J’écoutais l’autre jour – avec quelle attention, mes belins-belines ! – Monsieur Coppé qui expliquait la position du parti gouvernemental par rapport au Front national, avec des « ni… ni… » aimablement éloquents. Eh bien, mes belins-belines, il a dit qu’il se rappelait de quelque chose (je ne sais même plus quoi, vous savez bien que pour moi quand la grammaire est meurtrie mon sang ne fait qu’un tour et me rend aveugle à toute autre considération !). Oui, il se rappelait de quelque chose, et il voulait que nous nous en rappelions aussi ! Il n’a pas employé de « voire même », lui, mais je ne sais plus quel ministre l’a fait, presque dans la foulée. Il y a eu collectivement un effort fait en direction de « pallier » : on ne pallie plus trop à quelque chose même chez les présentateurs de télé, on se contente de pallier, mais la presse écrite locale ne perd pas ses repères facilement et ça fait grincer des dents (si j’écrivais dans la presse locale, d’ailleurs, je mettrais ici une cédille pour mieux faire grincer, et peut-être même que j’aurais parlé un peu plus haut du difficile abandon des repaires – on voit ça dans le meilleur monde, hélas !). Et ce mirifique « c’est de ça dont je vous parle », qu’on entend si souvent, qu’on trouve aussi si souvent écrit… Je vous livre ces réflexions mélancoliques, mes belins-belines, pardon ! mais il y a des jours comme ça où j’ai mal à ma langue française (j’ai bien le droit, puisque d’aucuns ont mal à leur France). Sursum corda et à demain !
!.