Le réveil gueule de bois s'étant produit la semaine dernière pour une grande partie de la population, il n'était pas question de pouvoir récidiver. Aussi bien, sur fond de résignation catastrophée devant le raz-de-marée attendu (et, en vérité, déjà arrivé), chacun a plutôt l'air de se trouver, sinon un motif de satisfaction du moins une petite consolation ouvrant sur quelques espoir. Le spectre du camembert déjà exhibé par les médias avant même le vote final, avec son énorme enflure écrasant tout le reste du fromage, s'est éloigné, ravalant les médias au rang d'oiseaux de mauvais augure et non de commentateurs diserts. De fait, sans que la répartition des sièges soit équilibrée, elle n'est tout de même pas consternante. comme on pouvait le craindre. On peut noter au passage que dans certaines circonscriptions où se présentait une tête connue à ménager (un Valls, une Sarnez) ou a occire, le choix de l'adversaire avait été longuement étudié en hauts lieux, de manière à aider quelque peu le hasard des urnes si besoin. Je me suis amusée de voir autour de l'égérie de la scélérate loi du travail le subtil travail des soutiens : le Président d'un côté, le Premier de l'autre. Naturellement, la coalition des trois grâces incluant Belkacen, la mairesse et Jesaisplusqui semblait si ridicule qu'elle ne pouvait que se terminer en eau de boudin. A l'intérieur de l'hémicycle, les groupes se forment, la brosse à reluire ou la résistance s''organisent... Tout est donc pour le mieux, et la France va pouvoir dormir un peu.