouvelle preuve de l'existence des gilets jaunes à Paris samedi,  tranquilles, pas de dégâts (donc ils s'essoufflent, peut-être même vont-ils mourir de leur belle mort : ce qui se passe en province, ça ne compte pas, même si les schémas d'agissements ou de forces sont différents). Il n'y a rien d'aussi trompeur que l'eau qui dort : elle vous offre votre reflet, rien d'inquiétant, plutôt flatteur, mais quand elle se réveille elle se réveille pour de bon. L'actualité se dilue, se brouille : ici on ne s'occupe que des élections européennes, là on ne parle plus que de Bouteflika (il est vrai que les Algériens de Paris font parler de lui et d'eux), à la rigueur on brandit mollement le grand débat (Allez-y, Allons-y tous, Pourquoi y aller c'est tout joué d'avance, Et qu'est-ce que ça va donner?). Du côté du pouvoir,  le chef est partout : il fait ami-ami avec toutes les couches de la société qu'il méprisait sans les connaître (et que derrière ses sourires il méprise tout autant maintenant qu'il les connaît), il prêche pour l'Europe, il encourage à débattre, il va bientôt procéder au tri des réponses. Il a d'ailleurs un truc pour aller vite : il part de ses décisions, il compare, tout ce qui s'écarte du bon modèle part à la corbeille. Il pourra donc dire en fin d'opération que l'avis du peuple et le sien coïncident merveilleusement, donc que tout va rentrer dans l'ordre après quelques galipettes dues au caprice. Que voilà un raisonnement bâti sur le roc! Que voilà de bonnes oeillères remises en place! Au niveau horizontal, la fermeté verticale si facilement satisfaite aura du mal à se planter solidement.

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2 mars 2019 6 02 /03 /mars /2019 10:46

PLANNING PROCHE ET LOINTAIN

 

          Vous avez pu voir, mes belins-belines, que je n'étais pas en retard avec mon rythme de livraison : deux billets pour le même 28 février (était-ce par regret de ne pas pouvoir le nourrir davantage, ce mois quelot?), cela compte en réalité pour le jeudi et le vendredi. J'ai donc fait silence vendredi, sûre quand même que vous aurez eu votre provende, votre pitance, votre viatique. Et ce samedi où je reprends la plume (quelles vieilles et tenaces habitudes !) c'est l'acte 16 des manifestants : on va voir ce qui se passe, et s'il ne se passe rien il y aura peut-être lieu de pondre une mirlitonnade nouvelle, toujours de la même fabrication, avec activité un peu automatique des doigts mus par une irrépressible alexandrinite  tandis que le cerveau,  gagné par le farniente des fins de semaines, se met en berne et fait ronron  paisiblement - donc, aucune flamboyante découverte de philo ou de littérature à attendre : en berne, je vous dis! Ce qui ne signifie pas que je n'engrange pas des remarques à naître du jus des événements,  ni de la réflexion continue qui double cette docile et abondante remise de doléances au contrôle du maître ou ces vaines palabres qui étoffent le grand  débat sans lui donner vie... Et qu'en fera-t-il, le maître, de ces millions de propositions (qui, une fois passées par les baguettes, ne seront déjà plus qu'une poignée, celle qu'il a édictée dès le lancement de l'opération miracle?)? Si elles ne sont pas conformes à ce qu'il souhaite et à quoi il se cramponne mordicus, elles passeront à la corbeille et on retrouvera le statu quo qui a déclenché la houle des gilets jaunes : on a encore de beaux samedis télé devant nous...              

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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 11:38

ON CONTINUE ...

 

          D'après les encouragements reçus, toujours si bienvenus pour réchauffer mon coeur (Don Diègue père de Rodrigue parle de la glace qui s'est mise à remplir ses veines comme du triste privilège de l'âge), il apparaît qu'il faut que je continue mes délicieux gazouillis, parce que, m'a-t-on amicalement précisé, par-delà le mécanisme bien enclenché qui semble prêt à durer encore pas mal de temps, les choses que je laisse à entendre "aident à tenir, vivre, comprendre, rire et continuer", ce qui constitue un beau palmarès (là je me redresse et gonfle mes plumes de gorge comme un pigeon en veine d'épousailles). Donc, mes belins-belines, me voilà autorisée à poursuivre ma tâche auprès de vous. J'espère vous varier les sujets et les approches tant bien que mal : j'ai le vague sentiment que je vous parle moins de théâtre, dans sa théorie et ses applications, qu'il y a huit ou dix ans, et certes je le regrette, mais la brillance de la scène s'est quelque peu réduite et certaines formes hyper novatrices me dérangent. Et puis, mes références essentielles ont perdu de leur charme : qui parle de Giraudoux maintenant (alors que toute sa production, tellement signée, faisait la gloire du répertoire: : qui connaît encore ONDINE, et qui pourtant pourrait écouter Adjani dans ses adieux au Chevalier Hans sans s'en trouver profondément bouleversé?) Ou d'Anouilh avec ses   reprises si personnelles des grands traits originaux du Pirandélisme (car je désossais tout aussi passionnément le grand Sicilien)? Croyez-moi, il y avait, rien que dans ces trois-là, des sources sans bornes de commentaires passionnés (mais quand je parlais du Solo du Jardinier, de la définition de l'aurore, des personnages en quête d'auteur ou du commentaire d'Hector sur le poids de l'olivier dans la balance de la guerre, je crois que presque tout le monde savait ce que je voulais dire et connaissait le texte)...

