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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 09:20

         Il paraît qu’Audrey – la seule, l’unique, la sublime – rêvait depuis toujours de faire un film de danse avec Fred Astaire. Stanley Donen, naturellement, qui n’a jamais rien su lui refuser, lui a offert de tourner avec le maître de ses rêves en faisant de son personnage effacé et modeste de petite libraire une star de la danse découverte… grâce aux sortilèges de Paris. A mon humble avis, il aurait mieux fait, comme on dit en anglais, de tourner vers elle une oreille sourde. Son entreprise risque tout simplement de faire choir de toute sa hauteur l’idole d’Hollywood, pour peu qu’on ait quelque notion de la grâce nécessaire aux démonstrations chorégraphiques d’avant la guerre. Le résultat, c’est que toute la grâce aérienne ineffable, incluse dans le moindre de ses gestes, de ses coups d’œil, de ses déplacements - et non apprise, mais bel et bien indissociable de sa respiration, de ses sourires, de ses regards – semble avoir disparu et qu’il s’agisse de péniblement la remplacer en lui apprenant quelques pas de danse. Oh pas à la Cyd Charisse, à la Ginger Rogers, certes non ! Des petits pas élémentaires, de ceux que par exemple on pourrait me faire exécuter à moi si on m’avait choisie pour le rôle. Alors elle danse peu, elle danse mal, on voit que son partenaire fait tout ce qu’il peut pour la hisser au niveau voulu, mais il faut le grand renfort des cygnes, branchages langoureux et prairies émaillées de fleurs blanches pour que passent les séquences à problème. Oh Audrey toute seule à la fin de la nuit, debout devant la vitrine de Tiffany dans son interminable robe noire…………….

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