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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 17:49

         La publication des Mémoires a toujours quelque chose d’un peu agressif. Les auteurs paraissent avoir attendu d’en être arrivés au bilan final – eux-mêmes retirés de la bataille et occupant ainsi sainement leurs loisirs – pour que les vérités éclatent au grand jour, ces vérités qu’on a longtemps cachées au public. On découvre alors, soit directement en se fiant aux dires de l’auteur, soit par la bande, dans les portraits ou anecdotes racontées faisant intervenir d’autres personnages, qu’il y a eu des scandales, des mensonges, des forfaits, des trahisons entre diplomates ou gouvernants, bref entre autorités publiques qui nous on laissé croire à des vérités totalement fausses (c’est parfois pervers : vous vous rappelez le tour de passe-passe des faux-faux passeports des faux navigateurs ? Tout ce que je me rappelle de l’aventure, laquelle a bien failli nous priver à jamais de la sympathie néo-zélandaise, c’est qu’avec des vrais faux, et des faux vrais personne ne savait plus où il en était). Quand il s’agit de la publication des rancoeurs à la suite de la rupture d’un couple, le public se sent moins directement concerné puisqu’il ne s’agit pas de l’Histoire, donc des affaires publiques mais bien davantage titillé par les détails croustillants dont l’auteur émaille son récit. Où ça devient rigolo, c’est quand les révélations et lamentations de l’auteur concernent à la fois le public et l’alcôve : même si un scandale d’alcôve (ou de Lambretta, à vous de voir) a bel et bien eu lieu déjà en public dans cette aventure à trois, c’est culotté d’en rajouter une louche. Et un tirage à 200.000, dites donc ! On va peut-être parler d’autre chose que du chômage ou de la déflation pendant deux ou trois jours.

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