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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 09:11

REMONTEE DES SONDAGES

 

          Il faut croire que la France se trouve bien à l'aise, douillettement emmitouflée dans l'atmosphère macronique, avec les façons de faire macroniques et le déroulement macronique en dents de scie du climat  du quinquennat, puisque d'après les sondages la catatonie gagne les mouvements intempestifs et que, faut de mieux, le peuple en redemande. Comme avant. Aussi bien qu'avant. Qu'à cela ne tienne : les ministres femelles s'invitent officiellement sans respecter le protocole, le porte-parole persiste dans ses bévues, l'intérieur continue ses bredouillements gentils, le premier, n'ayant retenu des leçons pourtant violemment proposées par l'histoire que le terme de pédagogie (clé de tous les manquements : avec plus de pédagogie les plus iniques mesures seraient passées sans douleur) se multiplie sur tous les fronts pour aller prêcher la bonne parole, aux convertis de préférence (car on le voit peu haranguant les masses populaires, les ouvriers dans leurs usines prêtes à fermer, les éléments des Nuit debout  repliés sur eux-mêmes jusqu'à la prochaine renaissance). Bref, la remontée des sondages devrait traduire le retour au prometteur équilibre d'il y a presque deux ans, avec un petit quart de la population ouvert à une gouvernance de l'inexpérience absolue et les trois quarts restants se taisant dans la consternation. Mathématiquement, pareil équilibre si délibérément faussé ne peut ni s'établir ni persister - sauf si, à la suite du grand débat, des solutions mirobolantes vont pouvoir se présenter, toutes neuves toutes étincelantes toutes inédites et satisfaisant à la fois tout le monde et son père. Il n'y a qu'à attendre ce grand jour de pied ferme.

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27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 09:04

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux navets signés Gérard Oury

 

          L'aversion viscérale que j'ai toujours eue (avec deux essais non transformés après 8 ou 10 minutes d'héroïsme) pour La Folie des grandeurs a trouvé de l'écho dans mon entourage, mais à force de m'entendre répéter que Rabbi Jacob était un témoignage vibrant de tolérance, je me suis laissé persuader par le même cinéphile averti que je pouvais regarder ce monument peuplé de frisettes de côté et de chapeaux hassidiques sans craindre ni la caricature ni la provocation. En vérité, il était sage de commencer la vision en se rappelant que Gérard Oury était lui-même juif, cela pouvait servir de garantie. Le film m'a accablée, atterrée, consternée. Avant même que le petit bourgeois raciste et toujours en colère ne doive son salut qu'au costume de rabbin qu'il endosse, pour une poursuite où de vilains Arabes ont toujours le mauvais rôle, il faut émerger de cet interminable épisode où tout le monde a droit à la baignade dans la cuvée bouillonnante de chewing-gum vert, avec l'accent mis sur les innombrables conséquences de ce badigeon visqueux. On reste sans voix là-devant,  c'est l'horreur cinématographique absolue. Déjà que le début de l'aventure dudit petit bourgeois rageur, course ahurissante de la DS sombrant dans un canal sans pouvoir se servir du bateau, avait du mal à passer... Tout le reste est du même tonneau, gags usés et sots, intermèdes de danse pour hommes parfaitement grotesques, fuites et faux semblants... J'ai tenu le coup, dans la douleur, pour voir cette fin "vibrante de tolérance" : le symbole selon lequel l'Arabe (tout juste nommé président de son pays - ??? ) tombe amoureux de la mariée parce qu'elle est rousse et fille du petit raciste dans ce contexte hébreu où tout le monde il est bon tout le monde il est gentil fait peine à voir, ou plus exactement je l'ai manqué. Peut-être était-il trop subtil pour que je m'en aperçoive (je n'ai pas osé dire "que je m'en aperçusse...).

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26 février 2019 2 26 /02 /février /2019 14:06

DANS LE MILLE...

 

          C'est bien ma veine : ce N°3.000 si laborieusement atteint aurait dû, mes belins-belines, vous être livré sans la moindre scorie. Il y en a eu une, pas bien grave ("comment ne les anéantit pas?" au lieu de "comment ne les anéantit-on pas?") mais elle méritait un MEA CULPA immédiat que j'ai tenté plus de dix fois de faire passer - en vain! Je signale le fait pour me sentir toute déchargée de la faute. Car tout de même, un Blog N°3.000, ça s'arrose! Pour les deux premiers mille (dont l'un fut célébré au champagne chez moi, avec mes grands amis), j'avais par la magie des mots convoqué les tambourins, fifres et hautbois du genre champêtre sans les hélicons et autres trombones à coulisse plus folkloriques. La célébration du deuxième mille s'était accompagnée d'une méditation sur la difficulté qu'il y aurait à atteindre un nouveau millier de pages, donc de jours - car si chacun ne peut répondre de sa présence ici-bas d'une semaine à l'autre, que doit-il en être pour un individu qui va très bientôt entamer ses quatre-vingt-quatorze printemps au muguet? D'une centaine à l'autre, j'avais souvent prolongé la méditation, doutant d'aller plus loin, étonnée de me retrouver avec vous au-delà des bornes douteuses peut-être aperçues dans les brumes d'un futur incertain. Cette fois-ci le palier incite à une pause sérieuse. A quoi cela rime-t-il, en fin de compte, de continuer contre vents et marées à énoncer jour après jour ses petites humeurs sur le monde comme il va, ses petites émotions devant le retour du printemps ou l'arrêt de la canicule, voire sur les horreurs causées à l'humanité part la monstruosité des états-voyous? Il y a sans doute tout au fond le désir de percevoir pour ses dires des échos toujours prodigues de chaleur amicale encourageante - mais la vérité n'est-elle pas que l'envie de donner forme à ses pensées, quitte à les faire s'envoler au  vent et aux nuées, continue en raison de la vitesse acquise?

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25 février 2019 1 25 /02 /février /2019 10:05

PRIS SUR LE FAIT

 

 

          Je les ai vus, longuement vus, et n'importe qui pouvait les voir, et c'est sûr que des millions de téléspectateurs du samedi soucieux de voir comment va se dérouler le nouvel acte du spectacle des grandes villes les ont vus comme moi. Tranquilles, pas de gilets jaunes, cagoulés, vêtus de noir comme la mort ou la vengeance, organisés en petits groupes bien soudés par un bel apprentissage. Avec un outil résistant (un couteau? un tournevis? un ciseau?) le chef dissocie un pavé de la chaussée, l'extrait, agrandit le trou puis laisse la place aux sous-fifres qui reprennent sa tâche avec ardeur. Les pavés dissociés de la chaussée s'accumulent, tandis qu'une délégation poursuit paisiblement l'effort collectif. Les initiateurs du dégât emplissent leurs poches de pavés et s'éloignent le long des barrières de protection qu'un autre commando est en train de desceller (et non de déceler, comme l'a dit un présentateur peu sûr de son  français). De toute évidence ils vont rejoindre le gros des troupes avec des munitions fraîches dont l'approvisionnement est désormais assuré. Les préparatifs ont duré une dizaine de minutes hors tout, càd bien le temps d'être cernés, entourés d'un cercle de policiers, pris au filet pourquoi pas? Mais personne n'est intervenu, et cependant on savait qu'ils viendraient, ces casseurs, qu'ils savent détruire casser démolir puis s'évanouir en se perdant dans la foule des manifestants - lesquels du coup deviennent complices s'ils ne les repoussent pas (mais comment le pourraient-ils, eux qui sont venus pour défiler seulement armés de leur couleur de jonquille?). La question qui reste, qui s'impose, qui tracasse en profondeur, c'est celle-ci : comment ne les guette-t-on pas, comment ne les coince-t-on pas, comment ne les anéantit pas puisqu'on les connaît, qu'ils sont fichés, que chaque caméra démontre leurs façons de faire en les prenant sur le fait?

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22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 10:25

Trop tard!

 

          Ce serait bien ridicule de ma part de me moquer des Carabinieri qui arrivent toujours trop tard : à force de lanterner, il m'arrive souvent, non de louper un train (le stress SNCF est chez moi parfaitement efficace), mais de dépasser la date de mes rendez-vous. Je vous annonçais à son de trompe que j'allais rédiger de ma plus belle plume une ou deux doléances pour les cahiers censés refaire de notre société une civilisation plus juste et plus humaine. Je vous en avais même tracé les grandes lignes avec conviction - ici, pour assurer à la gent animale une protection sans limite dans un ministère uniquement dévolu à ce souci, là, pour obtenir le droit à mourir selon ses volontés quand on arrive au bout du rouleau sans force ni espoir de guérir et dans la simple perspective de voir se désagréger peu à peu ce qui vous reste de personnalité - et je me félicite aujourd'hui de vous avoir donné ces précisions, car vous pouvez comprendre que ce sont là des préoccupations essentielles dans ma vie. Mais sans effet hélas! mes belins-belines! J'ai appris hier que la période où les cahiers avaient été ouverts au public était révolue et que les cahiers tout remplis de réclamations et de propositions pour un mieux visible avaient déjà été collectés et envoyés à la BN pour numérisation et traitement. Too late! Zu spät! Troppo tardi! Voilà ce que c'est que de toujours repousser au lendemain ce qui pourrait et devrait se faire le jour même. C'est pourtant ce qu'on avait cherché à m'inculquer dès les petites classes, mais je pense que déjà à ce moment j'étais parfois dure d'oreille.

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